Quand j'ai vu le titre du sujet, j'ai pensé qu'il s'agissait probablement du propos sur les APL:
http://www.leparisien.fr/politique/belt ... 703106.phpUn colonel qui se sacrifie pour plus faible que lui, c'est bien. Des faibles qui sont sacrifiés contre leur gré au profit de plus riches qu'eux (cela peut du moins facilement être perçu ainsi) peuvent très bien mal le prendre tout en approuvant "en même temps" l'acte héroïque.
Pour revenir au premier sujet, il y a l'idée que si l'Eglise et l'Etat sont séparés (depuis bientôt 113 ans tout de même), la séparation ne veut pas forcément dire obligation de ne pas se parler ou de paraître éternellement fâchés. Dit ainsi, ce n'est pas forcément un problème (sauf pour ceux qui souhaitent maintenir la fâcherie).
Sur le fond de la politique menée, Macron fait ou veut faire largement le contraire de ce que pourraient souhaiter des catholiques, tant sur l'immigration (où il est trop dur) que probablement sur les futures lois bioéthiques qui contiendront probablement (du point de vue de ces interlocuteurs) plusieurs couleuvres à avaler et risquent fort de créer des impressions négatives... il s'agit donc plutôt de passer de la pommade, sur le mode "on peut se parler et ce n'est pas contre vous".
Cela rappelle beaucoup l'avant-dernier président, qui tout en louant l'action sociale et l'apport de sens s'empressait de faciliter l'ouverture de magasins le dimanche... Bref, c'est de l'enfumage. Et cela peut finir par fâcher plus ou moins tout le monde.
Le point commun est aussi le passage par le Latran pour la reconnaissance en tant que chanoine. Là pour le coup c'est trop - de toute façon cette notion même de laïc chanoine est une bizarrerie anachronique dont on voit mal le sens réel mais plus symbolique qu'autre chose. Heureusement pour l'image de Macron, il se trouve que le pape n'est plus Benoît XVI mais François, qui "passe" mieux auprès des électeurs de gauche et du centre, ce qui peut limiter la casse sur ce tableau (peut-être Macron n'aurait-il pas accepté sous le pape précédent d'ailleurs, enfin, avec des "si"...)