Ramdams a écrit:Je ne perçois pas vraiment de sensibilités internes aux partis actuels. Il y a quelques "frondeurs" ou dissidents mais la grande majorité reste des godillots. Ne serait-ce parce qu'il n'y a pas de démocratie interne aux partis : il n'y en a aucune au sein de LREM (obéissance absolue au duo Macron-Castaner) ; aucune chez LR (le président du parti a tous les pouvoirs) ; aucune au FN (MLP n'a eu aucun adversaire au dernier congrès) ni aucune à LFI.
Bref, ce n'est pas le mode de scrutin ou le découpage électoral qui est à mettre en cause à ce sujet. Si un député s'égare de la ligne officielle du parti, il sait qu'il risque de perdre la sacro-sainte 'investiture pour le scrutin suivant.
La réduction du nombre de parlementaires et donc l'élargissement des circonscriptions m'apparaît une bonne chose, elle évitera l'enracinement d'élus impossibles à déloger.
Notre méthodologie :
Nous avons cherché quelle était en moyenne la population représentée par sénateur, en nous basant sur l’estimation de la population en 2018 en France, selon l’Insee. Nous sommes arrivés au chiffre de 204.800 habitants par sénateur en moyenne pour le Sénat actuel. Pour arriver à ce chiffre, nous n’avons pas tenu compte des 12 sénateurs représentants les Français de l’étranger, car le nombre de Français représentés n’est pas certain (1,8 million de personnes inscrites mais l’estimation est entre 2 et 2,5 millions). Nous avons aussi sorti du calcul les 6 collectivités d’Outre-mer, dont la faible population de certaines (comme les 6.000 habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon) pourrait apporter un biais au calcul.
En appliquant la baisse du nombre de parlementaires, avec 244 sénateurs, chaque sénateur représentera en moyenne 292.000 habitants. Nous avons appliqué ce ratio pour avoir la nouvelle répartition des sénateurs par département. Ce qui nous permet d’arriver au chiffre de 47 départements avec un seul sénateur.
Pour les 6 collectivités d’Outre-mer, nous avons laissé un sénateur. Quant aux 12 sénateurs représentants les Français établis hors de France, nous leur avons appliqué la baisse de 30%, ce qui donne 8 sénateurs. Mais en appliquant le ratio de 292.000 habitants sur les 101 départements et en conservant un sénateur par collectivité d’Outre-mer, il ne restait que 2 sénateurs pour les Français de l’étranger. Nous avons donc enlevé un sénateur aux six départements les plus peuplés, pour arriver à un nombre de 8 sénateurs des Français de l’étranger.
VIC57 a écrit:Pour le Sénat, on va buter sur un casse-tête : le renouvellement par moitié et la nécessité de maintenir dans le temps le ratio de 60% de sénateurs par rapport au nombre total de parlementaires.
Si la baisse concerne le Sénat dès 2020, elle concernera les sénateurs de la série A élue en 2014, ce qui implique un renouvellement de 43% des sièges (donc plus vraiment la moitié). Le Sénat comptera en 2020 environ 295 sénateurs soit 51% de l'Assemblée nationale qui elle sera encore dans un effectif de 577. Et entre 2022 et 2023, le Sénat représentera en revanche 73% d'une Assemblée nationale alors réduite à environ 400 membres. Ce déséquilibre ne serait comblé qu'en 2023 après application de la baisse à la série B élue en 2017. C'est donc en l'état inconstitutionnel.
Rappelons qu'en 2003 la durée du mandat est passée de 9 ans à 6 ans. Mais cela n'avait à l'époque pas posé de problème d'autant plus que le nombre de sièges augmenta de 316 à 348 sur la période 2004-2011.
La dernière série C fût renouvelée en 2004 (soit 33 circonscriptions, 115 sièges sur 331) et sa moitié fût tirée au sort pour être prolongée pour un mandat de 10 ans jusqu'en 2014 (Vosges, Yonne, Haute-Vienne, Vienne, Vendée, Var, Tarn-et-Garonne, Tarn, Somme, Deux-Sèvres, Seine-Maritime, Haute-Savoie, Savoie, Sarthe, Saône-et-Loire, Haute-Saône, Rhône, Haut-Rhin et Bas-Rhin).
Puis vint le tour en 2008 de la nouvelle série A (42 circonscriptions, 114 sièges sur 343).
Enfin le tour de la nouvelle série B en 2011 (170 sièges sur 348 et 45 circonscriptions) paracheva la réforme.
2014 vit la fin des derniers sénateurs élus pour un mandat de neuf ans.
ploumploum a écrit:VIC57 a écrit:Pour le Sénat, on va buter sur un casse-tête : le renouvellement par moitié et la nécessité de maintenir dans le temps le ratio de 60% de sénateurs par rapport au nombre total de parlementaires.
Si la baisse concerne le Sénat dès 2020, elle concernera les sénateurs de la série A élue en 2014, ce qui implique un renouvellement de 43% des sièges (donc plus vraiment la moitié). Le Sénat comptera en 2020 environ 295 sénateurs soit 51% de l'Assemblée nationale qui elle sera encore dans un effectif de 577. Et entre 2022 et 2023, le Sénat représentera en revanche 73% d'une Assemblée nationale alors réduite à environ 400 membres. Ce déséquilibre ne serait comblé qu'en 2023 après application de la baisse à la série B élue en 2017. C'est donc en l'état inconstitutionnel.
Rappelons qu'en 2003 la durée du mandat est passée de 9 ans à 6 ans. Mais cela n'avait à l'époque pas posé de problème d'autant plus que le nombre de sièges augmenta de 316 à 348 sur la période 2004-2011.
La dernière série C fût renouvelée en 2004 (soit 33 circonscriptions, 115 sièges sur 331) et sa moitié fût tirée au sort pour être prolongée pour un mandat de 10 ans jusqu'en 2014 (Vosges, Yonne, Haute-Vienne, Vienne, Vendée, Var, Tarn-et-Garonne, Tarn, Somme, Deux-Sèvres, Seine-Maritime, Haute-Savoie, Savoie, Sarthe, Saône-et-Loire, Haute-Saône, Rhône, Haut-Rhin et Bas-Rhin).
Puis vint le tour en 2008 de la nouvelle série A (42 circonscriptions, 114 sièges sur 343).
Enfin le tour de la nouvelle série B en 2011 (170 sièges sur 348 et 45 circonscriptions) paracheva la réforme.
2014 vit la fin des derniers sénateurs élus pour un mandat de neuf ans.
A ce propos, d'où vient le rapport des 3/5ème Assemblée- 2/5ème Sénat ? Est-ce une norme écrite ? Si ce n'est pas le cas, je ne vois pas pourquoi on devrait le maintenir. D'ailleurs votre rappel de la dernière grande réforme (années 2000) montre que ce ratio n'a pas toujours été en vigueur.
D'autre part, comme le montre votre rappel, une réforme en plusieurs phases me parait constitutionnellement possible tant qu'elle est transitoire : la première en 2020, la seconde en 2023. (ça prendrait 4 ans entre l'adoption du texte et l'application complète, ce qui est très court quand on compare à la réforme de 2003 dont la dernière phase a pris forme que 11 ans plus tard.)
Après, il me paraitrait plus simple de faire un renouvellement global dès 2020 puis refaire un renouvellement partiel pour la moitié dès 2023 (on pourrait reprendre la série I)
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