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Devant se tenir au plus tard en mai 2018, les prochaines élections générales italiennes se tiendront finalement le 4 mars 2018. Après avoir rencontré les Présidents du Conseil, du Sénat et de la Chambre des députés, le Président de la République Sergio Mattarella a signé le décret de dissolution des deux Chambres. Dans la foulée, le Conseil des Ministres a fixé la date du scrutin.
Le décret met ainsi fin à la 17ème législature, l'une des plus mouvementées de la République italienne. Entre autres :
- la crise politique de 2013 après les élections de février. Faute de majorité au Sénat, le chef de file de la coalition de centre-gauche, P-L Bersani, avait renoncé à former le Gvt.
- la présidentielle mouvementée d'avril qui a abouti à la démission de la direction du PD (après la candidature ratée de Romano Prodi) et dans la foulée à la réélection historique de Giorgio Napolitano
- la déchéance parlementaire de Silvio Berlusconi
- la censure du Porcellum, la fameuse loi électorale ayant engendré notamment le blocage de 2013
- la démission du Président Giorgio Napolitano en janvier 2015 et dans la foulée, l'élection de S.Mattarella
- la sévère défaite de Renzi lors du référendum constitutionnel visant à mettre fin au bicaméralisme parfait (décembre 2016)
- 3 chefs de Gvt différents : Enrico Letta, Matteo Renzi et Paolo Gentiloni
- l'adoption difficile d'une nouvelle loi électorale il y a quelques semaines
Pour rappel, le Parlement italien est constitué de 630 députés et de 315 sénateurs élus et d'une poignée de sénateurs à vie nommés par le Président de la République.
Il sera élu selon le mode suivant (appelé "Rosatellum bis") :
- à la Chambre : 232 sièges au scrutin majoritaire/ 386 à la "proportionnelle" (il y aurait environ 65 circos) / 12 sièges pour les expatriés
- au Sénat : 116 au scrutin majoritaire/193 sièges à la proportionnelle / 6 pour les expatriés.
- Seuil national de 3 % (à 20 % pour les listes des minorités linguistiques dans les régions concernées) ou 10 % pour les coalitions (un parti membre devra obtenir 3 % pour obtenir des sièges à la proportionnelle)
- attribution des sièges à la Chambre sur la base des résultats nationaux/ au Sénat, sur la base des résultats régionaux
http://www.repubblica.it/politica/2017/ ... P2-S1.8-T1
Dans les derniers sondages, le Mouvement 5 Etoiles, parti fondé par Beppe Grillo et qui sera mené pour le scrutin par Luigi di Maio, vice-président de la Chambre des députés, est en tête avec 26 à 29 %
Derrière, le Parti démocrate (S&D) de Matteo Renzi est en difficulté avec des scores allant de 23 à 26 %. Lui qui se voyait revenir rapidement au pouvoir a été contesté en interne. Une scission du PD a même eu lieu en février dernier avec la naissance du "Articolo 1 - Movimento Democratico e Progressista", composé de dissidents issus de l'aile gauche du PD
Plus loin derrière (15-17 %), on retrouve le Forza Italia de Silvio Berlusconi qui espère toujours un nouveau come-back, puis autour de 12-14 % la Ligue du Nord de Matteo Salvini (extrême-droite, allié de Le Pen)
En dessous des 10 %, nous avons la nouvelle coalition de gauche Liberi e Uguali bâtie autour de Articolo 1- Movimento Democratico e Progressista et de Sinistra Italiana (qui a succédé à la SEL- Sinistra Ecologia Libertà )
Au niveau parlementaire, cette coalition dispose dans les chambres sortantes de 61 députés et de 23 sénateurs.
Le chef de file de la coalition sera Pietro Grasso, le Président du Sénat.
Reste désormais à connaitre les coalitions qui se feront (la reconduction de l'alliance FI-LdN est attendue)
L'obtention d'une majorité claire est peu probable, du coup certains s'attendent à ce que le Président du Conseil Paolo Gentiloni prolonge son intérim.
http://www.repubblica.it/politica/2017/ ... 1-S1.12-T1
https://www.boursedirect.fr/fr/actualit ... 79efe4f807
