Cela relève plus de l'économie que de la politique pour l'instant mais il m'est paru utile de le signaler :
La gestion du libéral Mauricio Macri, en place depuis 2015, est enfin récompensée !Outre la dérégulation des médias qui s'est traduite par l'annulation de la loi dite de déconcentration (pour éviter la mainmise du secteur privé), les deux premières années de mandat du Président ont été marquées par toute une série de mesures économiques devant sortir l'Argentine du protectionnisme kirchnerien :
- suppression de taxes d'exportation
- fin du contrôle des changes
- amnistie fiscale partielle pour les exilés fiscaux
- forte réduction de l'emploi public (200 000 emplois supprimés)
- réduction des aides pour les prix de l'énergie et de l'au, ce qui s'est traduit par des hausses vertigineuses des tarifs (jusqu'à 700 %)
http://www.rfi.fr/ameriques/20160805-ar ... enos-aires...
"et en même temps", les parlementaires ont eu droit à une hausse de leurs indemnités :
https://www.lanacion.com.ar/1951672-aum ... gisladoreshttps://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.htmlLes résultats sont évidemment bien loin de ce qui était espéré
(enfin ça dépend pour qui...)- certes le déficit se réduit (de 6 à 4 % du PIB) mais c'est essentiellement dû au
one shot de l’amnistie fiscale
- la dette publique augmente
- la croissance est en dents de scie : - 2 % en 2016, + 2,8 en 2017 et seulement + 1,8 % en 2018 (contre + 3 dans la prévision initiale)
- la pauvreté augmente :
https://www.latribune.fr/economie/inter ... 58279.html- l'inflation continue de dépasser allégrement les 20 % malgré les promesses gouvernementales
- le peso argentin a été attaqué sur les marchés du mai : pour enrayer la très forte dévaluation et limiter l'inflation, la Banque centrale a augmenté son principal taux directeur de 27 à ...40 %....
https://elpais.com/economia/2018/05/04/ ... 48977.htmlhttp://www.lepoint.fr/economie/l-argent ... 986_28.php...et l'autre volet de "cette stratégie de choc", ça été l'appel à l'aide au FMI, 17 ans après la crise de 2001.
"Ce n'est pas le même FMI", a déclaré à plusieurs reprises ces derniers mois le chef du gouvernement Marcos Pena, pour rassurer les Argentins, préoccupés de voir revenir le Fonds dans l'orbite de la troisième économie d'Amérique latine.
Un accord a été conclu hier et il prévoit l'octroi d'un prêt de 50 milliards de dollars ( 10 % du PIB du pays...) contre un "ajustement" budgétaire...
« Cette politique de rigueur, c’est un mauvais moment à passer pour la population », avertit l’économiste Daniel Marx, ancien secrétaire aux Finances, mais le pays « en tirera les bénéfices ensuite ». L’économiste Carlos Fara souligne que le gouvernement devra veiller à ce que « ne s’installe pas une récession féroce. Pour l’heure, les économistes et chefs d’entreprises annoncent un ralentissement, accentué par les ajustements inévitables pour réduire les dépenses publiques ». « Cette année, on va croître un peu moins et l’inflation sera plus forte que prévu », a admis M. Dujovne.
https://www.lemonde.fr/ameriques/articl ... _3222.htmlhttp://www.europe1.fr/international/lar ... te-3675299