de SALVAT » Mar 30 Jan 2018 16:46
Laurent WAUQUIEZ
Sa situation de Président de L.R. se heurte à des obstacles inquiétants pour lui :
--le parti est profondément divisé et les débats internes de samedi dernier ont même manifesté de la haine, tour à tour, contre tel ou tel(le) intervenant(e) : comment continuer à faire cohabiter des militants et dirigeants aussi antagonistes ?
--le débat interne déborde dans le domaine public et s'exacerbe : les chaînes de télévision offrent complaisamment leurs micros à tel ou tel, qui, heureux d'apparaître important, en rajoutera
--les désaccords personnels ne suffisant plus, on voit la contestation gagner le fond de l'action politique du parti : sur quoi tous ceux qui ont - aujourd'hui - l'étiquette LR sont -ils d'accord ? On peut se poser la question dès lors que chacun cherche à se différencier. La brèche est l'objet d'une recherche forcenée...même si elle est un peu "forcée".
--Le Président national Laurent WAUQUIEZ n'est pas député : il n'est que Président d'une région....mais le voilà éloigné , de fait, du lieu d'où partent les initiatives et l'illustration publique de la voie politique de chaque groupe. On voit aujourd'hui la faiblesse que son statut- de non député - entraîne : il prend, en tant que Président de LR, une position sur l'affaire DARMANIN et, aussitôt, des parlementaires se répandent dans les médias pour soutenir une position contraire à la sienne ; plus encore, le groupe décide de ne poser aucune question, comme on imagine qu' il le souhaitait.
Le Roi est nu.
L'histoire politique nous a enseigné qu'un responsable de parti, non élu à l'Assemblée, perd le contrôle de ses élus...et disparaît : De GAULLE du temps du RPF (il put rebondir, 6 ans plus tard, grâce à des évènements exceptionnels), Pierre POUJADE, Jean LECANUET en offrent l'illustration. Jean-Luc MELENCHON a fort bien compris la nécessité d'être député parmi les siens.
Sa situation, par la réglementation sur le non cumul, le condamne à négocier avec les présidents de groupe : il n'est plus le patron.
Pour son avenir politique, il a besoin d'un bilan de gestion à grande échelle : la région Auvergne Rhône-Alpes* lui offre ce cadre à la condition qu'il y demeure Président pendant un mandat complet, sinon pas de bilan probant....et cette condition va constituer son handicap au niveau de la gestion de sa présidence de LR et d'une autorité reconnue auprès des élus et des militants pour forger cet instrument partisan dont il aura besoin pour postuler à cette autre Présidence qu'il vise, celle de la République.
Bertrand SALVAT
* pour Valérie PECRESSE, la problématique est la même...à ceci près qu'elle ne contrôle pas l'appareil LR.
Xavier BERTRAND semble, aujourd'hui, avoir renoncé à se projeter sur la route présidentielle, puisqu'il ne paie plus sa cotisation.