Sondages sur la présidentielle de 2017

[chroniqueur central]

Rien ne dit que la réalité du 23 avril sera conforme aux sondages publiés ces derniers jours mais ceux ci me semblent en phase avec la situation que l'on peut percevoir sur le terrain à l'instant présent.

[Stéphane]

Ces sondages sont en train de nous signifier que les scores additionnés des candidats connus à cette élection présidentielle à avoir été ministre d'un gouvernement socialiste friseraient les 50% ? Eh bien, voulez vous que je vous dise ? De ces sondages, je n'en crois pas un seul chiffre, pas une seule virgule !

Macron+Hamon = 38%, loin des 50 au premier tour quand même.

Man on the Moon, avec la logique qu'on lui connaît, y ajoute les 11,5% de Mélenchon, ancien ministre socialiste, donc à mettre dans un pot commun "crypto socialiste"

[Profil supprimé]

Ces sondages sont en train de nous signifier que les scores additionnés des candidats connus à cette élection présidentielle à avoir été ministre d'un gouvernement socialiste friseraient les 50% ? Eh bien, voulez vous que je vous dise ? De ces sondages, je n'en crois pas un seul chiffre, pas une seule virgule !

Macron+Hamon = 38%, loin des 50 au premier tour quand même.

Si l'on se fie au terrain, le miens en tous cas, l'élan pour Macron est parfaitement sensible (quoique je ne me l'explique pas).

Monsieur Mélenchon n'a jamais été ministre socialiste d'un gouvernement socialiste ? Pourtant, Il l'a été... et même presque autant que les deux autres candidats réunis ! D'ailleurs, il y a 7 ans il est encore au PS.

[Profil supprimé]

On accorde plus volontiers du crédit aux sondages qui vont dans son sens ...

Je ne soutiens strictement personne, ni même aucun camp... et il y a de fortes chances que j'aille voter blanc.

[modification : orthographe]

[SgtJohn74]

En 2012, même en avril, on avait encore droit à des sondages donnant Mélenchon à 1 ou 2 points devant Le Pen. Résultat final : près de 6 points d'avance de MLP sur JLM.
Début mars, on avait toujours des sondages donnant 7 à 8 points d'avance pour Hollande face à Sarkozy... et en avril, on a eu une petite semaine avec l'extrême inverse, c'est-à-dire des avances assez nettes de Sarkozy.

Pour 2007, c'est à hurler de rire : je pense même que le plantage des sondages est un des plus sérieux si on s'en tient aux scores des candidats, mais à l'époque, cela est passé inaperçu parce que le nom des deux finalistes avait été anticipé, et après 2002, on se contentait facilement de cela. N'empêche, tous les sondages s'accordaient à donner 25-26% à Sarkozy et 15% à Le Pen... et cela encore trois jours avant le scrutin !

J'avais sans doute une définition un peu plus large de "assez" que vous (3-4% de différence correspondant à l'incertitude statistique), mais je reconnais que j'avais oublié les écarts de 6-8% que vous évoquez - Mea culpa donc!

Par ailleurs j'avais mal formulé ma remarque: j'aurais du dire - "(1) les derniers sondages avant l'élection sont en général proches du résultat et (2) les évolutions observées de mars à fin avril sont rarement inexplicables ou farfelues".

Vous avez raison concernant le contre-exemple de 2007, et je me souviens qu'on avait évoqué une sur-compensation générale post-21 avril qui supposait un grand nombre de lepénistes "honteux" parmi les soutiens de Nicolas Sarkozy.

[chroniqueur central]

Mais les électeurs se moquent éperdument de ce qui s'est passé il y a 7, 15 ou 30 ans.
Jacques Chirac a signé l'appel de Stockholm en 1952, Jacques Soustelle était membre du PCF en 1936, les considérez-vous comme de gauche ? Hamon a commencé rocardien mais il est bien le chef de file des frondeurs, c'est ce que les gens retiennent.
Jean Pierre Soisson et Michel Jobert ont appartenu à des gouvernements de droite ET de gauche.
Avec de tels raisonnements, on peut faire toutes les additions possibles.
Les orientations politiques à prendre en compte sont celles du présent

[Azertyuiop]

Par ailleurs j'avais mal formulé ma remarque: j'aurais du dire - "(1) les derniers sondages avant l'élection sont en général proches du résultat et (2) les évolutions observées de mars à fin avril sont rarement inexplicables ou farfelues".

Pour votre première remarque, je suis ok, même si ça impose de se mettre d'accord sur une définition de "proche". Par contre, je ne suis pas sûr de comprendre la deuxième. Même hors campagne électoral, les évolutions sont rarement farfelues ou inexplicables. A fortiori, dans la campagne, elles ne le sont ni plus ni moins, mais il y a beaucoup plus de motifs pour que ça bouge : c'est le propre d'une campagne. Encore plus cette fois-ci avec quelques débats entre "gros" candidats qui seront organisés.

Sinon, je pense que cette fois-ci plus que jamais, je n'accorderai aucun crédit ni aucune attention aux sondages (et cela vaudra même pour les tendances) avant d'avoir la liste complète et définitive des candidats, et ça ne m'empêchera pas de prendre les suivants avec des pincettes. Parce que vu le nombre de coups de théâtre et de retournements de situation qu'on a connus...

Vous avez raison concernant le contre-exemple de 2007, et je me souviens qu'on avait évoqué une sur-compensation générale post-21 avril qui supposait un grand nombre de lepénistes "honteux" parmi les soutiens de Nicolas Sarkozy.

Pendant un moment, j'ai cru que vous voulez dire que des électeurs de Nicolas Sarkozy avaient honte de dire qu'ils votaient Sarkozy et préféraient dire qu'ils votaient Le Pen :-) Le redressement caduque est une explication qui tient plutôt bien la route si ce n'est que je n'ai jamais entendu un responsable d'institut de sondage en personne la confirmer. Après, c'est peut-être moi qui suis passé à côté sur ce coup là. Dans la catégorie "2007", il me semble aussi que Bayrou était donné à égalité avec Royal à 24% au moins de mars.

[Tirnam]

Pour les sondages de fin février en 2007 et 2012

En 2007 on retrouve un sondage Ipsos du 26 février qui donnait Sarkozy à 31%, Royal à 26%, Bayrou à 17,5% et Le Pen à 13%. Des résultats assez proches du verdict des urnes.

En 2012 en moyenne sur les 3 sondages de fin février on retrouve Hollande autour de 30%, Sarkozy de 27,5%, Le Pen à 17%, Bayrou à 11%, Mélenchon à 9%. Au final on est toujours à plus ou moins 2 points du résultat final (avec cette fois-ci une incidence puisque Mélenchon et Bayrou échangeront leur score et place).

Mais bien sûr les tendances entre février et le vote ne sont pas stables, en 2007 Bayrou connaitra une forte hausse en mars (jusqu'à 24%), avant de retomber en avril, dans les tous derniers jours avant le premier tour Le Pen sera fortement surestimé au détriment de Sarkozy.
En 2012 Sarkozy reprendra la tête au premier tour de la mi-mars à la mi-avril. Pour le cas Le Pen/Mélenchon ça semble plus être un problème d'instituts : LH2 et BVA ont systématiquement sous-estimé Le Pen par rapport aux autres sondages et au résultat. Mélenchon a eu une poussée dans les sondages en mars/avril qui ne s'est pas forcément réalisé (même s'il passe de 9% dans les sondages à la fin-février à 11% du résultat final, la moyenne des sondages fin-avril était pour lui autour de 14-13%)

[jean24]

Monsieur Mélenchon n'a jamais été ministre socialiste d'un gouvernement socialiste ?

Faux, archi-faux et refaux, Mélenchon a été ministre délégué à l'enseignement professionnel du gouvernement Jospin.

[Eco92]

Il faut lire (et citer) les messages en entier... La question est ce qu'on appelle une question rhétorique Man of the Moon disant justement par ce biais que JLM a été ministre en 97. Il en détaille d'ailleurs la durée d'exercice ensuite... Pour justifier un truc absurde d'ailleurs (qu'il faudrait additionner le score de JLM comme comptable du bilan Hollande) mais bon, il a clairement dit que JLM avait été ministre socialiste, pas l'inverse.