La vie politique au Japon

[Eco92]

Le Premier ministre Fumio Kishida (LDP) fragilisé après la défaite de son camp lors de 3 législatives partielles.

La victoire de l'opposition ne faisait pas de doutes dans la 15e circonscription de Tokyo et la 3e de Nagasaki, qui avaient déjà été représenté par l'opposition, et où le LDP n'avait pas présenté de candidat. Il s'agissait plutôt de voir si les électeurs du LDP se déplaceraient pour soutenir la droite radicale du parti de l'Innovation (Ishin) ou s'ils resteraient chez eux et permettraient la victoire de l'opposition pacifiste et progressiste du CDP. Le parti communiste japonais soutenait les candidats CDP et n'a présenté aucun candidat. [...]

C'est une défaite forte pour le premier ministre, qui s'était personnellement impliqué dans l'élection, et qui remet en cause son objectif de se maintenir à son poste.

Le parti libéral démocrate a visiblement lancé une course à la chefferie, course à laquelle M. Kishida, dont le gouvernement stagne autour de 25 % de popularité, a annoncé ne pas concourrir. En conséquence, une fois le chef élu, il ne sera plus premier ministre, quand bien même le PLD a la majorité jusqu'en 2025.

Membre d'une tendance modérée du parti, qui ne représente qu'un petit nombre de parlementaires, M. Kishida a du donner beaucoup de gages à l'aile ultranationaliste portée par l'ex-PM Shinzo Abe jusqu’à son assassinat en 2022.

https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html

[ploumploum]

Devenu chef du PLD fin septembre puis Premier Ministre dans la foulée (1er octobre), Shigeru Ishiba a tenté de légitimer son accession au pouvoir et [url=https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/09/au-japon-le-nouveau-premier-ministre-dissout-la-chambre-basse-du-parlement_6347383_3210.html]de relancer sa coalition en provoquant de nouvelles élections
[/url]
Mais le pari est complètement raté car la coalition PLD-Komeito, qui disposait de 279 sièges sur les 465 de la Chambre des Représentants sortante a perdu la majorité absolue.
Le dernier pointage donnait 191 sièges au PLD (son deuxième plus mauvais total de sièges après la déroute de 2009) et 24 au Komeito (à noter que l'ancien ministre Keiichi Ishii, qui dirige ce parti de droite depuis...le 28 septembre, a perdu son siège)

A noter aussi le retour au premier plan de Yoshihiko Noda, Premier Ministre de septembre 2011 à décembre 2012 (à l’époque sous les couleurs du parti démocrate) qui a pris la direction du Parti Démocrate Constitutionnel (héritière indirecte de feu le Parti Démocrate) fin septembre. Le PDC est crédité de 148 sièges. (96 en 2021 et 98 dans la chambre sortante)


Incertitude donc pour la suite car le PLD doit désormais trouver au moins un nouveau partenaire pour établir une réelle coalition alors qu'il disposait à lui seul de la majorité absolue depuis 12 ans.

https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html

https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20 ... au-pouvoir
https://en.wikipedia.org/wiki/2024_Japa ... l_election

[Eco92]

Malgré la bérézine pour son parti Shigeru Ishiba, a été réélu premier ministre ce lundi, à l’issue d’un vote du Parlement. Il a obtenu 221 voix de la chambre basse du Parlemen contre 160 pour son rival Yoshihiko Noda, chef du Parti démocrate constitutionnel (PDC).

Pour la première fois depuis 1994, un deuxième tour de vote a dû être organisé, en l’absence de majorité au premier tour.

Un peu comme chez nous : le parti au pouvoir est largement décrédibilisé, mais les partis d’opposition sont en désaccords sur de nombreuses questions-clés et incapables de renverser Ishiba, tout en pouvant bloquer. Le premier-ministre a espéré l’aide du Parti démocrate du peuple (PDP), une petite formation centriste, qui a refusé une coalition mais a accepté de coopérer au coup par coup. Ils ont déjà posés comme condition des réductions d’impôts et des subventions énergétiques, qui, selon les économistes, réduiraient considérablement les recettes fiscales.

Le PM subit aussi une certaine gronde dans son parti, qui a perdu de nombreux sièges, dont plusieurs occuppés par des ministres, et craint des tarifs douaniers étatsuniens compliquant prochainement sa gouvernance.

Bref, comme dit ploumploum, le parti de "légitimer son accession au pouvoir" est "complètement raté". Mais il reste tout de même au pouvoir et ça promet d'être compliqué.

https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html