jean24 a écrit:Vous êtes sur de vous ? Trump laisse le soin au congrès de décider le taux d’imposition pour les plus riches. Cette critique de favoriser les plus riches a tout de suite été utilisée par les democrates avant même l'annonce du plan, mais pour l'instant, comme il manque quelques détails dans la loi, cette étude est fort critiquable, et même votre article le dit :
https://www.washingtonpost.com/news/won ... 2762386bb0Je viens de retrouver cet article du monde :
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.htmlIl est écrit que :
LeMonde a écrit:Les médias et les fiscalistes qui ont tenté des simulations sont incapables de prédire l’impact de la réforme sur les cas individuels, d’autant que le détail des suppressions des niches n’est pas connu (intérêts immobiliers, dons caritatifs, garde de personne âgées, etc.) et que les déductions fédérales s’emmêlent avec les impôts locaux.
Cependant le GOP a du mal à expliquer comment ils vont faire pour assumer le trou de plusieurs millier de milliards de dollars dans le budget. Et il est vrai, que le taux de 20% pour les entreprises favoriseraient plus les riches que la classe moyenne.
Il me semble bien pourtant que mon post initial soulignait les éléments que vous pointez, à savoir que d'une part une large partie du projet est amendable par le Congrès et que, d'autre part, les classes moyennes aussi peuvent espérer faire des économies.
Néanmoins le projet trumpien préconise deux éléments qui feraient faire quoi qu'il arrive d'immenses économies aux super riches. Il prévoit de remplacer les 7 tranches d'impôt actuelles par 3 : 35%, 25% et 12%. La tranche supérieure passerait donc de 40% à 35%. Et quel que soit le barème retenu, les 1% les plus riches verraient donc leur imposition réduite de 12.5%. De plus, un impôt collecté au niveau des états et qui touche les 0.2% des contribuables les plus riches serait lui aussi supprimé.
Là où je n'ai pas tout compris c'est sur les abattements fiscaux pour les enfants, si quelqu'un de plus calé que moi en fiscalité peut éclairer ma lanterne...
Le projet laisse le soin au Congrès de fixer les seuils des barèmes. Il n'est par contre pas impossible que les un peu moins riches et les classes moyennes supérieures (ou les classes supérieures inférieures ? :) ) payent eux plus d'impôts que précédemment. De même, le projet préconise de compenser le manque à gagner (plusieurs trilliards sur 10 ans) par la suppression d'un maximum d'abattements fiscaux (mais là aussi le sujet est laissé à l'appréciation des parlementaires). Mais pour récupérer le manque à gagner, il va falloir en supprimer un maximum. Les lobbyistes vont mouiller la chemise. Si les républicains n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la santé, je suis plus que septique quant au fait de les voir se mettre d'accord sur ça.
Sachant que pour être voté sous le régime de la conciliation le projet doit être neutre au niveau du déficit.
jean24 a écrit:L'Arizona sera un Etat très intéressant à suivre en 2018, Jeff Flake n'est même pas sur de pouvoir gagner la primaire républicaine, à l'heure actuelle les sondages disent même que c'est Kelli Ward qui pointe en tête, et chose surprenante, selon un sondage HighGround Public Affairs cette pro-Trump serait la candidate la mieux placée pour gagner en 2018 (cet institut n'est pas trés connu mais c'est le seul à avoir testé Ward) :
http://www.azhighground.com/blog/post/u ... y-election
Personnellement je ne regarde pas encore les sondages pour les midterms : c'est beaucoup trop tôt :). Tant que les primaires ne sont pas terminées, ils ne valent rien (surtout pour l'Arizona où on ignore complètement quelle sera l'affiche de la générale). Et puis surtout, impossible de savoir dans quel contexte se dérouleront ces midterms.
jean24 a écrit:En Virginie Occidentale, il faudra voir, mais il y'a déjà une activiste pro-Sanders qui s'est déclarée candidate : Paula Jean Swearengin. Elle a reçu le soutien de deux Pacs se revendiquant Sandersien et de Tim Canova (un pro-Sanders soutenu par ce dernier en 2016 pour une élection au congrès).
Sur les questions sociales, Manchin est un sandersien : il est pour la hausse du salaire minimum, la hausse des protections sociales, pour un système de santé fédéralisé, il est pour une plus forte protection syndicale, et il est plutôt protectionniste. Mais, en ce qui me concerne, Manchin ne fait pas parti des sénateurs que je comptabilise dans la colonne en jeu côté démocrate. Il a une équation personnelle et politique en béton armé dans son état. A mon avis il ne risque rien, ni sur les primaires ni sur la générale. Il y a d'ailleurs un signe qui ne trompe pas : le GOP n''arrive jamais à mettre en face de lui de poids lourds pouvant réellement le menacer (et puis comme Manchin est conservateur sur les questions sociétales, le GOP s'en satisfait plus ou moins). Et ça devrait être pareil l'année prochaine. Comme on dit aux USA : "on ne peut pas battre quelqu'un avec personne". Par contre, dès que Manchin se retirera, son siège sera plié et reviendra au GOP.
jean24 a écrit:Je suis pas un expert en la matière, mais pour que l'Alabama ou le Tennessee bascule, il faudrait que les démocrates n'y aillent pas avec le dos de la cuillère, le PVI est de 14% pour le GOP dans ces deux Etats, seul 10 Etats ont une cote égale ou supérieur pour les républicains.
De plus le sondage en question, vient de l'institut Opinion Savvy, noté par un C- par Nate Silver.
https://projects.fivethirtyeight.com/pollster-ratings/Pour terminer deux sondages (notés C+ pour l'un par Nate Silver, l'autre étant inconnu) donne 2 points d'avance à Rick Scott sur Bill Nelson pour l'élection au sénat en Floride en 2018. Si les républicains parviennent à gagner ce siège, ce serait quand même un coup dur pour les démocrates, à suivre donc si cela est confirmé par d'autres instituts.
En temps normal, l'Alabama devrait être une zone noire sous les radars politiques. Une chèvre avec un panneau GOP devrait être élue. Mais on n'est plus dans des temps normaux aux USA :). Depuis novembre, les démocrates font des scores anormalement élevés y compris dans des zones rouge vif, parce que, contrairement à l'habitude, l'électorat démocrate est anormalement mobilisé pour des élections intermédiaires ou locales (historiquement l'électeur républicain est plus mobilisé sur les midterms et les élections locales, l'électeur démocrate ne se surmobilisant que lors des présidentielles, notamment chez les minorités). C'est le deuxième sondage à indiquer un écart anormal entre les deux candidats (il y en avait un eu un autre auquel je n'avais donné aucun crédit parce que c'était avant les primaires républicaines, et qui ne donnait que 3 points d'avance à Moore sur Jones). Mais on est juste après les primaires républicaines : il n'est pas impossible que des électeurs plus proches du courant de Strange ne trainent les pieds pour soutenir le gars qui a fait tomber leur champion (mais ça va leur passer quand il faudra choisir entre un républicain et un démocrate :) ).
Pour que les démocrates aient une vraie chance ici il faudrait que Moore fasse (beaucoup) de Moore (continuer à appeler les Asiatiques des "jaunes", dire que la bible est supérieure à la loi US, condamner les homosexuels à la lapidation, ce genre de choses...), et que les électeurs Afro-Américains se mobilisent massivement. Mais claquer des millions juste pour que l'écart entre les 2 candidats soit faible sans pour autant faire basculer le siège, ça n'a pas grand intérêt...
Par contre pour le Tennessee, c'est un poil plus jouable quand même (mais ça reste difficile) : le sortant républicain ne se représente pas (comme en Alabama d'ailleurs), et le Tennesse élit régulièrement des démocrates (depuis 50 ans, les gouverneurs républicains alternent avec les gouverneurs démocrates avec une régularité de coucou suisse, et l'état a élu des sénateurs démocrates il n'y a pas si longtemps, Al Gore par exemple, même au niveau des districts de la Chambre c'est moins déséquilibré que pour l'Alabama, avec 2 démocrates pour 7 républicains, et jusqu"en 2011 on avait même 5 démocrates pour 4 républicains...). Et puis surtout, pour le Tennessee, l'élection a lieu lors des midterms, ce n'est pas une élection spéciale (contrairement à l'Alabama). Si le vote sanction est très fort, les démocrates peuvent avoir une petite chance, cela dépendra surtout de l'identité de leur candidat et de celui des républicains.
Quant à la carte électorale sénatoriale des midtermes 2018, on ne dira jamais assez à quel point elle est horrible pour les démocrates :). Mais, encore une fois, je ne regarde pas (encore) les (quelques) sondages pour les midterms, c'est trop tôt. Rappelons qu'aux USA, 90% des sénateurs qui se représentent sont réélus lors des générales. Le plus dur est parfois la primaire en fait, où les sénateurs "modérés" doivent gérer des "outsiders" plus marqués idéologiquement qui jouent la base. Parfois avec succès. Le problème c'est que ces candidats sont souvent très mauvais pour les générales. Dans les sortants démocrates de l'année prochaine, on a ainsi des élus qui n'auraient peut-être pas du l'être la fois d'avant, et qui l'ont été un peu justement parce qu'ils ont affronté des candidats républicains très à droite, qui avaient sorti des énormités lors des campagnes (c'est le cas de McCaskill au Missouri, et de Donnelli en Indiana).
Mais pour les midterms, encore une fois, tant qu'on ne connait pas avec certitude l'identité des candidats, c'est dur de se prononcer. La carte avantage les républicains, le poids des sortants et l'élément historique (les midterms sont quasiment toujours mauvaises pour le parti présidentiel) avantagent les démocrates.
Quant à la Floride, en effet, le siège de Nelson est plus que jouable pour le GOP : c'est la première fois que Nelson va devoir affronter un adversaire réellement dangereux, en la personne de l'ex-gouverneur Scott. Mais bon, des élections serrées en Floride c'est un peu la norme quand même :). Scott lui même a été élu deux fois gouverneur avec des scores très serrés face à ses challengers démocrates. Mais là aussi, il faudra voir l'évolution à l'approche du scrutin. Parce que souvent, lors des sénatoriales, les swing states sont pas forcément les états les plus disputés, justement à cause du poids des sortants. Les bascules viennent assez souvent d'états jugés comme "surs" pour un camp (outre les cas du Missouri ou de l'Indiana, on se souvient aussi de la bascule du siège d'Obama dans l'Illinois, ou de celle du siège des Kennedy dans le Massachusetts)/