de HORATIO » Jeu 10 Mar 2011 20:49
Assemblée nationale.
Proportionnaliste convaincu, je suis très hostile au scrutin de liste national pour l’élection des députés.
Les partis iront à la facilité : La province va être très vite sous-représentée, on va se retrouver avec plus de 30 à 50% de parisiens (Pardon pour eux) et aussi beaucoup de gens d’appareil politique « insortables ».
La proportionnelle départementale (ou régionale) façon Mitterrand a mes faveurs.
La plus forte moyenne favorise la constitution de majorités ; en 1986, l’UDF-RPR avait obtenu la majorité des sièges avec 42% des suffrages.
L’absence de majorité a l’assemblée nationale ne m’empêcherait pas de dormir.
Sénat.
Pourquoi pas sa suppression ?
Il y aurait peut-être des soucis d’ordre techniques à cela ; je crois qu’il faudrait une forte majorité du congrès dont les sénateurs font partis ou un référendum national pour faire cela.
Un spécialiste en droit constitutionnel pourrait répondre à la question du « comment ».
Subsidiairement.
Une assemblée nationale élue au scrutin majoritaire (comme actuellement) avec un Sénat élu directement à la proportionnelle régionale cumulerait beaucoup d’avantages et peu d’inconvénients.
La suppression des départements ?
Du pour et du contre à cette idée.
D’un côté, c’est vrai, la structure moderne et européenne, c’est la région.
De l’autre, la France dispose du plus grand réseau de routes du monde, il faut aussi gérer et entretenir cela sans parler du social local et autres missions du conseil général.
Avec 36.000 communes, notre système électif de base, c’est le bénévolat des maires et conseillers municipaux des villages et petits communes. (La grande débrouille avec les moyens du bord)
Pour eux, un siège au conseil général est souvent l’aboutissement de plusieurs dizaines d’années d’actions bénévoles.
A mes yeux, les indemnités d’élus versées aux conseillers généraux ne sont pas un gaspillage.
La suppression des « petites communes » ? Chevénement n’a pas réussi, le souhaite-t-on ?
Les régions à la proportionnelles.
A un ou deux tours, les tendances représentant 5% des suffrages doivent être représentées.
Entre 1986 et 2004 (3 mandats), et donc 66 assemblées, aucune région ne s’est retrouvée ingouvernable ; si cela arrive un jour, le gouvernement peut dissoudre et organiser une élection régionale partielle.
Les municipales à la proportionnelle intégrale ?
Je suis très hostile à cette idée car sur plusieurs milliers de cas de figures, il y aurait beaucoup de mairies ingouvernables.
Le mode de scrutin actuel m’apparaît être adapté sauf pour PLM, Paris, Lyon, Marseille.
Compte tenu des découpages par secteurs, PLM pourraient très bien se trouver sans majorité.
Il me semble que cela a failli arriver à Marseille aux dernières élections ; la majorité s’y jouant à 1 ou 2 sièges. De plus, à Marseille, c’est toujours celui qui recueille le moins de voix qui gagne …
Dans ces conditions, la proportionnelle intégrale pour ces trois villes ne serait pas pire.