Sur l'étranger, j'ai vu passer les résultats de l'Amérique hors Montréal et du Burundi et c'est effectivement favorable à Macron et aussi à Fillon (1 voix de retard au Burundi sur un maximum à 35) mais pas à Le Pen.
Celle-ci progresse en outremer (alliance en Polynésie, transferts de Fillon), dans les catégories qui lui sont difficiles elle est en progression au moins par rapport à 2002 ou 2007 mais effectivement, les métropoles (pas forcément les villes plus moyennes comme Toulon ou Perpignan) lui deviennent de plus en plus défavorables au moins relativement au reste du pays.
A Lyon, 0 blanc et 3750 nuls en effet! Ce doit être dû à un mauvais comptage, quelqu'un (voire toute la commune dès le bureau de vote, avec le formulaire) en étant resté à l'ancienne version de la législation où on ne distinguait pas les blancs des nuls. Ce qui est par conséquent illégal mais peut être corrigé: les bulletins nuls devant être conservés, il est possible de les réexaminer pour les requalifier en blancs, si tant est que le tribunal compétent (ultimement c'est le Conseil Constitutionnel) daigne s'en saisir.
Les radiations étaient déjà mentionnées dans un article du Monde mais on voit se préciser la fait que des communes ont fait preuve d'un zèle soudain, souvent après une longue tolérance aux déménagements non déclarés.
Il se peut qu'elles ne soient pas neutres: vis-à -vis des personnes en différend avec leur mairie d'une part (celle-ci pouvant se mettre à "chercher la petite bête") voire politiquement, l'hypothèse standard pouvant être des mairies de droite voulant écarter des populations urbaines et mobiles susceptibles de voter plus à gauche qu'elles (Macron inclus); cependant il peut tout simplement s'agir d'un effet du fonctionnement administratif. Les régionales de décembre avec leur période spéciale de réouverture des inscriptions ont permis de faire rentrer de nouveaux électeurs dans les listes mais pas de laisser du temps à un examen approfondi permettant d'en radier.
Les personnes radiées ne pourront, pour la plupart, pas non plus voter aux législatives, surtout si c'est pour une question de changement d'adresse.
Certaines métropoles ont majoritairement voté Mélenchon: Lille, Marseille, Montpellier et Toulouse. Un tropisme au sud, un peu. L'attente des résultats peut expliquer d'ailleurs pourquoi il n'a pas voulu se ranger aux estimations, espérant remonter au classement.
En termes de départements, les trois où JLM est en tête sont la Seine-Saint-Denis, la Dordogne et l'Ariège (deux départements ruraux du Sud donc).
La meilleure région pour le candidat arrivé 4e de peu est finalement l'Occitanie (3e à 22,14%) alors qu'au moins un sondage le voyait en tête en Nouvelle-Aquitaine (où il sort bien en tête en Dordogne quand même).
http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 40105.htmlEn Occitanie toujours, une trentaine de petites communes n'ont donné aucune voix à Le Pen, plus exactement 28 soit la moitié du total national:
http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 40067.htmlImportante spécialement en Occitanie, la position du PRG (après le soutien loyaliste de l'appareil à Hamon, les grands élus allant surtout vers Macron) est de soutenir maintenant Macron, un vote "pour" et pas seulement contre le FN, avec proposition de former et intégrer une coalition entre En Marche!, (le Modem, on le sait déjà ), le PRG et éventuellement d'autres "bâtir avec lui une coalition large de gouvernement".
Reste à voir comment cela se traduira concrètement, EM ayant a priori l'intention de présenter des candidatures de premier tour quasiment partout ou de laisser la place au seul Modem. Cela n'exclut pas une alliance de second tour ni l'investiture d'un gouvernement commun.
L'alliance avec le PS, du moins en son aile gauche, voire avec le PCF et autres dans le cadre de listes d'union de la gauche, semble avoir vécu: le PRG parle de "gauches devenues adversaires" et de "recomposition politique urgente".
http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 40245.html