vudeloin a écrit:Tu sais, Nico, mine de rien, quand tu as une guerre sans fin; dans certaines villes de l'ex bassin minier, entre le PCF et le PS, notamment aux municipales, est ce que l'électorat de droite et d'extrême droite reste toujours spectateur passif ?
En effet, j'ai déjà réfléchit à ces hypothèses. Je pense effectivement que ces électeurs participent à ces rivalités. Déjà , dans le sens contraire, le PS a appelé à voter RPR en 2002! Sinon, dans les duels PS-PCF, la droite participe à l'élection du vainqueur. Je ne sais pas quel parti a sa faveur. Logiquement, ce serait le PS, plus proche de l'UMP (UMPS :lol: ), mais il peut voter PCF si il y a des rencoeurs particulières avec le PS. De même, un parallèle peut être fait dans les prochains duels à venir au sein de la gauche entre le PS et EELV. Lors de la cantonale partielle de Villeurbanne-centre, je mettrais ma main à couper que la performance de EELV face au PS est du à un vote de la droite pour EELV. Dans ce genre de duel, je vois la droite voter plus pour EELV que pour le PS, mais je peut me tromper.
De même, je me demande si la performance FN dans le Pas-de-Calais ne serais pas une sorte de balancier avec la chute du PCF dans ce département qui avait des députés PCF et une quinzaine de conseillers généraux PCF. Aujourd'hui, ils ont un sénateur PCF, mais je pense que la chute du PCF a permis la remontée du FN.
Le FN recrute à gauche, je suis persuadé que ce balancier existe. Dans les sondages, Marine Le Pen gagne les voix ouvrières, traditionnellement Communistes. Je pense que la transition du FN aura été sereine, il y aura eu des départs (Roger Holeindre, Lydia SCHENARDI après les cantonales?), mais beaucoup de retours du MNR (Nicolas Bay, Philippe EYMERY). Aujourd'hui, le FN a presque retrouvé le même nombre de militants qu'avant sa scission. Je pense donc que les calculs veuillent en effet qu'un certain nombre de ces militants viennent de la gauche. Cette publicisation de ces candidatures ex-gauche est certes publiques et polarisée, mais elle existe, alors que cela semblait pas le passé invraisemblable. De même, on pourrait évoquer les candidats de la droite parlementaire qui rejoignent le FN. Je pourrais citer Olivier DELBE qui a été soutenu aux cantonales de 2008 par l'UMP, il avait des soutiens de poids. Il a rejoint le FN et est devenu conseiller régional.
Il est donc vrai que ce phénomène existe pour n'importe quel parti (UMP, PS) et dans n'importe quel sens (PS vers UMP: ERIC BESSON, UMP vers PS: Jean-Luc ROMERO).