"Je connais bien les candidats de la primaire de la belle alliance populaire : nous appartenons à la même famille et avec nos sensibilités respectives, partageons les mêmes valeurs et les mêmes combats. Mais à l'heure où nous savons que la bataille d'avril sera rude, compte tenu des rapports de force actuels et de la division de la gauche, aucun d'entre eux ne sera en capacité de l'emporter face aux blocs de droite et d'extrême droite. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de ne pas prendre part aux votes des 22 et 29 janvier (...) J'apporte donc mon soutien plein et entier à Emmanuel Macron."
l'Aindien a écrit:Macron donne un port d'attache à tous ceux qui étaient orphelins d'un leader centriste rénovateur.
cevenol30 a écrit:Pour les élus lyonnais indiqués dans la citation, certains l'avaient déjà annoncé et notamment le premier fédéral du PS (qui apparemment supervise toujours la primaire du PS qui désignera a priori un candidat concurrent de Macron... étrangeté liée au caractère rapide de l'évolution mais tout de même), le communiqué n'était qu'un rappel.
Macron reçoit donc le soutien de certains DVD, DVG, PS (et encore, Valls n'a pas encore perdu), PRG plus "massivement" maintenant, Modem timidement, UDI... et peu d'anciens soutiens de Juppé au second tour de la primaire de droite (hors UDI), Minc étant une exception mais non encarté que je sache, donc DVD si on veut une étiquette. Le cas tourangeau ici évoqué semblant donc une exception.
Fillon tient encore le gros de ses troupes. Il est assez évident que ceux qui ont l'investiture de son parti peuvent croire avoir intérêt à rester. Si jamais se profilait un second tour Macron / Le Pen, ce serait une toute autre chanson... cependant la droite aurait bien des possibilités locales même dans ce cas.
Pour revenir à Macron, il aurait peut-être intérêt à attendre la fin de la présidentielle avant de donner ses investitures législatives (on "admirera" le procédé: le chef qui décide seul...) histoire de motiver tout le monde et notamment les ambitieux à contribuer à la campagne; toutes les défections en sa faveur peuvent créer des conflits d'ambitieux peut-être d'autant plus dures qu'elles concernent d'anciens rivaux, UDI/PS par exemple: cela peut calmer certaines velléités de ralliement de dernière minute; en même temps, si les ralliés potentiels ne croient plus à leur parti d'origine, ça ne freinera pas tant que ça...
Sur le programme, le petit test sur site est intéressant et montre que c'est la partie "économie" qui a été remplie en premier.
C'est révélateur, en effet mais seulement d'une priorité. Il ne faut pas compter avoir de programmes complets, détaillés (oui, certaines choses sont des détails vu de l'Elysée même si elles comptent beaucoup pour certains - et je conçois que ça agace) et définitifs de la part de tous les candidats avant le début de la campagne officielle - et encore, avec les campagnes du type "une nouveauté par jour" comme celle du président sortant en 2012, il faut même dire le vendredi soir avant le premier tour...
De plus, Macron a plutôt pour stratégie de donner de grandes lignes vagues, "de l'espoir", que de livrer un catalogue de mesures précises.
D'autres ont fait le contraire, je pense à Bruno Le Maire, assez jeune lui aussi. On voit où chacun en est maintenant...
C'est un drôle de pari que Macron a fait, dans un pays où habituellement chacun attend la petite mesure qui va affecter le marché immobilier ou les services de pneumologie pédiatrique, surtout si cela le concerne de près.
Pour l'instant, ça "prend" (sur une ligne économique discutable et sur beaucoup de vent) et ça peut continuer tant qu'il n'y a pas (trop) de déclaration ou de mesure précise qui irait ne pas correspondre avec l'image générale. Image générale dont il faut se méfier: on pourrait croire, vu de trop loin, à un "gentil centriste" or il n'a jamais dit ça.
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