Azertyuiop a écrit:Ramdams a écrit:Ce n'est pas vraiment comparable, le seuil de qualification était beaucoup plus haut qu'aujourd'hui. En 2012, Mélenchon a été victime du vote utile.
Ah bon ? Vote utile vers qui ??? Pas vers Hollande en tout cas, puisqu'il n'a pas été sous-estimé dans les sondages (ou alors peut-être d'un point en moyenne) alors que Mélenchon en a facilement perdu 4-5 dans la dernière semaine.
marc joseph a écrit:j'ai bien précisé dans mon entourage ....
Au temps pour moi alors.
En fait (on peut le vérifier dans les anciennes pages de notre site), en 2012, la courbe des intentions de vote en faveur de Mélenchon a cessé de progressé et est devenue erratique, avant de s'orienter à la baisse, exactement au moment où nous sommes, c'est à dire au début de l'avant-dernière semaine; et cette baisse, qui s'amorce le 9 avril 2012, coïncide exactement avec le moment où la courbe en faveur de Hollande se rapproche, puis passe au dessus de celle de Sarkosy: il est tout de même assez difficile de ne pas voir là un effet "vote utile", pour donner à Hollande l'élan et la légitimité du candidat arrivé en tête du 1er tour.
La différence entre 2012 et 2017, c'est que l'on ne voit pas très bien au profit de quel "vote utile" Mélenchon pourrait à présent perdre des voix. Son électorat me semble assez peu susceptible d'être appelé à voter "utile" en faveur de Macron (même si l'on voit sur un blog du
Monde un message du genre: "Si Mélenchon affaiblit Macron, il va être responsable d'un second tour Le Pen-Fillon" !); et Hamon n'a pas réussi à faire figure de "vote utile", bien au contraire.
Pour ce qui est de la dynamique actuelle de Mélenchon, elle est indéniable si l'on considère le Rolling du matin: il était resté à 15% du 29 avril au 5 avril, pour passer à 16% le 6 et le 7 avril, et arriver à 18% aujourd'hui.
Cela étant, et sauf erreur de ma part, Mélenchon a jusqu'ici été très peu attaqué (parce que très peu vu comme une menace sérieuse) par Le Pen, Macron et Fillon; cela devrait changer dès aujourd'hui, et faire de lui l'homme à battre, surtout peut-être pour Macron et Fillon (pour Hamon aussi, certes, si celui-ci veut garder une chance de revenir dans le jeu, c'est à dire de sauver les intérêts de son parti, faute de faire gagner la Gauche). Et cela devrait limiter, voire inverser sa progression.