Le bilan du sondage BVA de décembre:
http://www.bva.fr/fr/sondages/observato ... _2017.htmlil fait apparaître en fait une hausse sur tous les segments:
-d'une part le coeur électoral gravitant autour du centre-droit, retraités, cadres, hauts revenus où la confiance progresse, probablement modestement en partant de niveaux déjà élevés
-d'autre part, les électorats plus éloignés, ouvriers, employés, sympathisants de gauche ou du FN, où les hausses sont spectaculaires même si le niveau reste assez bas.
La suppression de la taxe d'habitation, étendue à tous pour 2020 selon les dernières annonces non encore prises en compte dans les sondages (cf.
http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html ), joue effectivement son effet dont je conçois qu'on le trouve démagogique (mais cela ne fonctionne bien que parce que le montant de cet impôt est significatif: supprimer une petite taxe serait de moindre effet).
Au passage, la mise en scène de la promulgation des lois (surtout si elles sont populaires ou importantes) par le Président en l'effectuant dans son bureau en présence de la presse est un "truc" de communication tout simple mais probablement efficace (à se demander pourquoi aucun de ses prédécesseurs n'y avait pensé avant).
Les annonces écologiques, même si elles sont destinées en partie à compenser politiquement des reculs par ailleurs (et à permettre à N. Hulot, pièce importante du dispositif gouvernemental et encore plus de sa popularité, de rester), sont tout de même fortes (d'ici 2040, abandon des moteurs thermiques et des explorations d'hydrocarbures) et symptomatiques d'une volonté de "marcher" et d'une habileté à réformer.
Des sympathisants FI par exemple peuvent avoir cru que seul Mélenchon aurait pu décider les mesures écologiques citées et peuvent être agréablement surpris sur ce point-là. De là à voter LREM à l'avenir, probablement pas mais il est difficile d'être purement hostile à un pouvoir qui prend aussi des mesures vues comme bonnes, cela affaiblit la possibilité d'une vision manichéenne.