Sondages sur la présidentielle de 2017

[ploumploum]

Sondage IFOP, réalisé du 2 au 3 décembre:

Ce sondage est surprenant, il est réalisé seulement 3 jours après le précédent du même institut. Il permet cependant à Hamon d'avoir son premier sondage.

faut dire qu'un "petit" évènement le 1er au soir est venu bouleverser la donne...

[Relique]

C'est très amusant ces chiffres. On voit certaines dynamiques assez intéressantes. A part en 2002, Chirac a toujours été un très bon candidat... L'effondrement Barre, Balladur et dans une moindre mesure Giscard devrait, à mon avis, inquiéter Macron.

[cevenol30]

C'est effectivement amusant de revoir ces sondages. On peut en retenir que le score sondagier à ce stade est prédictif du résultat à plus ou moins... 11 points, ce qui laisse la place à des surprises.

Les petits candidats sont largement écrasés par les gros ou même ce qu'il en reste (surtout au PS ou au Modem, qui ne sont pas sur la voie des records hauts). C'est ce qui me paraît expliquer les bas scores de Jadot voire Pinel. Cette dernière compte rallier le vainqueur de la primaire de gauche si c'est Valls: au vu des sondages, on comprend pourquoi, le seul souci étant qu'alors elle n'aurait rien en poche pour négocier (bon, ficher la paix aux sortants PRG contre un ralliement, ça se fera, c'est un minimum).

Sur les incertitudes, au-delà de l'effet de la campagne ultérieure (notamment des primaires PS/BAP qui donneront un élan au gagnant à un moment) qui n'est par définition pas visible sur la photo à l'instant T:
on a toujours 3 possibilités au PS, Hamon remplaçant Hollande.
L'incertitude demeure sur la candidature Bayrou, qui pourrait faire durer le suspense jusqu'au bout. Pourtant, on s'attend tellement à ce qu'il y aille qu'on n'a plus trop de sondage avec Macron sans Bayrou, ce qui serait positif pour le premier, sans forcément trop l'aider à rattraper son retard sur Fillon, au contraire même. La difficulté de redresser les scores bruts de sondages se pose effectivement: le seul précédent comparable c'est Bayrou 2007 avec un gros surgissement du "centre centriste" qui correspond bien à une bonne frange d'électeurs sans préférence ou entre-deux.
Les (très?) petits candidats sont oubliés: J.Cheminade a disparu des listes, A.Jardin a réussi à faire du bruit médiatique en se déclarant mais les sondages ne prennent pas la peine de mesurer l'effet...

[ploumploum]

Sondage Sopra Steria Ipsos pour Le Monde et le Cevipof

François Fillon s’installe à la première place : selon les cas de figure, il est crédité de 26 % à 29 % des intentions de vote. Il est en position de force, en particulier, chez les plus de 65 ans (+ 14 points par rapport à la moyenne), chez les agriculteurs, professions indépendantes et cadres supérieurs, chez les personnes les plus aisées (+ de 3 500 euros de revenus net du foyer) et chez les catholiques, notamment les pratiquants réguliers

(hypothèses testées : Valls ou Montebourg et présence ou non de Bayrou)

Fillon : 26 à 29 %
Le Pen : 24 à 25 %
Macron : 13 à 15 % si Valls / 18 % avec Montebourg
Mélenchon : 13-14 %
Valls : 11 à 12 % / Montebourg : 6 à 7 %


Le Pen perd entre 2 et 5 pts par rapport à novembre. Valls : - 1 à - 2 pts.
Mélenchon stable.
Macron : + 5 pts
http://www.lemonde.fr/election-presiden ... 54003.html

[Fabien]

Ce n'est pas un sondage d'intention de vote, mais une enquête sur le potentiel électoral ( "ferait un bon président?").

http://www.institut-viavoice.com/images/02_PDFs/BaroEtudesLiberation/Le_barom%C3%A8tre_politique_Viavoice_-_Lib%C3%A9ration._D%C3%A9cembre_2016-1.pdf

Elle confirme l'apparition de la bulle Fillon suite à la primaire. Valls remonte depuis son départ de Matignon, mais son image est très mitigée à gauche (moins de la moitié des sympathisants de ce bord le reconnaissent comme un des leurs).

Mélenchon continue sa progression régulière, doublant depuis février son potentiel.

Macron est à la hausse, mais sa popularité connait des variations erratiques d'un mois sur l'autre, significatives de sa fragilité. Son noyau dur ( "ferait un très bon président de la République") est de 6%, mieux que Bayrou (3%), autant que Mélenchon (5%) mais sensiblement moins que Le Pen (10%) et Fillon (13%).

Calme plat pour les autres, si ce n'est Montebourg qui consolide.

Tout cela dessine à mon avis un paysage plus ouvert qu'il n'y parait. Fillon devrait assez vite repasser derrière Le Pen dans les intentions de vote, se rapprochant de son niveau naturel, autour de 20%. Pour les autres candidats du Bloc Euro Libéral Atlantiste (BELA), Macron, Valls et Bayrou s'il y va, j'ai un peu de mal à voir. La campagne pro-Macron des médias peut influencer les électeurs de cette sensibilité. Mais l'expérience montre que les journalistes dominants sont susceptibles à n'importe de changer de cheval à n'importe quel moment et sans préavis. Qu'est-ce que cela donnerait sans leur appui? Un candidat qui fait des meetings à 10 000 personnes n'est pas à négliger, mais pas non plus assuré de faire 15%.

Le BELA (qu'un esprit polémique qualifierait de candidats du système) me parait largement surestimé au regard de la montée de l'esprit contestataire ("anti-système"). La mécanique même des sondages encourage les réponses "médiatiquement correctes", et quoi de plus médiatiquement correct qu'un ancien banquier de chez Rotschild, installé à Bercy par Hollande et surfant sur le ni-droite ni-gauche ou un ancien premier ministre de Sarkozy ayant renié son euroscepticisme et que les augures médiatiques érigent en grand favori (comme Juppé avant lui)? D'une façon général tout candidat du BELA a plutôt vocation à être surestimé quand nos médias répètent à qui veut l'entendre que seuls les "populistes" (synonyme dans leur esprit de dangereux abrutis) ne sont pas à la fois européiste, libéraux et atlantistes? Les redressements sont là pour limiter cet effet, mais l'exercice reste délicat et aléatoire (surtout quand, comme pour Macron, on n'a pas de référence.

Mélenchon, de son côté, devrait continuer à progresser discrètement, se rapprochant peu à peu de son potentiel. Les électeurs socialistes de coeur, mais en rupture avec la ligne gouvernementale, et plus généralement les électeurs de gauche déboussolés tentés par l'abstention détiennent la clé de sa possible percée.

[Besniero]

Je ne sais si cet outil (simulateur de reports de voix) a déjà été évoqué ici :

http://www.fondapol.org/qui-en-2017/

[Républicain67]

Des sondages régionaux (nouvelles grandes régions) sont aussi sortis. Je n'ai trouvé que ceux du Grand-Est et de l'Occitanie. Dans les deux cas c'est Marine Le Pen qui arrive en tête devant François Fillon. En Occitanie, Mélenchon est le 3ème homme.

Grand-Est (sondage Cevipof/ Ipsos pour France 3 publié mercredi 14 décembre)

Sondage Cevipof/ Ipsos pour France 3 publiée le 14 décembre 2016. (1.624 personnes ont répondu: 468 en Alsace, 424 en Champagne-Ardenne et 731 en Lorraine, enquête réalisée le 9 décembre 2016. )

Avec Valls et Bayrou

- Marine Le Pen: 27%
- François Fillon: 25%
- Emmanuel Macron: 11%
- Jean-Luc Mélenchon: 10%
- Manuel Valls: 9%
- François Bayrou: 4%
- Yannick Jadot: 1%
- Nicolas Dupont-Aignan: 1%
- Nathalie Arthaud: 0%
- Philippe Poutou: 0%
- Jacques Cheminade: 0%
- NSP: 5%

Avec Valls sans Bayrou.

- Marine Le Pen: 26%
- François Fillon: 26%
- Emmanuel Macron: 12%
- Jean-Luc Mélenchon: 11%
- Manuel Valls: 9%
- Yannick Jadot: 1%
- Nicolas Dupont-Aignan: 2%
- Nathalie Arthaud: 0%
- Philippe Poutou: 0%
- Jacques Cheminade: 0%
- NSP: 6%

Avec Bayrou et Montebourg.

- Marine Le Pen: 27%
- François Fillon: 26%
- Emmanuel Macron: 13%
- Jean-Luc Mélenchon: 10%
- François Bayrou: 5%
- Arnaud Montebourg: 4%
- Yannick Jadot: 1%
- Nicolas Dupont-Aignan: 1%
- Nathalie Arthaud: 0%
- Philippe Poutou: 0%
- Jacques Cheminade: 0%
- NSP: 6%

Avec Montebourg, sans Bayrou

- Marine Le Pen: 28%
- François Fillon: 27%
- Emmanuel Macron: 15%
- Jean-Luc Mélenchon: 10%
- Arnaud Montebourg: 4%
- Yannick Jadot: 1%
- Nicolas Dupont-Aignan: 2%
- Nathalie Arthaud: 0%
- Philippe Poutou: 0%
- Jacques Cheminade: 0%
- NSP: 7%

http://loractu.fr/france/14799-2017-mar ... ndage.html

Occitanie (sondage Cevipof/ Ipsos pour France 3 publié mercredi 14 décembre)
Réalisé du 2 au 8 décembre 2016 à partir de 18 013 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 12 726 personnes certaines d’aller voter à l’élection présidentielle. Cet échantillon a été interrogé par Internet, selon la méthode des quotas : sexe, âge, profession de la personne de référence du foyer, région, catégorie d’agglomération.

Avec Valls et Bayrou

- Marine Le Pen : 23 % (22,5 % au niveau national)
- François Fillon : 20,2 % (24,1 %)
- Jean-Luc Mélenchon : 13,4 % (12,3 %)
- Manuel Valls : 11,4 % (10,1 %)
- Emmanuel Macron : 11, 3% (12,1 %)
- François Bayrou : 4,9 % (5,8 %)
- Nicolas Dupont-Aignan : 3,6 % (2,3 %)
- Yannick Jadot : 2,6 % (2,1 %)
- Sylvia Pinel : 0,8 % (0,2 %)
- Philippe Poutou : 0,6 % (0,9 %)
- Nathalie Artaud : 0,4 % (0,8 %)
- Jacques Cheminade : 0, 2 % (0,1 %)
- Non exprimés : 7,7 % (6 %)

Avec Valls, sans Bayrou

- Marine Le Pen : 24,1 % (23 % au niveau national)
- François Fillon : 20,4 % (24,8 %)
- Jean-Luc Mélenchon : 13,4 % (13 %)
- Emmanuel Macron : 12,6 % (13,7 %)
- Manuel Valls : 11,8 % (10,9 %)
- Nicolas Dupont-Aignan : 3,1 % (2,2 %)
- Yannick Jadot : 3 % (2,3%)
- Philippe Poutou : 1,2 % (1 %)
- Sylvia Pinel : 0,8 % (0,2 %)
- Nathalie Artaud : 0,4 % (0,9 %)
- Jacques Cheminade : 0, 2 % (0,1 %)
- Non exprimés : 9,1 % (7,8 %)

Avec Montebourg et Bayrou

- Marine Le Pen : 23,6 % (22,3 % au niveau national)
- François Fillon : 20,4 % (24,7 %)
- Emmanuel Macron : 14, 6% (14,6 %)
- Jean-Luc Mélenchon : 12,6 % (12,1 %)
- Arnaud Montebourg : 6,6 % (5,5 %)
- François Bayrou : 6,3 % (6,5%)
- Nicolas Dupont-Aignan : 2,8 % (2,1 %)
- Yannick Jadot : 2,5 % (2,1 %)
- Philippe Poutou : 0,6 % (0,9 %)
- Nathalie Artaud : 0,7 % (0,9 %)
- Sylvia Pinel : 0,3 % (0,2 %)
- Jacques Cheminade : 0, 1 % (0,1 %)
- Non exprimés : 8,8 % (7,9 %)

Avec Montebourg, sans Bayrou

- Marine Le Pen : 23,7 % (22,9 % au niveau national)
- François Fillon : 21,9 % (26,9 %)
- Jean-Luc Mélenchon : 12,3 % (12,5 %)
- Emmanuel Macron : 16,4 % (16,4 %)
- Arnaud Montebourg : 7,6 % (6,3 %)
- Nicolas Dupont-Aignan : 3,1 % (2,3 %)
- Yannick Jadot : 2,5 % (2,2 %)
- Nathalie Artaud : 1,1 % (1 %)
- Philippe Poutou : 0,6 % (0,9 %)
- Sylvia Pinel : 0,2 % (0,4 %)
- Jacques Cheminade : 0, 3 % (0,1 %)
- Non exprimés : 10,1 % (9,1 %)

http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 55207.html

[SgtJohn74]

Le fait marquant quand l'on compare aux résultats des régionales est le score inférieur du FN, plutot contre-intuitif quand on observe que celui-ci fait en général le plein aux présidentielles...

Autrement c'est l'éclatement de la gauche de gouvernement qui se confirme. Si l'on y incorpore Macron, le score est à peu près identique à 2015, mais la composante PS a reculé de manière spectaculaire.

[Républicain67]

La participation sera beaucoup plus élevée aux présidentielles qu'aux régionales. Il faut analyser en terme de voix, pas en pourcentage. 24-27% des voix pour Marine Le Pen aux présidentielles (sûrement autour de 80% de participation) représente en valeur absolue beaucoup plus de voix qu'un FN à 28% des voix au 1er tour des dernières régionales (50% de participation). Il faut prendre en compte le % des inscrits et pas des exprimés pour analyser une évolution. Je reste convaincu qu'en avril prochain, le FN va atteindre un nouveau record historique, après celui du 2ème tour des régionales de 2015 (6,8 millions de voix).

[Denis11]

Ce qui m'étonne c'est que des instituts de sondage se restreignent à une échelle régionale pour une élection présidentielle. Quel intérêt ?