Les souhaits de victoire "Cevipof" correspondent plutôt à ceux vus dans les sondages en "rolling", sauf Macron qui est plus bas. Même si elle devrait avoir un sens clair, cette question est délicate à comparer entre instituts.
Sur le potentiel: Macron est le seul à avoir un total "chances moyennes" + "fortes chances" supérieur à 50% (55%). Fillon fait jeu égal avec Mélenchon sur ce potentiel qui serait "de second tour" et fait juste un peu mieux en "fortes chances" au premier tour.
La chance de Fillon, c'est que les plus âgés, qui votent davantage pour lui, participent plus.
Macron, Hamon et Mélenchon ne réalisent pas leur potentiel parce qu'ils partagent leur électorat et ce parce qu'il hésite entre les trois, ou entre deux des trois et éventuellement les petits candidats.
Asselineau est testé en intention de vote mais pas pour l'image, tout comme Cheminade (p.22 du
rapport - Ipsos vague 12).
Bon, cela leur évite de voir s'afficher un fort taux de "je ne le connais pas" (qui serait pourtant un bon guide de campagne: selon que le candidat est connu ou pas, cela peut changer des choses).
Hamon a une image correcte sur l'ensemble de la gauche.
Au centre, les sympathisants Modem ont une relativement bonne image de Macron, à l'UDI l'image de Fillon est un peu meilleure que celle de Macron (39 contre 32) mais c'est partagé.
Concernant la certitude de vote, elle a pu être mesurée pour Asselineau et ressort à 47% soit autant que Hamon. Macron s'en sort juste un peu mieux à 52%, Mélenchon à 62%, Arthaud et Poutou à 49 et 44 respectivement. Des transferts sont donc encore possibles au moins de proche en proche chez les candidats de gauche lato sensu, les hésitations entre candidats proches, surtout quand c'est de deux côtés différents (Hamon vers Mélenchon et Macron, Poutou vers Arthaud et Mélenchon) expliquant largement à mon avis les taux de certitude plus bas mais les électeurs de Poutou n'hésitent pas beaucoup avec Fillon...
Dupont-Aignan a l'intention de vote la moins sûre (36%), ses électeurs devant fortement hésiter à aller "voter utile" chez un des candidats voisins (voire chez Asselineau: là , ça ne fait que commencer...). Sur la certitude de vote, Fillon est à 68% et Le Pen à 78.
Le report de voix vers Macron au second tour est détaillé (p.12) et seul l'électorat de Dupont-Aignan viendrait vraiment aider Le Pen, partout ailleurs l'écart se fait en faveur de Macron (même chez Fillon à 33 MLP contre 40 EM), les reports gauche-FN sont limités; les reports minoritaires et les effets d'abstention faisant tout de même grimper le score FN de 27 au premier tour à 39 au second, ce qui contredit l'histoire électorale où le FN fait déjà pratiquement son score de second tour dès le premier.
Sur les media (p. 28-30): la TV semble le media classique où on voit le moins "toutes les opinions" (c'est plus vers les extrêmes qu'on en est mécontent), avec les réseaux sociaux (alors que là , pour le coup, il y a de tout... mais on ne voit que ce qu'on veut bien)
L'opinion perçue sur la qualité du débat indique une dégradation massiv: 78% (+13!) pensent qu'il s'appauvrit, le maximum de cette opinion étant à l'UDI (91%) et le minimum à En Marche, dont les sympathisants comportent une minorité contente de ce qu'y apporte... leur leader, vraisemblablement.
Le module suivant indique entre autres que 60% des Français préfèreraient être représentés par un citoyen ordinaire plutôt qu'un politicien professionnel.