guillaume44 a écrit:Je restai optimiste au Mid-Term 2018 pour les républicains à s'en sortir avec une honorable défaite suites à leurs difficiles victoires (5 au total) à la chambre par les républicains en 2017 et en 2018.
Puis j'ai considéré à tort la victoire de Dough Jones à la sénatoriale de l'Alabama comme un accident suite à la toxicité du candidat Roy Moore.
Mais la défaite en Pennsylvanie dans une circonscription très rouge a fini de me convaincre que les mid-terms seront au minimum périlleuse et plus probablement catastrophique pour les républicains.
Trump se retrouve donc dans la même situation qu'Obama après 1 an de pouvoir à savoir la base du camp adverse qui se radicalise et va de victoire en victoire.
On l'oublie un peu vite mais 6 mois après l'élection d'Obama le Tea Party naissait et allait de victoire partielle en victoire partielle jusqu'à la bascule de la chambre en 2010.
Seuls 2 présidents ont réussi à gagner les Mid-terms Bill Clinton en 1998 après qu'il eut été démontré que Kenneth Star était un procureur biaisé dans l'affaire Legwinsky et Bush en 2003 suite à son "expédition militaire" en 2003.
Sinon en vrac, l'on va finir par se demander si le parti républicain n'est le parti des déficits et dépenses exponentielles...
Le vote du budget vient d'être signé et toutes les dépenses augmentent (Infrastructures, militaires, dépenses de sécurité sociales)...
Les démocrates y trouvent leurs comptes et les républicains aussi à l'exception de ceux de Freedom Caucus à la chambre.
Pour en revenir aux popularités des présidents, il ne faut pas surestimer leurs importances... Je me demande bien à quoi çà sert d'avoir 60% de popularité comme Obama si c'est pour perdre toutes les élections même dans les districts et états très bleu...Suivez les Mid-terms 2010 et 2014...
Un président avec 40% de popularité peut le faire aussi :)
Enfin Trump est à des années lumières des abysses de popularité George W Bush. On semble l'oublier mais ce dernier a quitté la Maison Blanche en 2009 avec 33% de popularité. Je me rappelle même avoir vu des sondages le concernant avec 22% entre 2007 et 2008 (en pleine crise des subprimes).
Je ne suis pas loin de penser que si dans 15 ans un candidat comme Ted Cruz arrivait au pouvoir.. Tout le monde se dirait "c'était mieux avec Trump" et ce dernier serait à 55% de popularité comme W Bush l'est actuellement.
Sur 2018, vous parlez de quelle victoire républicaine à la Chambre ? Les victoires républicaines dans les partielles à la Chambre sur 2017 étaient déjà de grosses contre-performances (les sièges n'avaient été sauvés que de peu dans des districts normalement très rouges, de mémoire la seule partielle où les démocrates n'avaient quasiment pas progressé était celle en Utah ?). Concernant l'Alabama, Strange aurait surement conservé de peu le siège aux républicains, mais cela aurait aussi été une contre-performance.
Pour la comparaison Trump/Obama après un an je suis assez d'accord concernant l'opposition radicale du camp d'en face, par contre on ne peut pas dire que les démocrates et Clinton avaient remporté les midterms de 1998 : les démocrates avaient grappillé 4 sièges à la Chambre (les républicains étaient en tête du vote populaire, en légère augmentation par rapport à 1996), mais la Chambre était restée à majorité républicaine, et le rapport de force était resté inchangé au Sénat (55/45 pour les républicains, mais là les démocrates étaient légèrement en tête du vote populaire). Au mieux, on peut dire que les démocrates n'avaient pas perdu les midterms de 1998, mais de là à dire qu'ils les avaient remportées... Par contre, en 2002, les républicains avaient bien remporté les midterms sous Bush fils (mais dans un contexte post 11/09 très particulier).
Concernant les popularités des uns et des autres, déjà je rappelle que ce ne sont pas des sondages de popularité, mais des sondages d'approbation (la question n'est pas "avez vous une bonne opinion" mais "approuvez vous", ce qui est légèrement différent). Ensuite, concernant les chiffres de Trump, ce ne sont pas tellement ses chiffres qui sont inquiétants (40% c'est clairement dans la moyenne basse de ses prédécesseurs, mais en effet d'autres ont fait pire), que leur précocité. Aucun président n'avait atteint ce genre de chiffre moins d'un an après sa première élection. Et c'est là où c'est inquiétant : si ses prédécesseurs enregistraient des défaites aux midterms avec des taux d'approbation nettement supérieurs, il ne faut pas demander ce que ça pourra donner ici. Mais il y a pire pour Trump : il obtient ces mauvais chiffres alors que l'économie est florissante, et ça aussi c'est très différent des taux d'approbation des présidents élus sur des périodes de croissance.
Et dernier élément : pour Obama et Bush on pouvait situer leurs baisses d'approbation sur des éléments précis. Division de la société sur l'Obamacare pour le premier, retombées négatives de la guerre en Irak puis Katrina et crise économique pour le second. Chez Trump, sa personnalité et son style de présidence divisent plus surement que ses actions éventuelles. Quand vous êtes en peine d'isoler un ou plusieurs éléments comme causes directes d'une méforme sondagière, c'est beaucoup plus difficile d'y remédier.
Concernant le dernier budget, il semble bien que Trump non plus n'y trouve pas son compte : il avait menacé de ne pas le signer (il n'y a aucun financement pour son mur et aucune réforme migratoire). Et puis comme d'habitude il s'est contredit le lendemain en le signant, mais en menaçant de ne pas signer le prochain (encore).
https://edition.cnn.com/2018/03/23/poli ... index.htmlPar contre, il faut encore souligner ce paradoxe apparent assez incroyable : ce Congrès à majorité républicaine vote encore un budget où les démocrates trouvent leur compte.
Trump qui continue la valse des démissions : son avocat Dowd a été remercié, et son conseiller spécial à la sécurité McMaster aussi. Il sera remplacé par John Bolton. Le nom de ce dernier terrifie le fan du Trône de Fer que je suis :). Mais son CV m'inquiète bien plus : c'est un faucon parmi les faucons, un des rares dinosaures de l'époque Bush à continuer à défendre l'intervention en Irak comme une réussite, soutien indéfectible de l'usage de la force contre tous les ennemis de l'Amérique (Iran, Corée du Nord, Cuba...). Heureusement pour Trump, ce poste là ne doit pas être ratifié par le Sénat. Bolton avait déclaré par le passé qu'il pensait que l'ONU ne serait valable que si un seul membre occupait le conseil de sécurité : les Etats Unis évidemment. En tout cas, le choix de Bolton comme conseiller à la sécurité quelques mois avant une possible rencontre Trump/Kim-Jong Un est un message assez ambigu. Là aussi on verra ce que ça donnera.
Pendant ce temps Trump a confirmé son intention de mettre des droits de douanes sur 50 à 60 milliards de dollars de produits chinois (environ 10% du total des importations chinoises aux USA), ce qui a fait plonger les marchés. Outre la crainte que les Chinois ne contre-attaquent à leur tour avec des droits de douanes, les marchés US craignent surtout que les prêteurs chinois ne se mettent à vendre les bons aux porteurs US et fassent ainsi grimper les taux d'intérêt en flèche.
https://www.bloomberg.com/news/articles ... -war-fearshttp://money.cnn.com/2018/03/22/investi ... index.htmlLes scandales de liaison extra-maritales continuent à faire la une. Pour ceux que ça intéresse (ce n'est pas mon cas) je vous mets un lien sur le sujet.
https://us.cnn.com/2018/03/23/politics/ ... index.htmlLes républicains du Wisconsin continuent à tenter des trucs très inventifs pour ne pas perdre les élections : ne pas organiser d'élection du tout :). 2 sièges sont vacants dans les assemblées locales, et le GOP fait tout son possible pour ne pas organiser d'élections spéciales pour pourvoir les sièges (dans des districts rouges pourtant). Evidemment les démocrates locaux contre-attaquent en justice (sachant qu'une précédente décision judiciaire allait déjà dans le sens d'organiser une élection spéciale). Apparemment, le gerrymandering, virer les électeurs démocrates des listes électorales et/ou les empêcher de voter le jour J (en autorisant les permis de port d'arme comme pièce justificative d'identité mais pas les cartes d'étudiants par exemple) ne suffisent plus. Ne pas organiser d'élection pour ne pas subir de défaite politique est la dernière option en date : c'est pas ce que j'appellerai une stratégie de gagnant quand même. Mais j'adore les explications officielles de l'état du Wisconsin pour ne pas organiser les élections : ça coûte trop cher, et comme les élections concerneraient les deux chambres locales, les électeurs risqueraient de pas s'y retrouver. A priori l'état du Wisconsin a une piètre opinion du niveau intellectuel de ses électeurs (c'est pas comme si à chaque élection présidentielle les électeurs américains devaient déjà voter pour des dizaines de mandats et de référendums en même temps...).
http://thehill.com/homenews/state-watch ... llow-court