Eco92 a écrit:Trump continue sa fuite en avant pour conserver le soutien de la droite suprémaciste.
Après avoir signé l'ordre de refuser les transgenres dans l'armée (tout en laissant aux états major le choix de savoir quoi faire avec ceux qui sont déjà engagés), Trump vient de gracier l'ex shériff Joe Arpaio, condamné en 2013 pour avoir chassé et arrêté des immigrants sans se soucier de savoir s'ils étaient légaux ou non. Il se vantait de son profilage racial et l'a fait jusqu'à sa défaite en 2016, il se glorifiait de ses condamnations comme autant de preuve de sa lutte contre l'état fédéral et Obama, son ennemi juré (il était d'ailleurs un des leader de ceux niant qu'il était né aux USA).Ce n'est pas une surprise, Arpaio avait été invité à discourir lors de la convention d'investiture, reste que Trump va cette fois encore plus loin.
https://www.washingtonpost.com/news/true-crime/wp/2017/08/25/how-ex-sheriff-joe-arpaio-wound-up-facing-jail-time-before-trump-pardoned-him/Et alors qu'il porte cet agenda de d'ultra droite, bien que Bannon soit parti, il vire aussi Sebastian Gorka, un de ses experts centré sur la lutte mondiale contre l'Islam.
https://www.nytimes.com/2017/08/25/us/politics/sebastian-gorka-leaves-white-house.html
Il est certain que tout cela parait un peu schizophrénique : alors que Trump s'engage de plus en plus vers l'ultra-droite sur le fond, il se sépare de tous les représentants de cette tendance au sein de son administration. A priori, le nouveau
chief of staff a obtenu le final cut sur le staff, mais pas sur la pensée et les actes du boss...
Et, concernant les actions du Donald ces derniers temps, on a à boire et à manger :
1) sur le bannissement des transgenres de l'armée, tout cela ressemble déjà à un gros pétard mouillé qui va faire pschitt. Un peu comme le
muslim ban. Pas besoin d'être un grand juriste pour savoir que sur le fond c'est anticonstitutionnel, et impossible à mettre en place sur la forme (comment vous démontrez le statut d'un transgenre ?). Et les premiers concernés, les militaires, n'en veulent pas. Pour la majorité d'entre eux toute personne patriote doit avoir le droit de servir son pays si elle le souhaite.
Rappelons quand même que ce mouvement du Donald sort de nul part, est en totale contradiction avec ses déclarations précédentes pendant la campagne sur les transgenres, c'est un appel du pied très peu subtil envers la base (la plus droitière) qui ne sera qu'affichage sans lendemain, et c'est heureux. Cela ne fait que confirmer que Trump n'a aucune conviction profonde, et qu'il est prêt à changer d'avis à volonté selon son actualité du moment.
2) la militarisation de la diplomatie a été confirmée : de nouvelles troupes vont être envoyées en Afghanistan (encore une promesse de campagne qui s'évapore), et la gestion des opérations est déléguée sur le terrain aux militaires. Mattis a du pain sur la planche.
3) concernant le pardon d'Arpaio c'était dans les tuyaux depuis un moment, rappelons que Trump souhaitait lui offrir un poste dans son administration, mais que son entourage l'avait dissuadé (un ex shérif poursuivi pour abus de pouvoir et racisme, déjà condamné pour les faits reprochés avec des appels en cours, ça sentait un peu trop le souffre). On notera que l'annonce tombe fort à propos, pile quand un ouragan majeur débarque sur les côtes texanes, ce qui devrait reléguer l'information et ses retombées négatives au second plan. Toutefois, les 2 sénateurs de l'Arizona ont déjà dit tout le mal qu'ils pensaient de ce pardon. Il faut dire que leur état comporte beaucoup trop d'électeurs latinos pour jouer à ce jeu là . Et puis ils n'ont pas oublié qu'Arpaio lui même avait perdu son poste de shérif lors des élections de 2016 dans un comté pourtant très rouge, justement parce que même pour des républicains convaincus les méthodes expéditives du shérif n'étaient plus possibles.
Face à tout ça, le RNC (comité dirigeant du GOP) s'est senti obligé d'adopter une résolution officielle condamnant dans des termes très clairs les suprématistes blancs, et que le GOP rejette avec force tout soutien, même indirect, des mouvements issus de cette mouvance. Le GOP peut-être, le président c'est moins sur...
http://thehill.com/homenews/news/347982 ... premacists