guillaume44 a écrit:En même temps, on pourrait mettre le "meilleur négociateur de l'univers" à la présidence des Etats-Unis que celui-ci abandonnerait très vite.
L'idéologie, la volonté de détruire l'adversaire politique est trop prégnante au sein du parti démocrate et du parti républicain.
On pensait avoir tout vu en terme d'obstruction du temps d'Obama mais au final ce n'était rien par rapport à ce qu'il se passe sous Trump.
Néanmoins, je trouve que ce dernier fait preuve de beaucoup d'ouverture. Les démocrates et les républicains modérés sont régulièrement invités à la Maison Blanche notamment pour le DACA et au final Trump se retrouve avec de faux leaks. Du coup, il revient à sa vision originelle sur l'immigration.
guillaume44 a écrit:Concernant, les dernières actualités il poursuit son offensive anti-trade. Il a taxé les machines à laver et les panneaux solaires importés à hauteur de 20% la première année et à 50% la seconde année. Ces taxes devraient à priori se réduire les années suivantes :
http://www.lemonde.fr/economie-mondiale ... 56941.html
Sur son bilan de la 1ière année, je le trouve en phase avec ses promesses de campagnes :
- Retrait du TPP et du traité de Paris
- politique musclée vis à vis de l'immigration
-La réforme fiscale a été votée
- Dérégulation à tout va des lois et règlements
-Augmentation des dépenses militaires
guillaume44 a écrit:L'économie se porte très bien. Malgré le grave revers en Alabama (plus de la faute de l'establishment républicain que du candidat démocrate ceci étant dit), il a quand même réussi à conserver les 5 sièges de la chambre remise en jeu même s'il jouait à domicile en terre républicaine.
Je mets à par les élections pour le poste de gouverneur en Virginie et dans le New-Jersey car aucune personne s'intéréssant un minimum à la politique américaine s'attendait à ce que le GOP l'emporte.
Néanmoins, la tendance pour les mid-terms est très mauvaise ne serait-ce que pour des raisons historiques.
Concernant le plan sur les infrastructures, celui-ci devrait (enfin) être publié en Février. comme par hasard, les zones rurales seraient privilégiés :
https://www.politico.com/story/2018/01/ ... sal-364840
Une version simplifiée auraient déjà fuité :
https://www.axios.com/leaked-trump-infr ... ce=sidebar
guillaume44 a écrit:Concernant l'enquête de Bob Mueller, je serai nettement moins catégorique. D'une part, elle se concentre uniquement sur le thème de l'obstruction à la justice lié au limogeage de James Comey et non aux aux supposés interférences russes.
Il a aussi ses ennuis juridique avec la plainte de Paul Manafort à son égard.
Puis il ne se passe pas qu'un jour sans que son équipe soit tintée de biais anti-trump. Je récapitule :
- son équipe est uniquement constituée de donateurs démocrates et de donateurs à la candidate d'Hillary Clinton
- Il a embauché une ancienne conseillère de la maison blanche sous Barack Obama : Jeannie Rhee
- son principal enquêteur Andrew Weissman, ila tout simplement été vu à la soirée électorale d'Hillary Clinton le 8 Novembre 2016
- Enfin, il a été obligé de licencier 2 de ses enquêteurs pour des messages très anti-Trump : Peter Sterzok et Lisa Page.
N'oublions pas non plus qu'il n'est pas intouchable, Rosenstein peut le virer et Jeff Sessions aussi. Il a juste à se dérécuser et c'est terminé.
Corondar a écrit:Mais pour illustrer le fond, juste, sur le DACA et le traité sur le nucléaire iranien.
C'est Trump lui-même qui a créé cette situation en suspendant (momentanément dans les deux cas) les deux textes. Après, il a tout à fait le droit d'être contre le DACA et le traité iranien. Le problème c'est que derrière il ne propose rien, délègue le problème à d'autres (le Congrès ou les signataires européens du traité iranien), dit tout et son contraire sur les deux sujets (parfois dans le même discours). Tout cela a pour unique but de marquer des points (à très court terme) auprès de la base. Mais derrière, rien, aucune vision de moyen terme (de long terme n'en parlons pas), aucun projet. Rien que sur le DACA, c'est quand même à mourir de rire : depuis que Trump a suspendu l'application du décret, presque tous les républicains jurent la main sur le cœur qu'ils sont pour la naturalisation des dreamers, mais ne font rien. Comme si ils étaient prêts à accepter que 800 000 nouveaux électeurs démocrates arrivent sur les listes électorales (parce que c'est bien là que se situe le problème pour eux). Ce qui les embêtent c'est que les sondages indiquent que 85% des Américains sont pour la naturalisation de ces dreamers (en même temps ils sont là depuis plusieurs années ou décennies, travaillent légalement et payent des impôts, sont pour certains mariés à des Américains, avec des enfants Américains), mais que 25% des républicains sont contre (ça en laisse 75% qui sont pour...). Or le GOP d'aujourd'hui et Trump n'ont plus que pour boussole l'aile droite de leur base, les 25% en question. Ils sont un peu coincés. Ils ont créé eux-mêmes la situation et veulent en blâmer les autres. C'est franchement ridicule. Si Trump n'avait pas suspendu le décret d'Obama il n'y aurait même pas de débat. Là aussi, Trump nous dit qu'il l'a fait pour forcer au débat. Mais il ne débat de rien, ne propose rien, et laisse pourrir la situation en jouant le chaos. Pareil sur le deal iranien. Après un an d'exercice du pouvoir, il y un élément qui parait évident chez Trump : ce qui compte ce n'est pas ce qu'il fait ou construit, c'est l'image qu'il renvoie. Le pouvoir n'est pas un moyen chez lui, mais une fin en soit qui ne sert que son ego. Il passe beaucoup de temps en villégiature, ne s'occupe pas de l'intendance (ses ministres ont une liberté totale dans leur ministère et font ce qu'ils veulent tant qu'ils ne contredisent pas le chef), ne s'intéresse à aucun projet de loi, lit à peine les memos (du coup il en reçoit de moins en moins), et il est déjà en campagne pour sa réélection depuis le premier jour de son inauguration (avec des super PAC et des meetings de campagne financés comme tels).
Corondar a écrit:Encore une fois, pardonnez moi de ne juger Trump que sur ses propos. Concernant l'économie, elle allait déjà très bien sous le deuxième mandant d'Obama. Or, Trump nous répétait avec force que tout cela était faux, que les chiffres étaient faux, que l'économie US était en récession, que le chômage "réel" était à 30, ou 40, ou 50% (là aussi on a eu les 3 chiffres dans un même discours). Et il avait dit qu'une fois au pouvoir, il mènerait une réforme structurelle majeure pour avoir de "vrais" chiffres. Point de réforme, mais, comme par magie, depuis que Trump est président, les chiffres sont vrais.
Là aussi, désolé de tenir un minimum à la cohérence intellectuelle et à la parole donnée, mais de deux choses l'une : soit les chiffres sont toujours faux et Trump ment depuis son élection, soit les chiffres sont vrais et il mentait pendant la campagne. Dans le second cas, si Trump persiste à dire que c'est le président qui fait la bonne santé économique, alors il doit admettre que c'est Obama qui a remis l'économie US sur les rails, que Trump en récolte les fruits. Il peut au moins dire et revendiquer qu'il entretient ce bon environnement hérité. Mais le problème, c'est que comme pour le DACa ou le deal iranien, ce n'est pas ce que Trump dit.
Corondar a écrit:Enfin, je pensais, toujours sur la base de ses promesses de campagne, que Trump devait réduire les inégalités. Là aussi, j'ai beau cherché dans le bilan, je ne vois rien sur le sujet. En tout cas la réforme fiscale les accroît indéniablement puisque les 5% les plus riches récupèrent 80% des cadeaux fiscaux.
Quant à au plan d'infrastructure, c'est déjà plié. On est en année électorale pour le Congrès, et Trump a l'air de vouloir "gérer" ça avec le même niveau d'implication que le DACA ou le deal iranien. On aura soit un truc enlisé dans les sables du Congrès soit une jolie coquille vide, comme tous les plans d'infrastructure des 30 dernières années. Il n'y a pas et il n'y aura pas de budget : l'administration Trump et le Congrès républicain ont préféré la réforme fiscale. Là non plus, on peut pas dire qu'on tombe des nues.
Corondar a écrit:On ne sait pas ce que Mueller a dans sa manche, personne ne le sait. Mueller n'a rien livré de son dossier puisque l'on en est encore au stade des grands juries. Ni vous, ni moi, ni Trump ne savons ce qu'il y a, quand les républicains le disent c'est juste de la communication. On ne le saura que lorsque Mueller révélera son dossier (dommage pour Trump, l'équipe de Mueller a l'air plus efficace que son administration pour ne pas fuiter dans la presse). Quant au biais anti-Trump, là aussi vous reprenez la grille de lecture US sans filtre. Là c'est peut-être moi qui suis naïf, mais ce n'est pas la couleur politique du procureur (pour rappel, Mueller est républicain) ou de son équipe qui compte, mais le dossier. Clinton a eu des enquêteurs républicains sur les emails et Benghazi, cela n'a pas empêché la relaxe in fine. Certes, entre temps ça n'a fait que dégrader son image déjà pas terrible, mais au final c'est le bilan judiciaire qui compte, puisque personnellement je ne traite le dossier Mueller que d'un point de vue judiciaire (c'est pas parce que le système politique pervertit la perception du dossier à tort qu'on doit le faire).
Vous noterez que dans mon poste précédent je ne fait que remporter la situation actuelle des procédures en cours, sans me prononcer sur le fonds. Car personne ne le peut, ni ne le doit en l'occurrence. Libre à vous de vous ériger en procureur, juge, juré ou bourreau, et de déclarer par avance toute personne innocente de tout crime ou délit potentiel sur le dossier. Tout ce que l'on peut dire des pièces dont on dispose à l'heure actuelle, c'est que de nombreux membres de l'équipe de campagne de Trump et/ou de son administration ont enfreint de nombreuses lois (allant de contacts interdits avec des gouvernements étrangers à l'évasion fiscale en passant par le faux témoignage et le blanchiment d'argent). Quant à Trump lui même, pour l'heure on ne sait rien de la teneur du dossier (depuis le début je pense qu'il risque plus dans les dossiers financiers et d'obstruction à la justice que dans le dossier russe.Là aussi, toujours en me basant sur les propos antérieurs du Donald, je me borne à constater que pour un homme qui nous vantait son talent immense pour s'entourer des meilleurs grâce à son sens inné de la sélection et de la lecture des comportements humains, on repassera.
Par contre, concernant l'aspect éventuellement trop "démocrate" de l'équipe de Mueller, j'aimerais juste rappeler qu'il n'y a pas si longtemps encore, Trump lui même était un démocrate qui aimait s'entourer de démocrates :).
Enfin, de toutes les mauvaises idées que pourraient avoir Trump, virer ou faire virer Mueller serait sans doute la pire (juste après celle de déclarer la guerre à la Corée du Nord, à l'Iran ou à la Chine ?).
Corondar a écrit:Quant aux résultats électoraux, là , franchement je ne sais pas sur quoi vous vous basez, à part la propagande trumpienne. Tous les résultats électoraux enregistrés par le GOP depuis l'élection de Trump sont catastrophiques : que ce soit dans des zones très rouges, pourpres ou très bleues, les scores républicains sont massivement en retrait (ou les scores démocrates en forte hausse, c'est selon...). Les républicains ont perdu 34 sièges dans les assemblées locales, à tel point qu'on en arrive à voir des démocrates lesbiennes élues en Oklahoma ou des gars pro-choice en Alabama. Trump et le GOP ont actuellement des taux de popularité historiquement bas, surtout au regard de la bonne santé économique du pays justement. Avec une croissance et un chômage pareils, tous les prédécesseurs de Trump naviguaient entre 50 et 70% d'opinions positives, surtout dans leur première année. Le fait que Trump navigue péniblement entre 35 et 40% est plutôt un signal d'alarme qu'un élément positif. Les républicains voient à chaque élection leur échapper les minorités (bon ça c'est pas nouveau), les indépendants, les femmes, les républicains modérés et la base démocrate se mobiliser comme jamais. Et tout cela est du en grande partie à Trump et à sa présidence hystérisante. Mais le GOP n'a plus le choix puisque Trump est suffisamment malin pour tout faire pour garder la base (ou plutôt pour ne faire que ça).
Quant à la Virginie, je suis en désaccord total avec vous : les républicains auraient pu avoir une chance. Et l'échec n'est pas d'avoir d'y avoir perdu, mais de l'avoir fait avec une telle marge, et ça c'est une terrible contre-performance (comme d'avoir perdu 15 sièges à l'assemblée locale malgré un gerrymandering en or massif). Il est impossible de dire que les échecs électoraux républicains de l'année 2017 n'ont pas été nets et retentissants. Si votre seul élément est de dire que les républicains ont réussi à conserver 5 circonscriptions rouge vif (dont deux de très peu) à la Chambre fédérale, c'est un peu court pour cacher toutes les autres déconvenues.
jean24 a écrit:Corondar a écrit:Mais pour illustrer le fond, juste, sur le DACA et le traité sur le nucléaire iranien.
C'est Trump lui-même qui a créé cette situation en suspendant (momentanément dans les deux cas) les deux textes. Après, il a tout à fait le droit d'être contre le DACA et le traité iranien. Le problème c'est que derrière il ne propose rien, délègue le problème à d'autres (le Congrès ou les signataires européens du traité iranien), dit tout et son contraire sur les deux sujets (parfois dans le même discours). Tout cela a pour unique but de marquer des points (à très court terme) auprès de la base. Mais derrière, rien, aucune vision de moyen terme (de long terme n'en parlons pas), aucun projet. Rien que sur le DACA, c'est quand même à mourir de rire : depuis que Trump a suspendu l'application du décret, presque tous les républicains jurent la main sur le cœur qu'ils sont pour la naturalisation des dreamers, mais ne font rien. Comme si ils étaient prêts à accepter que 800 000 nouveaux électeurs démocrates arrivent sur les listes électorales (parce que c'est bien là que se situe le problème pour eux). Ce qui les embêtent c'est que les sondages indiquent que 85% des Américains sont pour la naturalisation de ces dreamers (en même temps ils sont là depuis plusieurs années ou décennies, travaillent légalement et payent des impôts, sont pour certains mariés à des Américains, avec des enfants Américains), mais que 25% des républicains sont contre (ça en laisse 75% qui sont pour...). Or le GOP d'aujourd'hui et Trump n'ont plus que pour boussole l'aile droite de leur base, les 25% en question. Ils sont un peu coincés. Ils ont créé eux-mêmes la situation et veulent en blâmer les autres. C'est franchement ridicule. Si Trump n'avait pas suspendu le décret d'Obama il n'y aurait même pas de débat. Là aussi, Trump nous dit qu'il l'a fait pour forcer au débat. Mais il ne débat de rien, ne propose rien, et laisse pourrir la situation en jouant le chaos. Pareil sur le deal iranien. Après un an d'exercice du pouvoir, il y un élément qui parait évident chez Trump : ce qui compte ce n'est pas ce qu'il fait ou construit, c'est l'image qu'il renvoie. Le pouvoir n'est pas un moyen chez lui, mais une fin en soit qui ne sert que son ego. Il passe beaucoup de temps en villégiature, ne s'occupe pas de l'intendance (ses ministres ont une liberté totale dans leur ministère et font ce qu'ils veulent tant qu'ils ne contredisent pas le chef), ne s'intéresse à aucun projet de loi, lit à peine les memos (du coup il en reçoit de moins en moins), et il est déjà en campagne pour sa réélection depuis le premier jour de son inauguration (avec des super PAC et des meetings de campagne financés comme tels).
Sur le DACA, il est très habile, il a même réussi à diviser les démocrates dessus, il n'y a pas que Trump qui est "hystérique", les démocrates ont refusé de voter le budget au seul motif qu'on ne parlait pas de régularisations des dreamers. Les grands leaders des démocrates (Sanders, Warren, Booker,...) qui se sont battus avec hargne pour la régularisation mais ont voté contre le report du shutdown qui prévoyait d'en parler, ont été un peu incompris. Enfin bon les démocrates ont donné un angle d'attaques aux républicains qui permet aux derniers (le black caucus dit la même chose ce qui prouve que les républicains ne sont pas seuls à le penser et à le dire) de dénoncer les premiers comme voulant naturaliser des "illégaux" au détriment des minorités, et oui ils peuvent se le permettre, le chômage chez les minorités (hispaniques et afro-américaines) est au plus bas.Corondar a écrit:Encore une fois, pardonnez moi de ne juger Trump que sur ses propos. Concernant l'économie, elle allait déjà très bien sous le deuxième mandant d'Obama. Or, Trump nous répétait avec force que tout cela était faux, que les chiffres étaient faux, que l'économie US était en récession, que le chômage "réel" était à 30, ou 40, ou 50% (là aussi on a eu les 3 chiffres dans un même discours). Et il avait dit qu'une fois au pouvoir, il mènerait une réforme structurelle majeure pour avoir de "vrais" chiffres. Point de réforme, mais, comme par magie, depuis que Trump est président, les chiffres sont vrais.
Là aussi, désolé de tenir un minimum à la cohérence intellectuelle et à la parole donnée, mais de deux choses l'une : soit les chiffres sont toujours faux et Trump ment depuis son élection, soit les chiffres sont vrais et il mentait pendant la campagne. Dans le second cas, si Trump persiste à dire que c'est le président qui fait la bonne santé économique, alors il doit admettre que c'est Obama qui a remis l'économie US sur les rails, que Trump en récolte les fruits. Il peut au moins dire et revendiquer qu'il entretient ce bon environnement hérité. Mais le problème, c'est que comme pour le DACa ou le deal iranien, ce n'est pas ce que Trump dit.
Le Dow Jones a battu prés d'une centaine de records depuis l'accession de Trump au pouvoir, la bourse est au plus haut, même pour moi qui ne suit pas fana de bourse et des marchés financiers, ça reste extraordinaire. Très souvent (sauf si il y'a une bulle ou un imprévu) une augmentation de la bourse est suivie d'une réduction du chômage et d'une augmentation de la richesse des classes populaires et moyennes un à trois ans après la bourse (le raisonnement inverse est malheureusement vrai pour une chute de la bourse, sauf que ça prend beaucoup moins de temps), mais ça reste de la théorie, et la théorie peut être contredite par la pratique.Corondar a écrit:Enfin, je pensais, toujours sur la base de ses promesses de campagne, que Trump devait réduire les inégalités. Là aussi, j'ai beau cherché dans le bilan, je ne vois rien sur le sujet. En tout cas la réforme fiscale les accroît indéniablement puisque les 5% les plus riches récupèrent 80% des cadeaux fiscaux.
Quant à au plan d'infrastructure, c'est déjà plié. On est en année électorale pour le Congrès, et Trump a l'air de vouloir "gérer" ça avec le même niveau d'implication que le DACA ou le deal iranien. On aura soit un truc enlisé dans les sables du Congrès soit une jolie coquille vide, comme tous les plans d'infrastructure des 30 dernières années. Il n'y a pas et il n'y aura pas de budget : l'administration Trump et le Congrès républicain ont préféré la réforme fiscale. Là non plus, on peut pas dire qu'on tombe des nues.
Bon bah là désolé mais faut que je crie "FAKE NEWS" ! Encore une fois je l'ai déjà dit, critiquez Trump tant que vous voulez, mais pas avec des mensonges !
Je vous mets le tweet de Pierre-Yves Dugua, qui parle de Business sur le figaro :
https://twitter.com/PDugua/status/955823228500537346
Il dit ceci : "Les riches vont payer plus. Renseignez vous: la suppression de la déductibilité des taxes étatiques au delà de 10.000 $ est une mauvaise nouvelle pour les riches. Tous les gouverneurs démocrates s'en alarment."
Et il étoffe ses dires par cet article de CNBC :
https://www.cnbc.com/2018/01/23/how-the ... -code.html
Ensuite, on peut penser à tous les employés d'Apple, de Walmart, de JP Morgan, de Dysneyland, et de tant d'autres groupes qui vont toucher des primes de 1000$ qui étaient non prévues en décembre et possibles grâce à la reforme fiscale de Trump, c'est pas moi qui le dit, ce sont ces groupes.
De plus cette réforme fiscal est géniale stratégiquement parlant, comme l’impôt est à la source, les américains vont toucher, pour un ménage qui touche 50000$ par année, un chèque de réductions d’impôts de 1600$, allez pester contre un président qui vous permet d'avoir 1600$ et après allez soutenir un démocrate qui veut vous les supprimer, j'attends Février avec impatience ! C'est pour ça d'ailleurs que le shutdown est mal tombé, sans ça le GOP et Trump mettaient tous ces arguments en avant. Certains ont même parler de faire un "Black Christmas" un "black friday" mais en février.
https://twitter.com/BranaaJean/status/9 ... 6202805248
Quoi qu'il en soit plus le temps passe, et moins cette reforme est impopulaire.Corondar a écrit:On ne sait pas ce que Mueller a dans sa manche, personne ne le sait. Mueller n'a rien livré de son dossier puisque l'on en est encore au stade des grands juries. Ni vous, ni moi, ni Trump ne savons ce qu'il y a, quand les républicains le disent c'est juste de la communication. On ne le saura que lorsque Mueller révélera son dossier (dommage pour Trump, l'équipe de Mueller a l'air plus efficace que son administration pour ne pas fuiter dans la presse). Quant au biais anti-Trump, là aussi vous reprenez la grille de lecture US sans filtre. Là c'est peut-être moi qui suis naïf, mais ce n'est pas la couleur politique du procureur (pour rappel, Mueller est républicain) ou de son équipe qui compte, mais le dossier. Clinton a eu des enquêteurs républicains sur les emails et Benghazi, cela n'a pas empêché la relaxe in fine. Certes, entre temps ça n'a fait que dégrader son image déjà pas terrible, mais au final c'est le bilan judiciaire qui compte, puisque personnellement je ne traite le dossier Mueller que d'un point de vue judiciaire (c'est pas parce que le système politique pervertit la perception du dossier à tort qu'on doit le faire).
Vous noterez que dans mon poste précédent je ne fait que remporter la situation actuelle des procédures en cours, sans me prononcer sur le fonds. Car personne ne le peut, ni ne le doit en l'occurrence. Libre à vous de vous ériger en procureur, juge, juré ou bourreau, et de déclarer par avance toute personne innocente de tout crime ou délit potentiel sur le dossier. Tout ce que l'on peut dire des pièces dont on dispose à l'heure actuelle, c'est que de nombreux membres de l'équipe de campagne de Trump et/ou de son administration ont enfreint de nombreuses lois (allant de contacts interdits avec des gouvernements étrangers à l'évasion fiscale en passant par le faux témoignage et le blanchiment d'argent). Quant à Trump lui même, pour l'heure on ne sait rien de la teneur du dossier (depuis le début je pense qu'il risque plus dans les dossiers financiers et d'obstruction à la justice que dans le dossier russe.Là aussi, toujours en me basant sur les propos antérieurs du Donald, je me borne à constater que pour un homme qui nous vantait son talent immense pour s'entourer des meilleurs grâce à son sens inné de la sélection et de la lecture des comportements humains, on repassera.
Par contre, concernant l'aspect éventuellement trop "démocrate" de l'équipe de Mueller, j'aimerais juste rappeler qu'il n'y a pas si longtemps encore, Trump lui même était un démocrate qui aimait s'entourer de démocrates :).
Enfin, de toutes les mauvaises idées que pourraient avoir Trump, virer ou faire virer Mueller serait sans doute la pire (juste après celle de déclarer la guerre à la Corée du Nord, à l'Iran ou à la Chine ?).
L’enquête Mueller semble être sur la fin, de plus en plus de membres du FBI ont été nommés par Trump, donc moins enclin à le dénoncer. La dernière demande pour, non pas témoigner (cela n'est possible que si Trump est accusé, ce qui n'est pas le cas) mais pour que Trump explique le renvoi de Flynn et de Comey est perçu comme la fin de l’enquête. Et en plus Corentin Sellin, qui a quand même un grave biais anti-Trump dans toutes ses analyses, a avoué lui même que : "Quand Flynn a été interrogé par le FBI le 24/01/2017 à la Maison Blanche,il l'a caché au président."
Dans tous les cas, l’enquête qui dure depuis 9 mois n'a lancée aucune accusation contre Trump et rien ne laisse présager que Mueller inculpera Trump. Tout reste possible, il faut juste attendre avec son pop-corn.Corondar a écrit:Quant aux résultats électoraux, là , franchement je ne sais pas sur quoi vous vous basez, à part la propagande trumpienne. Tous les résultats électoraux enregistrés par le GOP depuis l'élection de Trump sont catastrophiques : que ce soit dans des zones très rouges, pourpres ou très bleues, les scores républicains sont massivement en retrait (ou les scores démocrates en forte hausse, c'est selon...). Les républicains ont perdu 34 sièges dans les assemblées locales, à tel point qu'on en arrive à voir des démocrates lesbiennes élues en Oklahoma ou des gars pro-choice en Alabama. Trump et le GOP ont actuellement des taux de popularité historiquement bas, surtout au regard de la bonne santé économique du pays justement. Avec une croissance et un chômage pareils, tous les prédécesseurs de Trump naviguaient entre 50 et 70% d'opinions positives, surtout dans leur première année. Le fait que Trump navigue péniblement entre 35 et 40% est plutôt un signal d'alarme qu'un élément positif. Les républicains voient à chaque élection leur échapper les minorités (bon ça c'est pas nouveau), les indépendants, les femmes, les républicains modérés et la base démocrate se mobiliser comme jamais. Et tout cela est du en grande partie à Trump et à sa présidence hystérisante. Mais le GOP n'a plus le choix puisque Trump est suffisamment malin pour tout faire pour garder la base (ou plutôt pour ne faire que ça).
Quant à la Virginie, je suis en désaccord total avec vous : les républicains auraient pu avoir une chance. Et l'échec n'est pas d'avoir d'y avoir perdu, mais de l'avoir fait avec une telle marge, et ça c'est une terrible contre-performance (comme d'avoir perdu 15 sièges à l'assemblée locale malgré un gerrymandering en or massif). Il est impossible de dire que les échecs électoraux républicains de l'année 2017 n'ont pas été nets et retentissants. Si votre seul élément est de dire que les républicains ont réussi à conserver 5 circonscriptions rouge vif (dont deux de très peu) à la Chambre fédérale, c'est un peu court pour cacher toutes les autres déconvenues.
Pour les claques électorales, il est vrai qu'affirmer que le GOP s'en tire bien c'était gonflé, je suis d'accord avec vos remarques Corondar.
Je compte juste à rajouter (sans critiquer ni contredire, juste remarquer) que les républicains ont fait une remontée dans les intentions de vote pour la chambre , le plus frappant a été CNN, qui a observé une remonté de 6% du GOP et une chute des démocrates de 7%, l'écart passant de +18 pour les démocrates à seulement +5. Mais ce ne sont que des sondages, donc des machines à faire dire n'importe quoi.
Trump a aussi remonté dans le taux d'approbation, mais a ensuite baissé à cause du shutdown
Et je rajoute, mais je l'ai déjà dit plus haut, que quand les américains verront le chèque de la reforme fiscale arrivé, les démocrates auront du mal à la critiquer, les républicains n'hésiteront probablement pas à en profiter.
Corondar a écrit:Là où je reconnais une habileté à Trump sur le DACA, c'est que quel que soit le résultat final, il pourra dire que sa position a gagné, puisque sur le sujet, comme sur beaucoup d'autres, il n'a aucune position. On ne sait toujours pas si il est pour ou contre la naturalisation des dreamers. On ne sait pas ce qu'il est prêt à signer ou non sur le sujet.
Quant au budget, de quel budget parlez vous ? Les républicains (et Trump non plus) ne proposent aucun budget mais des rallonges temporaires (c'est la deuxième qui vient d'être signée, la première avait déjà été votée par les démocrates fin décembre, contre la promesse de traiter le DACA). Sur le DACA, les démocrates sont tous d'accord : ils veulent la naturalisation des dreamers (ça tombe bien leur base aussi). Là où les démocrates ne sont pas d'accord c'est si ce sujet justifie ou non le shutdown. Mais tout cela ne résout pas le problème de fonds : les républicains n'ont toujours pas de projet ni sur le budget ni sur le DACA. Et il ne vous aura pas échappé que la majorité au Congrès, ce sont les républicains pas les démocrates. Mais encore une fois, le shutdown n'a généralement aucune conséquence de long terme. C'est de la mousse pour exciter la base (des deux côtés). La mousse ça retombe. Par contre, le fait que les républicains n'ont aucun budget et pas d'avis sur le DACA (enfin, pas qu'ils souhaitent formuler publiquement), ça retombera pas.
Corondar a écrit:Encore une fois pour l'économie, ce n'est pas l'état de l'économie US que je dénonce, c'est le double langage trumpien qui défie la raison : quand les chiffres sont bons sous Obama, ils sont faux ou ne sont pas de son fait et c'est un argument de campagne. Quant ils sont bons sous Trump, ils sont vrais et sont exclusivement de son fait, et c'est un argument de vente. La véritable fake news elle est là . Personnellement je suis allergique à ce genre de boniments et d'incohérences.
Quant à la réforme fiscale, personne ne dit que les riches vont être les seuls à y gagner, mais que ce sont eux qui vont y gagner le plus. Le barème supérieur de l'impôt et la réduction fiscale pour les entreprises y pourvoiront. Quant aux baisses des réductions des taxes étatiques, votre raisonnement se mord la queue : ce sont des taxes qui n'existent que dans les états démocrates, car les états républicains ne taxent pas les riches :). Et les républicains font pareil à Washington que dans les états : ils ne taxent pas les riches. Le but de la manœuvre est que les riches quittent les états démocrates pour aller dans les états républicains (les élus texans du GOP ont déjà lancé un appel aux riches administrés de Californie : là aussi je ne nie pas l'habileté de la manœuvre, ça n'en fait pas oublier l'hypocrisie pour autant). Les premiers seront encore plus bleus, les seconds encore plus rouges, et tant pis pour les quelques élus républicains survivant dans les états bleus qui seront emportés par la vague de novembre :). Je rappelle que pendant sa campagne Trump avait aussi promis une hausse du salaire minimum en plus de la baisse des impôts. La seconde c'est fait, la première plus personne n'en parle (enfin, côté trumpien, parce que côté républicain ça n'a jamais été un sujet pour quiconque). On parie combien que ça restera comme ça jusqu'en 2020 ?
Quant à la bourse, pour moi on est clairement dans une bulle. Si vous regardez la courbe de Wall Street elle est en ascension depuis le dernier crash, en 2008. Si Clinton était présidente on aurait exactement la même tendance (peut-être pas aussi haute néanmoins j'en conviens : je doute que Clinton aurait offert une fiscalité de paradis fiscal aux entreprises US). Mais, j'aimerais vraiment que vous me donniez les études qui corrèlent une hausse de la bourse avec une hausse de la richesse des classes populaires et moyennes 1 ou 3 ans plus tard (parce que comme la bourse US est en phase ascendante depuis au moins 8 ans...). Quant à la fameuse théorie du ruissellement je n'y crois guère je vous l'avoue. L'économie US reste accroc à la dette et la surchauffe. Les mêmes causes produiront les mêmes effets : une crise succèdera à la bulle, comme en 2001, comme en 2008. Reste à savoir quand se produira la prochaine. Mais tout cela est cyclique, je doute sincèrement que les présidents y soient pour quelque chose. Du moins à partir du moment où ils conservent le système intact (ce qu'ont fait tous les présidents US, Trump ni plus ni moins que les autres, là aussi contrairement à ses déclarations de campagne).
Corondar a écrit:Edit 1 : concernant les bons chiffres de la bourse et de l'économie sous Trump, je vous mets un lien qui rappelle qu'il en va de même pour les résultats économiques que des sondages, on leur fait dire un peu ce qu'on veut...
Corondar a écrit:Quant aux résultats électoraux, nous sommes d'accord. Et je me tue à répéter qu'il est trop tôt pour tirer des plans sur la comète des midterms (et les enquêtes qui donnent 15 points d'avance aux démocrates, j'y croyais pas avant non plus :) ). A l'instant T, le vent souffle puissamment dans les voiles démocrates. On verra si c'est toujours le cas en novembre. Si je devais me mouiller, la bascule de la Chambre, ça me parait bien parti. Pour le sénat c'est nettement plus incertain. Mais le vrai enjeu c'est les gouverneurs et les assemblées locales (et là aussi, c'est trop tôt).
Par contre pour la propagande électorale de novembre, en effet, on sait à quoi s'en tenir : les républicains parleront baisse d'impôt, les démocrates couverture santé.
Corondar a écrit:A ce sujet, ce que vous qualifiez de mensonge n'en est pas un, mais bien une différence fondamentale d'appréciation entre théories économiques divergentes. Encore une fois, je ne dis pas que les classes moyennes ne vont pas profiter des baisses d'impôt (dire le contraire serait un mensonge en effet, mais comme c'est pas ce que je dis...). Ce que je dis c'est que les riches et les entreprises (mon petit doigt me dit que là aussi les actionnaires gagneront plus que les salariés) vont récupérer la part du lion de ces baisses d'impôts
Corondar a écrit:Oui mais le problème c'est que c'est Trump lui même qui se déclare comme étant le meilleur négociateur de l'univers (et ce n'est même pas une hyperbole, entre son livre L'art du deal, que j'ai lu, et ses discours de promotion, c'est réellement ça). C'est lui même qui affirmait qu'il allait mettre Washington au pas en "asséchant le marais" et en ramenant de l'ordre dans tout ce "bordel". Quant à la volonté de détruire l'adversaire ce n'est que trop vrai, et Trump est le stade ultime de ce travers de la politique américaine, il s'en délecte tous les jours, à longueur de tweets, il en est le principal artisan désormais. Il est le pompier pyromane. Donc oui, sur cet aspect là , sa présidence est un échec : il ne règle aucun des problèmes mais, pire, il les exacerbe ad nauseam (et je ne parle même pas des tensions raciales).
Corondar a écrit:Par contre, pour l'ouverture de Trump, c'est du troll ou c'est sérieux ? Parce que là , même en cherchant beaucoup, je vois pas...Les invitations concernant le DACA ? Il n'y a eu que deux réunions sur le sujet. La première, organisée par Trump s'est réduite à une long monologue de Trump face caméra (devant les élus médusés du Congrès qui ne savaient pas que les journalistes resteraient), monologue pendant lequel Trump a changé d'avis plusieurs fois pendant 55 minutes. La seconde réunion, initiée par un groupe bipartisan du Sénat (pas par Trump), a vu les membres du Sénat apporter un Trump un deal bipartisan, compromis que Trump avait déclaré qu'il signerait (je n'invente rien, ce sont ses mots). Une fois le compromis proposé il l'a refusé (là aussi à l'étonnement de tous les participants). Quant au faux leak, de quoi s'agit-il ? La remarque du shithole ? Des démocrates et des républicains présents ont confirmé le propos. Aucun des républicains présents n'affirment que Trump ne l'a pas dit, juste qu'ils ne se "souviennent pas", ou "n'ont pas entendu". Pendant 24 heures personne à la Maison Blanche n'a démenti, et personne ne dément le contenu raciste (pardon, "dur" selon la terminologie officielle) du propos, seulement le langage ordurier (comme si on tombait des nues en imaginant que Trump pouvait employer un langage ordurier, pardon, "de vestiraire", j'ai encore un peu de mal avec la Trumplangue...).
Corondar a écrit:Là aussi, c'est Trump lui même qui se crée des soucis à cause de ses déclarations de campagne (de promotion ?). Concernant les dernières hausses de tarifs douaniers avec la Chine, je suppose que les blue collars du Midwest seront ravis d'apprendre que les panneaux solaires chinois et les machines à laver chinoises seront plus chères. Trump avait promis la guerre commerciale avec la Chine, la fin des importations et de l'achat de dette, franchement on en est très loin. C'est de la poudre aux yeux. Il s'est retiré du TPP, mais pas du NAFTA pour l'heure (c'est plus facile de se retirer d'un traité non signé en même temps), concernant le TPP, là aussi contrairement à ce que Trump prophétisait, le traité se fera mais sans les USA (le retrait américain a même fait remonter à bord les Canadiens). Que Trump le veuille ou non, il va se retrouver avec un espace de libre-échange transpacifique dont il ne fera pas parti. Est ce positif pour l'Amérique ? L'avenir nous le dira...
Coroondar a écrit:Quant à au plan d'infrastructure, c'est déjà plié. On est en année électorale pour le Congrès, et Trump a l'air de vouloir "gérer" ça avec le même niveau d'implication que le DACA ou le deal iranien. On aura soit un truc enlisé dans les sables du Congrès soit une jolie coquille vide, comme tous les plans d'infrastructure des 30 dernières années. Il n'y a pas et il n'y aura pas de budget : l'administration Trump et le Congrès républicain ont préféré la réforme fiscale. Là non plus, on peut pas dire qu'on tombe des nues.
cevenol30 a écrit:Quant à l'effet du gerrymandering, même aussi massif, il n'est pas aussi important qu'on le croirait sans être négligeable: cela joue sur deux ou trois sièges, les démocrates n'auraient apparemment pas eu 50% des sièges avec leurs 50% de voix de toute façon.
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