Ramdams a écrit:Aucun pays démocratique d'une aussi grande superficie et d'une aussi grande diversité culturelle que la France n'a d'organisation aussi centralisée.
cevenol30 a écrit:Cette idée de réduction du nombre de parlementaires est en effet une concession à un antiparlementarisme latent, nourri par des comparaisons avec les nombres de parlementaires d'Etats fédéraux (Allemagne, Etats-Unis) au seul niveau central alors que des lois sont votées au niveau fédéré. Pour se comparer, il faut prendre des Etats unitaires sans autonomies: je pense à la Pologne et aux Pays-Bas notamment.
Ramdams a écrit:Aucun pays démocratique d'une aussi grande superficie et d'une aussi grande diversité culturelle que la France n'a d'organisation aussi centralisée
Ramdams a écrit:Par contre, il faudrait revoir les pouvoirs de chacun et ainsi toute l'organisation même des institutions français : abolition de la logique jacobine, pouvoir législatif accordé aux instances locales. Sans parler d'un fédéralisme, adopter un régime proche de l'Espagne ou de l'Italie.
Ramdams a écrit:C'est quand même assez incroyable de devoir discuter de toutes les modalités du Grand Paris à l'Assemblée nationale ou que ce soit l'Etat qui donne son arbitrage sur un projet d'aéroport de province.
Ramdams a écrit:Le problème est ici regardé du bout de la lorgnette, avec cette schizophrénie de représenter les territoires mais de lutter contre toutes les formes de sentiments régionalistes.
Azertyuiop a écrit:cevenol30 a écrit:Cette idée de réduction du nombre de parlementaires est en effet une concession à un antiparlementarisme latent, nourri par des comparaisons avec les nombres de parlementaires d'Etats fédéraux (Allemagne, Etats-Unis) au seul niveau central alors que des lois sont votées au niveau fédéré. Pour se comparer, il faut prendre des Etats unitaires sans autonomies: je pense à la Pologne et aux Pays-Bas notamment.
Et encore, l'Allemagne a un nombre de députés nationaux plus important que celui de la France. Pas de beaucoup si on ne considère que le seuil théorique minimal, et surtout en tenant compte du fait que l'Allemagne est nettement plus peuplée que la France mais les corrections de la seconde voix sur la première donnent souvent un nombre bien plus élevé que ce seuil et tend même à exploser avec le développement progressif du multipartisme qui avait été mis en sommeil pendant plusieurs décennies au lendemain de la Seconde guerre mondiale.
Quand on compare avec l'Italie et le Royaume-Uni (Etats pourtant tous deux décentralisés), il n'y a pas photo : le R-U possède 650 parlementaires nationaux, soit 73 de plus que la France pour un pays légèrement moins peuplé. En Italie, le total monte à 630 pour un pays pourtant 10% moins peuplé que la France. Seule l'Espagne se démarque par un nombre de députés plutôt faible, mais avec la réforme constitutionnelle, si elle est votée, la France aura proportionnellement encore moins de députés. Bref, ce n'est pas comme si on était à une contradiction près, mais tout cela met à mal les arguments du "les autres font comme ça" utilisés par le pouvoir en place pour justifier certaines réformes. Ce doit être ça le fameux "et en même temps"...
[/quote]cevenol30 a écrit:Quant à la part de proportionnelle: un quart semble effectivement plus décent qu'un huitième. De plus, un contingent de 100 élus permettrait de transformer directement les pourcentages de voix en autant de sièges, surtout si la proportionnelle est intégrale.
Ne rêvons pas trop sur ce point, on a vu ce qu'il était devenu de l'idée de baisser le seuil de 5 à 3% aux européennes. Pourtant, avoir un ou deux députés de quelque petit parti ne devrait pas faire peur outre mesure: cela permet de voir ce qu'ils votent (et parfois qu'ils se décrédibilisent ainsi aux yeux de leur électorat...), de les intégrer dans le "jeu" démocratique...
Cependant, l'article de BFMTV cité plus haut donne la vraie raison de la faible dose de proportionnelle: au-delà d'1/8, la vague LREM n'aurait plus eu de majorité. Autrement dit, il y a une volonté de garder un mode de scrutin hautement déformant pour transformer une majorité relative (voire une minorité bien placée sur la carte électorale) en majorité absolue de sièges pour répondre à un "besoin" de stabilité même obtenue sur des bases peu démocratiques, ce qui est pratique à court terme mais dangereux à long terme...
Retourner vers Débats politiques du moment
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités