Sur Rémi Fraisse: le cas précis a certes un côté fortuit mais la répression lourde contre des militants de défense de l'environnement - R. Fraisse était membre de la Ligue de Protection des Oiseaux - installés en rase campagne, un peu comme à NDDL, est quand même une caractéristique lourde du quinquennat même si ça avait parfois commencé avant.
Le cas précis avait quand même donné lieu à une enquête parlementaire sur les méthodes de répression, dont le rapport prônait aussi de ne pas utiliser les Brigades Anti-Criminalité lors de manifestations, recommandation restée lettre morte.
Sur la façon de l'exprimer, c'est sûr que les formules à la Poutou du genre "les lacrymos du PS, on s'en serait bien passé" sont plus passe-partout.
Quant à l'idée que ça fasse fuir les électeurs EELV, je tendrais à penser que c'est le contraire puisqu'il s'agit de mettre en avant la défense de l'environnement la la lutte contre les "Grands Projets Inutiles et Imposés".
Pour revenir à la décortication de sondages parus (
Ipsos Sopra Steria - FTV- RF réalisé du 26 au 28 mai, Harris/Indeed/ LCP réalisé du 23 au 26 mai,
Kantar paru le 30 mai):
Sur le futur gouvernement:
Chez Kantar, la question du pronostic des électeurs est posée. 61% pensent maintenant que Macron aura une majorité (+21 par rapport à début mai), pronostic majoritaire même, à 55%, chez les électeurs FI ou LR-UDI, qui commencent donc à intégrer l'idée d'une non-victoire, ce qui limite les grands élans (même si on peut voter contre LREM tout en pensant qu'ils gagneront quand même).
Chez Ipsos, la même question de pronostic donne aussi 61% pensant que Macron gagnera encore, seulement 7% en étant totalement sûrs.
Le souhait d'une majorité macronienne est à 40% (+6) chez Kantar, chez Ipsos (p.15-16) 28 de soutien + 27 de non-soutien résigné (la différence se situe probablement déjà au niveau de la question posée).
Le souhait d'une cohabitation est à 42% (-9) chez Kantar, 45% chez Ipsos.
Les détails chez Ipsos montrent que l'électorat FN des législatives est plus pro-cohabitation (83%) que celui de MLP à la présidentielle (76%), autrement dit que la frange qui a voté MLP mais ne votera pas FN aux législatives se compose plutôt de résignés ou ralliés à l'idée d'une majorité macronienne (alors pourtant que mettre un candidat FN au second tout contre LREM est un bon moyen de faire gagner le second ^^).
Pour l'avenir:
la gauche serait incarnée par Mélenchon (43%), Hamon (28%: ce score le consolera de celui de la présidentielle et lui confirmera qu'il a bien fait de ne pas raccrocher) et un peut Aubry (13%) et Royal (12%).
La droite le serait par le leader actuel (47%), leur dernier président (21%), celui des Hauts-de-France (19%), de Rhône-Alpes-Auvergne (15%) et celle de l'Île-de-France (11%).