cevenol30 a écrit:Sur la provenance des électeurs, aux régionales sur les listes UPR on voyait dans les sondages qu'il s'agissait quasi uniquement de sympathisants de la droite classique (ou disons, qui parmi une liste restreinte de partis où on leur demandait "duquel vous sentez-vous le moins éloigné?" citaient l'ex-UMP). A cette présidentielle, ce seraient donc des électeurs censés voter Fillon mais qui sont peut-être déjà partis.
Je ne suis pas d'accord : seuls deux sondages des régionales ayant testé l'UPR ont donné les provenances des électeurs et dans ces sondages, l'UPR faisait 2%, deux fois plus que le score final. J'en déduis donc que si les électeurs de l'UPR
semblaient venir plutôt de la droite, c'est pour une raison très simple, que vous avez vous-même évoqué :
cevenol30 a écrit: Et le sigle UPR qui fait très parti de droite: des partis "Union", je vois comme exemples l'UDF, l'UDI, l'(ex)UMP et à part ça il me semble que c'est tout; Populaire rappelle les Partis Populaires italien ou espagnol ou le P d'UMP; Républicaine rappelle surtout le RPR dont il a fait partie même s'il y a aussi le MRC à gauche.
Il semble que des électeurs de l'ex-UMP, n'ayant pas tout à fait intégré le fait que cette UMP s'appelait désormais Les Républicains, aient répondu UPR dans les sondages parce que le nom se rapprochait plus de l'UMP que les autres partis. Ont-ils été aussi négligeant dans les urnes ? Ça m'étonnerait. En plus, il y avait les couleurs des bulletins de vote pour les aider un peu...
cevenol30 a écrit:Pour revenir sur ce qui rattache (encore) Asselineau à la droite: le passé pasquaïen, cette référence au programme commun qui en réalité peut être très caractéristique d'une certaine droite restée scotchée sur le programme commun et les nationalisations de 81, sans avoir réalisé que la gauche d'aujourd'hui (Mélenchon voire Poutou inclus) est plus modérée que ça.
Justement, la gauche est plus modérée que ça sur son programme économique (trop peut-être ?), donc le fait qu'Asselineau soit obligé de le comparer au programme des années 1970 pour démontrer qu'il n'est pas de gauche en dit long sur la teneur de ce programme. Son passé n'influera pas l'électorat car personne ne le connaissait à l'époque. Si Besancenot se présentait en disant : "Bon, j'ai déconné. En fait, tout se que je proposais, c'est n'importe quoi, il faut en fait augmenter drastiquement l'austérité, réaliser des coupes budgétaires énormes, supprimer le SMIC, multiplier les cadeaux aux grandes entreprises...", peut-être que l'on trouverait encore une poignée d'électeurs de conviction très à gauche qui voteraient encore pour lui parce que c'est Besancenot, mais c'est bien parce qu'il conserverait une image d'homme d'extrême-gauche malgré tout. Asselineau n'a strictement aucune image auprès du grand public.
Eco92 a écrit:
Mais cependant oui, l'UPR a bien plus de militant et Asselineau fera plus. Le triple après je ne sais pas, ça voudrait dire 0,75% ? Enfin ça dépend de ce que fait Cheminade cette année.
Le triple, c'est un grand minimum. Dans la pratique, je pense que Cheminade ne fera que 0,2% et pour Asselineau, je dirais 1,5% comme Salvat, donc 7,5 fois plus à peu près.