Fabien a écrit:Les questions sont de plusieurs ordres.
A-t-on une certitude sur la responsabilité des attaques chimiques, quelques jours à peine après les évènements, et en l'absence de tout enquête?
Peut-on avoir une confiance aveugle dans les médias mainstream en matière de politique internationale, après les "charniers de Timisoara", les "couveuses de Koweit", le "génocide au Kosovo", et j'en passe?
Un pays est-il fondé, au nom de son indignation vertueuse, à s'assoir sur les principes fondamentaux du droit international, surtout quand il a passif tel que celui des Etats-Unis d'Amérique?
L'intervention américaine était-elle de nature à faire avancer la Syrie vers la paix et la stabilité?
Est-il pertinent, quoiqu'on pense du président syrien, d'affaiblir l'armée syrienne au moment où elle marque des points contre Daesh et contre les salafistes?
Peut-on encore défendre, en 2017, après ce qui s'est passé en Irak et en Libye, les logiques de Regime Change?
Est-il interdit d'explorer une autre voie en politique internationale, constatant le naufrage de la ligne Hollande-Fabius-Ayrault (cf. l' actuelle absence totale de la France, ancienne puissance mandataire, dans le dossier syrien, conséquence logique d'un manque flagrant de réalisme dans l'évaluation de la situation)?
chroniqueur central a écrit:Cher Fabien, croyez-vous sincèrement qu'avec tous les moyens de surveillance électronique dont disposent les USA, le décollage des avions syriens de leur base et leur trajectoire jusqu'au lieu de leur intervention n'aît pas été enregistrés avec la plus grande précision par le Pentagone, de même que l'explosion des bombes ? La il ne s'agit pas de photos foireuses d'un hangar vide comme celles présentées par Colin Powell en 2003.Il n'y a pas besoin de mois pour vérifier ce qui s'est passé.
Quant à la frappe, son objectif est de dissuader les belligérants de renouveler de telles attaques à l'avenir.
Je précise ne jamais avoir considéré pour ma part que Al Nosra faisait "du bon boulot" en Syrie.
alamo a écrit:et alors ?
il était sur place ?
visiblement hors de compréhension de certains, mais comme dit le proverbe, il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, et pire aveugle que celui qui ne veut pas voir...
manudu83 a écrit:alamo a écrit:et alors ?
il était sur place ?
vous êtes juste extraordinaire ...
Vous citez à l'appui de votre position, une interview de Sanders rapportée par sputniknews.
Je vous répond que Sanders tient une position diamétralement opposée, c'est tout.
Mais bon, je n'irai pas plus loin, comme vous l'avez dit :visiblement hors de compréhension de certains, mais comme dit le proverbe, il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, et pire aveugle que celui qui ne veut pas voir...
Ce sera ma dernière intervention.
chroniqueur central a écrit:@ alamo
Pour que votre thèse puisse avoir un minimum de crédibilité, encore faudrait-il que les bombes larguées par l'aviation syrienne soient par un extraordinaire hasard tombées sur un dépot d'armes chimiques des rebelles que ces derniers conserveraient sans les utiliser et loin de leurs propres installations militaires.
Il faut être bien naïf pour le croire !
De toutes les façons, vous n'avez pas le moindre début de preuve de ce que vous affirmez et vous vous doutez bien que le Pentagone réserve la diffusion de ses enregistrements militaires au congrès et aux gouvernements alliés.
Je cesse pour ma part cet échange d'arguments sachant qu'aucun de nous deux ne parviendra à convaincre l'autre.
alamo a écrit:Il n'y a pas besoin de lâcher des bombes pour asphyxier des gens au sarin, ça a déjà été fait par un gugusse tout seul dans le métro au Japon.
Corondar a écrit:alamo a écrit:Il n'y a pas besoin de lâcher des bombes pour asphyxier des gens au sarin, ça a déjà été fait par un gugusse tout seul dans le métro au Japon.
Intéressant de rappeler l'exemple du métro japonais. Dans un espace clos, très confiné, l'usage du sarin de manière "artisanale" (j'entends par là sans arme militarisée) tu 12 personnes et en blesse gravement une cinquantaine.
Ici on parle d'au moins 86 morts et plus de 160 blessés graves, dans un espace ouvert et large. Bref, le bilan plaide largement pour la conséquence d'un bombardement chimique, par pour un usage au sol.
Corondar a écrit:Et, encore une fois, le plus troublant est la ligne syrienne (ou russe) : même eux ne défendent pas l'hypothèse d'un usage au sol par les rebelles, et encore moins une opération de barbouzes américains pour accuser Damas.
Corondar a écrit:Si Daesh disposait de sarin, pourquoi ne l'utiliseraient ils pas de manière intensive, aussi bien dans le conflit syrien que dans des attentats en Europe ?
Corondar a écrit:...Ensuite, si l'on pense qu'Assad était déjà à l'origine des attaques chimiques de 2013, on peut aussi imaginer qu'il ait pu croire qu'une nouvelle attaque aurait aussi peu de conséquences que la précédente.
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