Concernant les résultats du vote sur le président, L. de Boissieu donne séries d'infographies:
-des cartes du résultat du vote par départements, à partir apparemment d'un pdf publié par le parti
http://www.ipolitique.fr/archive/2017/1 ... -2017.htmlOù l'on voit que Wauquiez fait un score supérieur à la moyenne surtout en Auvergne et dans une bande centrale à la même latitude, de Grenoble à Limoges et plus largement dans un large quart sud-est qui fait dire à un commentateur qu'on retrouve l'ancienne ligne de démarcation, l'ancienne zone non-occupée étant réputée moins gaulliste que l'ancienne zone occupée. En fait, on ne retrouve pas bien le nord de la zone "Nono" mais il est vrai qu'il y a un gradient assez net. De plus, les adversaires de Wauquiez étaient des proches de Fillon et Juppé, deux personnalités qui étaient au RPR gaulliste avant la fusion alors que Wauquiez et son parrain centriste J.Barrot n'y étaient pas.
Wauquiez est cependant majoritaire dans tous les départements (minimum 52,5%)
Les scores de Portelli et de Calan sont encore plus hétérogènes géographiquement.
La seconde a ses meilleurs scores vers l'Ouest et le Nord, notamment du côté des Pays de la Loire (influence de Fillon probablement mais pas seulement), le gros creux étant dans le Massif Central. Pour une moyenne de 16,11%, les scores départementaux vont de 1,2 à 36,4%.
Le troisième a ses meilleurs scores sur la façade atlantique principalement: Gironde (avec Juppé...), Poitou-Charentes, Bretagne... les creux étant plus contigus dans un quart sud-est moins étendu que celui des bons scores de Wauquiez. Pour une moyenne de 9,25%, les scores départementaux vont de 0,85 à 33%.
Une certaine incompréhension serait plus logique là où un des deux autres candidats aurait bien réussi. Il faudra voir dans quelle mesure les départs sont corrélés à ces scores, sachant que de Calan et son camp sont probablement davantage incompatibles idéologiquement avec Wauquiez que ne l'est Portelli.
Ceci dit, on a vu ici les scores sur exprimés. Mais le procès en illégitimité lancé par les scissionnaires repose surtout sur les absents (ou les présents à tort?) au vote.
Dans un autre billet publié précédemment, L. de Boissieu affiche toute une batterie d'indicateurs aux différentes dates d'élections de présidents de l'UMP puis LR sans se mouiller explicitement pour autant :-)
http://www.ipolitique.fr/archive/2017/1 ... quiez.htmlOn voit que, si le pourcentage du vainqueur sur exprimés est fort potable suite à cette élection sans enjeu, les nombres d'inscrits et encore plus de votants sont sur une pente descendante.
La baisse du nombre de votants peut s'expliquer par le faible enjeu mais aussi par le passage au vote sur internet (dans un parti où les seniors et les ruraux sont surreprésentés, populations pour lesquelles l'accès et l'utilisation du réseau sont parfois plus problématiques que pour la population générale). Cependant, on peut aussi voir là sur les grandes masses le prélude à des départs moins visibles que ceux des élus: là aussi, certains étaient à jour de cotisation 2017 mais n'ont pas voté et seront à Agir, LREM, l'UDI ou nulle part l'an prochain.