de lindet » Dim 18 Déc 2016 10:06
L'important me semble la décision de principe. Les choses évolueront et évidemment le résultat des primaires de la BAP, puis de la présidentielle vont beaucoup compter. A terme, et c'est toujours le même problème, le rassemblement des progressistes macroniens, comme jadis la "Grande Fédération" de Defferre ou les tentatives de JJSS, implique dans le même temps la fin de la logique de l'union des gauches au second tour. C'est ce qu'on me semble souhaiter aussi au PG. C'est une issue possible, mais je crois plus probable une recomposition des gauches, sans doute différente de celle d'aujourd'hui, avec néanmoins un pôle de gauche radicale, un pôle de gauche gouvernementale et entre les deux un ou plusieurs "machins" écologistes, et un modus vivendi plus ou moins satisfaisant sur la base des nouveaux rapports de force. C'est plus facile à trouver dans l'opposition qui devrait voir le PS se gauchir un peu (regardez même le Valls nouveau !) et au fond cela s'est encore fait même aux régionales en Ile-de-France et ailleurs.
Des députés macroniens bien implantés peuvent être réélus. Aux exemples cités j'ajouterais ceux des socialistes facilement réélus en 1981 malgré des candidatures officielles qui les punissaient d'avoir donné leurs signatures à la candidature de Bouchardeau : Giovannelli dans le Morbihan et un autre cas. Que deviendra cette poignée de députés socialistes macroniens ? Non inscrits ? Rattachés à un groupe radical de gauche, centriste d'opposition, en marche et dissidents divers façon RDSE au Sénat ? Et après ? Retombés dans l'orbite de la gauche modérée ou socialiste ou dans celle d'un gouvernement qui s'élargirait après de premières bourrasques ? Pour le moment en tout cas, ces élus ne devraient pas être très nombreux : les principaux noms reviennent toujours en boucle de la Bretagne à Marseille et Lyon. Et beaucoup de soutiens sont des élus plus près de la fin de carrière que du commencement ou peu concernés par le scrutin législatif majoritaire. Mais l'annonce de Borgel comme le nouveau ton de Manuel Valls, sa proposition sur le 49-3, me font plutôt augurer d'un PS se recentrant un peu plus à gauche... Il aura besoin de ne pas couper tous les ponts avec ce qui est à sa gauche pour garder ou conquérir à nouveau villes, départements, régions. Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi l'exécutif gouvernemental s'est arc-boutée dans une politique et des postures si contre-productives jusqu'au bout... Enfin, c'est ou ce fut ainsi. Pour en revenir à notre sujet, entre poussée de la droite ces dernières années, retrait d'investiture, seuil de candidatures au 2e tour et gestion des désistements, je ne vois pas pour le moment comment pourrait être élu un groupe de députés "En Marche" (15 donc). Le plus plausible me semble se situer entre 2 (dont Corine Erhel en effet) et 5.