1) La démocratie interne : les adhérents ne pèsent que 25 % au sein du Conseil national (le parlement du parti) et les procédures de nomination et de décision internes font qu’il seront privés du plus élémentaire des droits, celui de pouvoir voter sur les décisions importantes du parti (le programme, les investitures et la désignation des responsables, et même modifications ultérieures des statuts).
2) la gouvernance interne : celle qui nous est proposée installe de façon permanente l'endogamie au cœur du parti (cooptation pour les principales fonctions exécutives, pour les investitures et absence de procédures de validation et de contrôle).
Par ailleurs, ces statuts renvoient à un Règlement Intérieur (élaboré par les seules instances exécutives) encore non communiqué, qui peut les modifier considérablement et à laquelle il est donné une part considérable de possibles modifications de la gouvernance que l‘on ne retrouve pas traditionnellement dans un règlement mais dans les statuts même d‘une association (ceci n’est pas une innovation mais une régression par rapport à la loi de 1901 qui a connu de nombreux régimes associatifs, y compris de partis politiques depuis).
La direction actuelle demande aussi de confier au futur Bureau exécutif un blanc-seing afin qu’il puisse changer les statuts à sa seule initiative sans autre possibilité de recours par les adhérents qu'un vote "contre" réunissant les 2/3 des adhérents, ce qui est numériquement impossible.
Au nom de la démocratie participative, 20 % des adhérents pourront faire remonter des questions au Bureau Exécutif. Sur la base actuelle, cela représente près de 75.000 adhérents. En France le droit de pétition est fixé à 500.000 pour environ 50 millions d’habitants majeurs. Cette démocratie participative procède plutôt de la démocratie d’exception.
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