padamalgam a écrit:L'assurance des macronistes me fait penser aux sarkozystes de 2007 qui fantasmaient sur 400/450 députés et qui se sont pris une bonne claque au 2nd tour des législatives et ont fini avec un (honorable) 320 députés nettement en-deça de leurs prévisions (et 50 de moins qu'en 2002)
S'il vous plaît, pas d'amalgames ! Ce n'est pas parce qu'on fait des projections favorables aux macronistes qu'on est soi-même macroniste. Jusqu'à découverte d'un contre-exemple, la réciproque semble être toujours vraie par contre...
Mais comparer la situation de 2007 avec celle d'aujourd'hui, comment dire ?... Je l'ai déjà dit sur un autre fil de discussion (ou peut-être était-ce celui-ci), mais les deux situations n'ont strictement rien à voir. En 2007, l'UMP avait profité de sa dynamique pour siphonner toutes les voix MoDem et FN qui étaient UMP-compatibles, se privant ainsi de réserves de voix pour le second tour après s'être propulsé un peu artificiellement à un score stratosphérique. Cette fois-ci, le contexte n'a rien à voir : l'opposition est divisée en plein de sensibilités différentes et incompatibles entre elles et préféreront la plupart du temps voter pour la majorité au second tour quitte à donner les pleins pouvoirs au président de la République plutôt que de voter pour une autre chapelle de l'opposition, la seule exception étant les électeurs FN qui voteront majoritairement LR dans les duels LR-LREM. Mais voilà , il y aura quand même quelques triangulaires qui empêcheront LR de compter sur ces précieuses réserves de voix. Cela ne veut pas dire que LREM gagnera tous ces seconds tous, loin de là : mais ce sera seulement là où il aura été nettement devancé au premier tour et avec 33% au niveau national, force est de constater que ça n'arrivera pas si souvent. Et puis, outre les sondages, il y a la ferveur. Avez-vous senti la ferveur ? Elle imprègne chaque particule de l'air, elle est là , presque physique que ce soit au bistrot du coin, autour de la table lors des dîners de famille, à la machine à café lors de la pause au boulot... Les candidats macronistes ont déjà gagné : il n'y a pas à les choisir, il y a à les célébrer. Ils sont proclamés, fêtés, encensés, adulés. A partir de là , le scrutin n'est qu'une formalité administrative dont on se passerait bien si ce n'est qu'il servira malgré tout à désigner quelles seront les circonscriptions qui auront la lourde charge de porter le poids plume de la micro-opposition pendant cinq ans. Le constat, il faut le faire : il s'agit de faits, rien que de faits, toujours de faits. On peut se réjouir des faits, on peut déplorer les faits, mais ils sont très opiniâtres, les faits. Au final, les faits, il faut quand même les analyser et en tirer la seule conclusion qu'ils imposent : les 11 et 18 juin verront déferler un énorme tsumani jaune (c'est la couleur employée apparemment) sur l'Assemblée et l'opposition fera de la figuration.