La vie politique américaine

[Corondar]

Rappelons que concernant les accords de Paris, les USA ne peuvent s'en retirer avant 2020...année de la prochaine présidentielle américaine...
Bref, pour que cet engagement soit effectif, il faudra que Trump (ou un autre républicain reprenant cet élément si jamais Trump ne se représentait pas) soit réélu.
Précisons aussi que concernant les contraintes d'émissions pour les voitures, les états les plus peuplés et démocrates (Californie, New-York et Illinois) maintiendront quoi qu'il arrive les standards de l'accord. Du coup, il y a fort à parier que les constructeurs US ne s'embêteront pas à faire deux lignes de production (avec d'un côté des voitures plus polluantes pour les états moins écolos, et de l'autre des voitures plus propres pour les états "verts"). Ils vendront le même modèle plus propre partout, en s'alignant sur les demandes des états les plus peuplés (et donc les plus gros consommateurs).
Avec l'administration Trump, c'est surtout la pollution industrielle qui risque de crever de nouveaux plafonds (avec surtout de grosses conséquences en matière de nappes phréatiques et de sécheresse). Dans l'immédiat, le décret présidentiel US permettant aux industries polluantes de rejeter leurs déchets dans la nature fera beaucoup plus de dégâts qu'un hypothétique retrait des accords de Paris aux environs de 2020 (accords qui, rappelons le, fonctionnent essentiellement sur le volontariat des états signataires).

[Pullo]

La Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS) organisait cet après-midi une demi-journée d'études à la BNF sur le thème L'Amérique a-t-elle changé de cap ? à l'occasion des 140 jours de la présidence Trump.
https://www.frstrategie.org/evenements/2017/2017-06-07/

Les diverses interventions ont formulé ce que je ressentais plus ou moins confusément concernant l'administration Trump, que ce soit sur la politique intérieure ou la politique étrangère des USA.

A l'intérieur du pays, l'élection de Trump par la grâce du collège électoral et de la mauvaise campagne d'Hillary Clinton, n'est pas tant le déclencheur que le révélateur de plusieurs phénomènes :
1) La difficulté à réformer les institutions. Trump n'est pas le premier président majoritaire au collège électoral mais minoritaire dans le vote populaire. Avant lui, il y a eu Rutherford Hayes en 1876, Benjamin Harrison en 1888 et Bush fils en 2000. Et pourtant, il n'y a pas eu de proposition sérieuse de réforme des règles de l'élection présidentielle. Parce qu'un président élu grâce au collège électoral n'a aucun intérêt à changer les règles ? Parce que faire passer un amendement à la Constitution est trop long et compliqué (il faut la majorité des deux tiers au Sénat et à la Chambre, ainsi que l'accord des trois quarts des Etats fédérés) ? Les deux, probablement.

2) La polarisation politique. Jamais le clivage entre les deux partis dominants n'a été aussi profond. D'où le quasi blocage institutionnel et une faible productivité législative, dont la flibuste, le shutdown sous Obama, et les difficultés à enterrer l'Obamacare sont des illustrations. En leur propre sein, les deux partis sont divisés. Le parti républicain a soutenu Trump comme la corde soutient le pendu. A part le conservatisme sociétal et la volonté de réduire le périmètre de l'Etat fédéral (dont le Tea Party n'est que la manifestation extrême), qu'est-ce qui unit ses élus et adhérents du GOP ? Quant aux démocrates, l'élection présidentielle de 2016 a montré que l'appareil du parti a fortement soutenu Clinton, alors que beaucoup de sympathisants penchaient pour Sanders. Maintenant, on commence à entendre au parti de l'âne des propositions comme l'augmentation du salaire minimum et la mise en place des allocations familiales. Il y a dix ou quinze, ça suffisait pour être taxé de communisme...

3) La polarisation sociale. Face à Trump, il y a une bonne partie des élites intellectuelles, médiatiques et culturelles qui a vu dans son élection une catastrophe. Une partie des acteurs du renseignement avait manifesté publiquement avant l'élection ses inquiétudes face à l'élection du Donald, considérée comme une menace pour la sécurité nationale. De plus, il y a une forme de désobéissance civile, avec le refus de certaines villes et de certains Etats fédérés d'appliquer les mesures décidées par le président. En ajoutant les associations de défense des droits humains et des immigrés, le sentiment anti-Trump dans la société est puissant. Mais Trump a encore de nombreux soutiens en dehors du Congrès à majorité républicaine : la droite évangélique (qui l'a soutenu parce qu'elle avait la certitude qu'il nommerait des juges conservateurs à la Cour suprême), les industriels des énergies fossiles, ce qui reste du Tea Party et la mouvance Alt-right (sites, forums, think tanks, radios...), pour qui la question environnementale est clivante, au vu du climatoscepticisme puissant dans ce courant.

Sur la politique étrangère, la présidence Trump est marquée comme à l'intérieur par la confrontation et l'imprévisibilité. Trump ne semble pas vouloir arbitrer entre les différentes sensibilités ou factions qui souhaitent orienter la diplomatie des USA :
1) Les tenants du choc des civilisations, autour de Steve Bannon, traumatisés par le 11 septembre 2001, très islamophobes, et très hostiles à la mondialisation depuis la crise de 2008, et très climatosceptiques ;

2) Les tentants de la ligne traditionnelle du parti républicain (Tillerson, les généraux Matthis et McMaster...), conciliants avec les Européens et les pays musulmans, réservés avec la Russie ;

3) La famille et les amis du Donald, en particulier Ivanka Trump et son mari Jared Kushner. Ces derniers avaient tenté en vain de convaincre Trump de ne pas retirer les USA des accords de Paris.

Pour Bruno Tertrais, les USA ne peuvent pas se désintéresser du Moyen-Orient, quelle que soit la volonté du président. Et quelle que soit la politique menée, elle sera toujours critiquée...

Concernant la Russie, les positions de Trump sont l'une des raisons pour lesquelles sa légitimité est remise en question dans son propre pays. La Russie veut être traitée en égale par les USA, et s'accommode des polémiques aux USA sur ses interférences réelles ou supposées dans l'élection de 2016. Apparemment, Poutine préfère être soupçonné d'avoir perturbé le processus électoral de la première puissance mondiale que voir son pays ignoré ou méprisé...

[ligerien]

6ème district de Géorgie Handel (Rep) 51.9 Ossof (Dem) 48.1.
Presque une surprise, mais rappelons quand même que le siège est rouge depuis 1979, qu'à l'automne on en était à 61.7/38.3 (326 000 votants).
Ossof avait fait 48.1% à la primaire, presque seul côté démocrate, et surtout il n'y avait que 192 000 votants, contre plus de 240 000 hier.

[Corondar]

6ème district de Géorgie Handel (Rep) 51.9 Ossof (Dem) 48.1.
Presque une surprise, mais rappelons quand même que le siège est rouge depuis 1979, qu'à l'automne on en était à 61.7/38.3 (326 000 votants).
Ossof avait fait 48.1% à la primaire, presque seul côté démocrate, et surtout il n'y avait que 192 000 votants, contre plus de 240 000 hier.

A noter que c'est l'élection à la chambre la plus chère de l'histoire américaine.
De manière assez drôle ou pathétique (au choix), une autre élection partielle pour la chambre avait lieu le même jour dans un autre district rouge, en Caroline du Sud (le 5e district), là aussi pour pourvoir le remplacement d'un élu nommé par Trump au sein de son administration. Cette élection là est passée complètement sous les radars médiatique, le district passait aussi pour plus rouge encore que celui de Géorgie. Et bien si le candidat républicain l'a emporté, au final l'écart avec le démocrate était inférieur à celui constaté en Géorgie (51.1% pour le républicain, contre 47.9% pour le démocrate, 3.2 points d'écart contre 3.8 points en Géorgie).
Pour information, si on applique de manière uniforme la progression moyenne des démocrates constatée sur les partielles depuis l'élection de Trump à l'ensemble des districts de la chambre, on tournerait autour de 80 bascules pour les démocrates. Bien sur c'est très théorique, puisque la progression ne serait pas uniformément répartie partout, et surtout ça ne tient pas compte du poids des sortants dans les districts (poids qui est prépondérant dans les élections américaines).
Mais ça donne quand même une idée de la surmobilisation électorale constatée des électeurs démocrates. Tendance confirmée lors des primaires en Virginie de la semaine dernière pour le poste de gouverneur. Côté républicain 350 000 électeurs se sont déplacés pour départager les candidats du GOP (le candidat de l'establishment a battu de peu un candidat plus "trumpien"), contre 550 000 électeurs côté démocrates (où la ligne de partage se faisait plus entre un candidat soutenu par les élus démocrates de Virginie, face à un candidat plutôt soutenu par les ténors nationaux du parti, c'est le candidat "local" qui l'a emporté très nettement).
Sinon, dans le dossier fleuve du Flynn-Russia-Comey-gate, Trump vient officiellement d'annoncer (toujours par tweet...) qu'il ne disposait pas, contrairement à ce qu'il avait sous-entendu il y a plusieurs semaines (encore et toujours via tweeter...), d'enregistrements de ses conversations avec Comey.
Sur un plan purement judiciaire, tout cela est parti pour prendre un chemin assez proche du monicagate ou de l'emailgate : des investigations d'au moins 2 ou 3 ans avec des dossiers à tiroirs. Sur quoi tout cela débouchera in fine reste un mystère à l'heure actuelle (la seule certitude est que Flynn est très mal barré).
Sur un plan politique, le Sénat (enfin 13 sénateurs républicains réunis en commission) travaille sur sa version de l'AHCA, dans le plus grand secret (au grand désappointement de leurs 87 autres collègues). Il semblerait que la version en chantier serait moins dure que celle de la chambre envers l'Obamacare, mais plus dure envers Medicare et Medicaid. Mais je pense qu'il n'y aura pas de majorité au Sénat pour voter un texte, quel qu'il soit.
Enfin, l'administration semble avoir plus ou moins définitivement abandonné l'idée de pourvoir les plus de 400 postes fédéraux toujours vacants (faute de candidats essentiellement), et Trump a officiellement signé un décret déléguant au secrétaire à la défense Mattis l'autorité opérationnelle concernant le déploiement des troupes et l'usage de la force militaire. Trump semble de plus en plus prendre le chemin d'une présidence pas vraiment en charge des dossiers.

[ploumploum]

Victoire provisoire (mais victoire quand même) pour Trump concernant son décret baptisé "Muslim Ban" : il est applicable jusqu'à ce que les Juges l’examinent en détail à l'automne.

http://www.lemonde.fr/donald-trump/arti ... 53715.html

Par ailleurs et toujours concernant la Cour Suprême, des rumeurs circulent sur le départ à la retraite du Juge Anthony Kennedy, 81 ans en juillet et plus ancien juge en place (nommé en 1988 par Reagan, il est qualifié de "centriste" puisqu'il rejoint parfois le camp dit progressiste).

http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... _3222.html

[Corondar]

Victoire provisoire (mais victoire quand même) pour Trump concernant son décret baptisé "Muslim Ban" : il est applicable jusqu'à ce que les Juges l’examinent en détail à l'automne.

http://www.lemonde.fr/donald-trump/arti ... 53715.html

Par ailleurs et toujours concernant la Cour Suprême, des rumeurs circulent sur le départ à la retraite du Juge Anthony Kennedy, 81 ans en juillet et plus ancien juge en place (nommé en 1988 par Reagan, il est qualifié de "centriste" puisqu'il rejoint parfois le camp dit progressiste).

http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... _3222.html

Deux ou trois éléments un peu baroques à relever :
1) la SCOTUS a tenu à apporter des limitations au bannissement. Un citoyen d'un des 6 pays concernés pouvant apporter des éléments concrets pour justifier sa venue sur le territoire US y sera autorisé (liens familiaux, inscription dans une université, emploi, invitation par un organisme officiel pour une convention, un sommet ou un discours...). En gros seuls les touristes issus de ces pays pourront être refoulés, sachant qu'il y a peu de touristes éthiopiens, et que les services de l'immigration appliquaient déjà des consignes pour ne pas délivrer de visas touristiques aux pays en question...
2) la SCOTUS se prononcera en octobre sur un décret qui est prévu pour une application de 3 mois, qui s'arrêtera donc fin septembre si on retient la date d'hier comme début d'application...
Bref, ça sent la temporisation pour contenter un peu tout le monde de la part des 9, qui ont été unanimes sur le sujet. Si ça c'est pas un signe clair qu'ils bottent en touche :).

[guillaume44]

En temps normal, l'élection de la représentante républicaine Karen Handel en Géorgie avec une si petite marge face à son concurrent démocrate John Ossof aurait représenté un échec pour le GOP.
Néanmoins, si l'on considère les moyens mis en jeu par la machine démocrate 23 millions de dollars dépensé contre 4.7, la mise en place de milliers de volontaire pour le tractage, le porte à porte, le déplacement des stars hollywoodienne tels Samuel Jackson... L'on doit parler de grave échec pour les démocrates...
Certes Mike Pence s'est déplacé plusieurs fois pour faire campagne mais c'était aussi le cas de Nancy Pelosi.
Je ne vois donc aucun élément positif à retirer de cette campagne pour la gauche américaine.. Les démocrates ont voulu en faire un référendum anti-Trump dans une circonscription très défavorable, ils l'ont eu...
Il faut mettre ces moyens dans des circonscriptions plus tangentes.
Pour reprendre la chambre, je conseillerais aux démocrates de faire le grand chelem en Californie.. Ou mine de rien, il y a encore 14 représentants républicain sur 53 dont l'ancien chef de la commission des services secrets de la chambre Devin Nunes un pro-Trump dans le comté d'Orange...
7 représentants républicains sur 18 sont aussi à prendre dans l'Illinois.
Nous verrons bien ce que donneront les élections de mi-novembre 2018.
Dans l'ère moderne, un seul président a réussi à gagner les élections de mi-mandat... C'était W en 2003 mais dans un contexte particulier.

[Corondar]

Les démocrates ont voulu en faire un référendum anti-Trump dans une circonscription très défavorable, ils l'ont eu...

Si c'est incontestablement la grille de lecture de la caisse de résonance médiatique, ainsi que celle des états majors à Washington, pour avoir un peu suivi la campagne, le décalage avec la réalité locale n'en est que plus flagrante.
Ossof et Handel ont tous deux mené des campagnes très locales, abordant très peu (voire pas du tout) les thématiques nationales. Tous deux ont d'ailleurs adopté un profil assez centriste sur l'élection (Handel a par exemple laissé entendre qu'elle n'était pas certaine de voter l'AHCA tel que le texte de loi existe actuellement), les seuls aspects clivant étaient les grands classiques habituels (avortement et droit des armes), et tous deux ont montré très peu d'enthousiasme (c'est un euphémisme) face au soutien des poids lourds. Pour avoir écouté plusieurs discours des deux candidats, il était même très symptomatique de relever un grand absent : ils ne citaient quasiment jamais le nom de Donald Trump. Ils ont beaucoup plus parlé du système scolaire dans leur district que de l'économie (où tous deux étaient sur une ligne assez centriste).
Certains démocrates mettent d'ailleurs la défaite d'Ossof sur le compte d'un positionnement pas assez à gauche (vu le district je suis pas convaincu...).
Comme je l'ai dit ce qui est assez notable c'est que l'élection le même jour dans un district encore plus rouge de Caroline du Sud a vu un écart encore plus réduit malgré des dépenses de campagne très faibles.
Pour les élections de midterm l'an prochain ce qui sera déterminant c'est la mobilisation démocrate. Si elle reste au niveau de ce que l'on constate depuis l'élection de Trump, alors le GOP est certain de perdre des districts. Suffisamment pour faire basculer la Chambre ? Tout l'enjeu est là. Le gerrymandering massif des districts continue de représenter un bouclier puissant pour les républicains. Je pense que les élections de l'automne pour les postes de gouverneurs en Virginie et dans le New Jersey devraient nous aider à y voir plus clair (encore que, dans le cas du New Jersey, vu comment le GOP local est plombé par le bilan désastreux de Christie, l'enseignement que l'on pourra en tirer sera certainement un peu biaisé).

[Corondar]

Le scénario du Russiagate continue et n'en finit plus de rebondir. Dernière victime en date, Trump Jr qui s'est livré à un exercice de style digne de son père, du grand art...
Comme d'habitude, tout commence par une révélation journalistique annonçant que Trump Jr aurait eu une rencontre avec une avocate russe proche de Poutine et du gouvernement moscovite en juin de l'année dernière. Réunion à laquelle étaient conviés Kushner et Manafort, et qui aurait pour but de donner à la campagne Trump des informations compromettantes contre Clinton.
Et, là aussi comme d'habitude, dans un premier temps Trump Jr a nié avec force que cette réunion ait eu lieu. Puis, comme d'habitude la presse a apporté des preuves irréfutables que cette rencontre avait bien eu lieu. Comme souvent dans ce genre de cas (Flynn, Manafort, Sessions...), Trump Jr a ensuite reconnu qu'il y avait bien eu rencontre, mais qu'ils avaient parlé de la pluie et du beau temps. Puis, là aussi comme un air de déjà vu, la presse a mis la main sur des mails entre Trump Jr et l'avocate russe, obligeant le fils de Trump à prendre les devants en révélant lui même les mails (après avoir quand même tenté un petit "je ne me souviens plus trop de quoi nous avons parlé").
Et il faut bien avouer que les mails en question, en plus d'être du plus mauvais effet au niveau du contenu, tendent à indiquer que Trump Jr aurait enfreint quelques lois régissant les campagnes électorales dans la foulée :
https://www.washingtonpost.com/opinions ... b3e71b6967
Pour résumer, l'avocate russe a informé Trump Jr qu'elle disposait d'informations contre Clinton qu'elle était prête à livrer à la campagne de son père. Trump Jr annonce qu'il se fera une joie de la rencontrer pour prendre les infos. Rappelons que la loi américaine interdit tout lien entre une campagne électorale et des intérêts étrangers (qu'ils soient d'ordre financier, logistique ou informatif). Et, le pire, quand on lit les mails c'est que tout cela semble connecté à la campagne Trump et aux officiels russes, mais version pieds nickelés quand même (l'un des mails parle de manière très cocasse du procureur de la "couronne" russe sic).
A priori, d'un point de vue légal, Trump Jr serait mal embarqué (outre l'avis des personnels judiciaires qui se sont prononcés sur les pièces du dossier révélés, la ligne de "défense" de Trump Jr en est désormais réduite à dire que l'avocate n'aurait pas livré les informations promises). On voit mal en tout cas comment il pourrait éviter une convocation par le procureur spécial Mueller et la commission d'enquête du Congrès (sans parler de Kushner et Manafort).
Les démocrates salivent déjà à l'idée de voir Trump accorder une grâce présidentielle à son fils...

Pendant ce temps là, deux élections locales avaient lieu dans l'un des états les plus rouges de l'union, si ce n'est le plus rouge, l'Oklahoma (c'est le seul état américain où Obama n'a remporté aucun comté, même en 2008). Un poste de député et un poste de sénateur dans les assemblées de l'état étaient à pourvoir. Tous deux ont été remportés par des démocrates. Mais à mon avis, le contexte local (faible participation, et les deux postes étaient à pourvoir suite à la démission de deux élus républicains pour cause de scandales sexuels) a autant joué que le contexte national.
http://newsok.com/article/5556001
Ceux qui sont très nerveux en tout cas, ce sont les gouverneurs républicains qui craignent beaucoup pour les élections de l'année prochaine (plus d'une trentaine de postes de gouverneurs seront à renouveler), et qui freinent des quatre fers sur la suppression de l'Obamacare.

[guillaume44]

Le problème de cette affaire est qu'à cause de celle-ci on ne peut pas suivre la politique américaine de manière tranquille. Que ce soit sur la santé, les infrastructures, la politique étrangère... Celle-ci pollue tout...

A moins que Robert Mueller et son équipe démontrent de manière implacable que l'équipe de campagne Trump a aidé les russes à pirater les serveurs du parti démocrate et les ont aidé à sélectionner les émails à donner à la presse, il n'y a pas de crime. Même pour les "false statement", ceux-ci ne sont valables que si l'on ment au congré et à la justice. Comme Jared Kushner et paul Manaford n'ont toujours pas été auditionné, il n'y a pas de crime.
On notera que ces 2 personnes ont donné l'ensemble des documents relatifs à la campagne Trump au Congré ce qui n'est pas le cas de McFlynn.
Enfin, cette réunion avait été indiquée dans la déclaration de Jared Kushner au FBI pour obtenir ses accréditations aux informations sensibles. Les membres du Congrés et l'équipe de Robert Mueller ne la découvre que 3 mois après... Ca laisse songeur...

Concernant la réforme de la santé, le président du Sénat Mitch O connell a retardé les vacances des sénateurs. Elles ne commenceront qu'à partir de la 3 semaine d'Août contre la 2ième de manière ordinaire. Cela doit permettre de passer la réforme de la santé version républicaine.
On constatera que Trump a passé beaucoup plus de temps avec les sénateurs républicains opposés à la réforme car "trop social" cad Ted Cruz, Johnsson (Wisconsin) et surtout Rand Paul qu'avec les sénateurs républicains opposé mais de manière inverse car trop radicale Moore Capito de Virgine Occidentale, Lisa Murkowski du Maine...
De manière rapide, cette réforme laisse aux familles américaines la possibilité d'assurer leurs enfants jusqu'à 26 ans et interdit de refuser les clients avec des antécédents médicaux.. Les 2 piliers de l'Obamacare.
En revanche, les américains auront la liberté "de ne pas s'assurer" s'ils considèrent que celle-ci met en péril leur porte-monnaie.
Cela risque d'affecter les fonds des compagnies d'assurance privée.
Concernant le Medicaid, une question phylosophique se pose : peut-on parler de coupe budgétaire lorsque les dépenses augmentent en valeur absolue mais diminue par rapport à l'inflation ?
Les démocrates affirment qu'il s'agit d'une coupe de 770 milliards jusqu'à 2030 tandis que les républicains affirment que les fonds augmentent.
A chacun son avis....