Républicain67 a écrit:Les candidats et élus n'auraient plus aucun ancrage territorial et seraient totalement inconnus des électeurs.
Républicain67 a écrit:En quoi le mode de scrutin est-il plus sain? Le FN aurait au scutin majoritaire à un seul tour obtenu 20 députés contre seulement 8 au deuxième tour. On dirait que ça vous gène. Le mode de scrutin uninominal à un tour existe en Allemagne pour les législatives pour la moitié des députés, l'autre moitié étant élu à la proportionnelle. Si ce mode de scrutin majoritaire n'existait pas le PDS n'aura eu aucun député, vu qu'il avait obtenu moins de 5% des voix au niveau national. Il ne doit se deux députés qu'au scrutin majoritaire, grâce à ses bastions de l'ancienne Berlin-Est. En 2009, le mode de scrutin majoritaire pour les "Erstimmen" n'a pas empêché Die Linke d'obtenir seize député au scrutin majoritaire, tous dans l'ancienne RDA + Berlin-Est, soit le meilleur résultat pour un tiers parti depuis les années 1950, lorsque le Deutsche Partei (national-conservateur) obtenait des élus grâce à ses scores importants en Allemagne du Nord, alors qu'il obtenait moins de 5% au niveau national.
Républicain67 a écrit:Personnellement je suis pour le scrutin proportionnel départemental aux élections législatives, comme en 1986 et sous la IVème République (avant l'infâme et antidémocratique "loi des apparantement"). Ou en place dans le cas de circonscription plus vastes en Allemagne sous la République de Weimar. Ou dans le cadre provincial comme en Belgique. La proportionnelle intégrale est louable, mais pas à l'échelle nationale. Les candidats et élus n'auraient plus aucun ancrage territorial et seraient totalement inconnus des électeurs.
Le mode de scrutin pour les élections législatives en Belgique est intéressant. Proportionnelle pour les listes ayant obtenu plus de 5% des voix. Au niveau provincial (10 provinces + Bruxelles-Capitale). Représentativité + ancrage local. Ce qui fait six partis représentés à la Chambre côté flamand et sept côté francophone.
Fabien a écrit:Républicain67 a écrit:En quoi le mode de scrutin est-il plus sain? Le FN aurait au scutin majoritaire à un seul tour obtenu 20 députés contre seulement 8 au deuxième tour. On dirait que ça vous gène. Le mode de scrutin uninominal à un tour existe en Allemagne pour les législatives pour la moitié des députés, l'autre moitié étant élu à la proportionnelle. Si ce mode de scrutin majoritaire n'existait pas le PDS n'aura eu aucun député, vu qu'il avait obtenu moins de 5% des voix au niveau national. Il ne doit se deux députés qu'au scrutin majoritaire, grâce à ses bastions de l'ancienne Berlin-Est. En 2009, le mode de scrutin majoritaire pour les "Erstimmen" n'a pas empêché Die Linke d'obtenir seize député au scrutin majoritaire, tous dans l'ancienne RDA + Berlin-Est, soit le meilleur résultat pour un tiers parti depuis les années 1950, lorsque le Deutsche Partei (national-conservateur) obtenait des élus grâce à ses scores importants en Allemagne du Nord, alors qu'il obtenait moins de 5% au niveau national.
Je ne vois pas trop ce que le système allemand a à voir à l'affaire, puisque c'est en fait un scrutin quasi-proportionnel, la part proportionnelle venant compenser les écarts de représentations de la part majoritaire, mandats supplémentaires mis à part.
Je suis partisan d'un scrutin mixte, combinant scrutin majoritaire à deux tours et proportionnelle (une dose plus décente que celle qu'envisage le gouvernement!) qui permettrait à mon sens de garantir à la fois des majorités stables et une juste représentation des forces politiques.
Avec un mode de scrutin majoritaire à un tour, on peut être élu avec 16% des voix et toutes les autres forces politiques contre soi, ce qui est impossible avec un scrutin à deux tours, c'est pour cela que j'y suis hostile.
Pour ma part, je verrais bien un mode de scrutin de ce type:
344 députés élus au scrutin majoritaire à deux tours (comme dans le projet du gouvernement, ce qui permettrait de s'épargner un nouveau redécoupage après celui qui arrive!).
233 députés élus au scrutin proportionnel sur liste nationales (pour arriver à 577, plafond constitutionnel si ma mémoire), dont 100 élus à la proportionnelle intégrale avec seuil de représentation à 3% des suffrages exprimés, et les 133 autres suivant un scrutin de type municipal (ont peut très bien mettre les deux parts sur une seule liste, avec deux calculs successifs), autrement dit seuil de maintien à 10% des suffrages exprimés, seuil de fusion à 5%, 50% des sièges pour la liste en tête, le reste à la proportionnelle.
Cela donnerait à vue de nez (je n'ai pas le fait le calcul exact) une trentaine de sièges au FN, autour de 25 à la FI, d'après les résultats de 2017 pour la part proportionnelle. Une représentation plus juste des sensibilités minoritaires, sans pour autant empêcher la constitution d'une majorité stable (pour ma part, je ne veux ni du système anglais écrasant les forces minoritaires, ni des interminables et opaques discussions de couloir auxquels sont habitués les pays qui votent à la proportionnelle intégrale).
Fabien a écrit:Républicain67 a écrit:Personnellement je suis pour le scrutin proportionnel départemental aux élections législatives, comme en 1986 et sous la IVème République (avant l'infâme et antidémocratique "loi des apparantement"). Ou en place dans le cas de circonscription plus vastes en Allemagne sous la République de Weimar. Ou dans le cadre provincial comme en Belgique. La proportionnelle intégrale est louable, mais pas à l'échelle nationale. Les candidats et élus n'auraient plus aucun ancrage territorial et seraient totalement inconnus des électeurs.
Le mode de scrutin pour les élections législatives en Belgique est intéressant. Proportionnelle pour les listes ayant obtenu plus de 5% des voix. Au niveau provincial (10 provinces + Bruxelles-Capitale). Représentativité + ancrage local. Ce qui fait six partis représentés à la Chambre côté flamand et sept côté francophone.
La République de Weimar et la IV e République... excellentes illustrations, par leur instabilité chronique, des dangers de la proportionnelle intégrale, merci d'apporter de l'eau à mon moulin!
De toute façon, ce débat est purement théorique. On voit bien avec l'exemple du Modem, que les forces qui se disent favorables à la proportionnelle, même quand elles ne changent pas d'avis une fois au pouvoir, ne mettent plus le même entrain à la défendre:
" - M. Bayrou, le gouvernement compte limiter la dose de proportionnelle pour les élections législatives à 15% des sièges. Qu'en pensez-vous?
- C'est un scandale, c'est une honte! C'est tout à fait insuffisant, presque ridicule!
- Alors qu'allez-vous faire?
- Reprendre une tranche de cet excellent foie gras, pourquoi? Vous en voulez?"
Républicain67 a écrit:Fabien a écrit:Républicain67 a écrit:En quoi le mode de scrutin est-il plus sain? Le FN aurait au scutin majoritaire à un seul tour obtenu 20 députés contre seulement 8 au deuxième tour. On dirait que ça vous gène. Le mode de scrutin uninominal à un tour existe en Allemagne pour les législatives pour la moitié des députés, l'autre moitié étant élu à la proportionnelle. Si ce mode de scrutin majoritaire n'existait pas le PDS n'aura eu aucun député, vu qu'il avait obtenu moins de 5% des voix au niveau national. Il ne doit se deux députés qu'au scrutin majoritaire, grâce à ses bastions de l'ancienne Berlin-Est. En 2009, le mode de scrutin majoritaire pour les "Erstimmen" n'a pas empêché Die Linke d'obtenir seize député au scrutin majoritaire, tous dans l'ancienne RDA + Berlin-Est, soit le meilleur résultat pour un tiers parti depuis les années 1950, lorsque le Deutsche Partei (national-conservateur) obtenait des élus grâce à ses scores importants en Allemagne du Nord, alors qu'il obtenait moins de 5% au niveau national.
Je ne vois pas trop ce que le système allemand a à voir à l'affaire, puisque c'est en fait un scrutin quasi-proportionnel, la part proportionnelle venant compenser les écarts de représentations de la part majoritaire, mandats supplémentaires mis à part.
Je suis partisan d'un scrutin mixte, combinant scrutin majoritaire à deux tours et proportionnelle (une dose plus décente que celle qu'envisage le gouvernement!) qui permettrait à mon sens de garantir à la fois des majorités stables et une juste représentation des forces politiques.
Avec un mode de scrutin majoritaire à un tour, on peut être élu avec 16% des voix et toutes les autres forces politiques contre soi, ce qui est impossible avec un scrutin à deux tours, c'est pour cela que j'y suis hostile.
Pour ma part, je verrais bien un mode de scrutin de ce type:
344 députés élus au scrutin majoritaire à deux tours (comme dans le projet du gouvernement, ce qui permettrait de s'épargner un nouveau redécoupage après celui qui arrive!).
233 députés élus au scrutin proportionnel sur liste nationales (pour arriver à 577, plafond constitutionnel si ma mémoire), dont 100 élus à la proportionnelle intégrale avec seuil de représentation à 3% des suffrages exprimés, et les 133 autres suivant un scrutin de type municipal (ont peut très bien mettre les deux parts sur une seule liste, avec deux calculs successifs), autrement dit seuil de maintien à 10% des suffrages exprimés, seuil de fusion à 5%, 50% des sièges pour la liste en tête, le reste à la proportionnelle.
Cela donnerait à vue de nez (je n'ai pas le fait le calcul exact) une trentaine de sièges au FN, autour de 25 à la FI, d'après les résultats de 2017 pour la part proportionnelle. Une représentation plus juste des sensibilités minoritaires, sans pour autant empêcher la constitution d'une majorité stable (pour ma part, je ne veux ni du système anglais écrasant les forces minoritaires, ni des interminables et opaques discussions de couloir auxquels sont habitués les pays qui votent à la proportionnelle intégrale).
Le mode de scrutin grec vous en pensez quoi? Proportionnelle avec dose majoritaire.
Républicain67 a écrit:Fabien a écrit:Républicain67 a écrit:Personnellement je suis pour le scrutin proportionnel départemental aux élections législatives, comme en 1986 et sous la IVème République (avant l'infâme et antidémocratique "loi des apparantement"). Ou en place dans le cas de circonscription plus vastes en Allemagne sous la République de Weimar. Ou dans le cadre provincial comme en Belgique. La proportionnelle intégrale est louable, mais pas à l'échelle nationale. Les candidats et élus n'auraient plus aucun ancrage territorial et seraient totalement inconnus des électeurs.
Le mode de scrutin pour les élections législatives en Belgique est intéressant. Proportionnelle pour les listes ayant obtenu plus de 5% des voix. Au niveau provincial (10 provinces + Bruxelles-Capitale). Représentativité + ancrage local. Ce qui fait six partis représentés à la Chambre côté flamand et sept côté francophone.
La République de Weimar et la IV e République... excellentes illustrations, par leur instabilité chronique, des dangers de la proportionnelle intégrale, merci d'apporter de l'eau à mon moulin!
De toute façon, ce débat est purement théorique. On voit bien avec l'exemple du Modem, que les forces qui se disent favorables à la proportionnelle, même quand elles ne changent pas d'avis une fois au pouvoir, ne mettent plus le même entrain à la défendre:
" - M. Bayrou, le gouvernement compte limiter la dose de proportionnelle pour les élections législatives à 15% des sièges. Qu'en pensez-vous?
- C'est un scandale, c'est une honte! C'est tout à fait insuffisant, presque ridicule!
- Alors qu'allez-vous faire?
- Reprendre une tranche de cet excellent foie gras, pourquoi? Vous en voulez?"
Depuis quand la IVème République a-t-elle connu la proportionnelle intégrale? Le seul exemple que je connaisse de proportionnelle vraiment intégrale (au niveau national) est celui de la dernière et seule élection législative en RDA (printemps 1990). La seule démocratique. Où quasiment toutes les listes ont obtenu des élus. La dernière avec 0,2% des voix. https://de.wikipedia.org/wiki/Volkskammerwahl_1990
Avant aussi de 1950 à 1989, il y avait la proportionnelle à la Volkskammer, mais sur une liste unique celle de la "Nationale Front", où le nombre de siège était établit à l'avance par le comité central du SED, entre lui (le parti communiste dirigeant) et les partis satellites (les "Blockparteien"): CDU, LDPD, NDPD, DBD et les organisations de masses (FDJ, FDGB, DFD, KB). Une forme de proportionnelle à la stalinienne. https://de.wikipedia.org/wiki/Volkskammerwahl_1986 Et 99,99% des voix pour la "paix et le socialisme", avec des taux de participation record.
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