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La vie politique américaine

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Re: La vie politique américaine

Messagede Eco92 » Mar 25 Juil 2017 10:22

Guilliani a démenti, ce qui n'a pas grande importance, mais a aussi ajouté que Sessions avait pris « la bonne décision » lorsqu’il s’était récusé, ce qui "prouve" cette non entrée au ministère. Le nom de Ted Cruz est évoqué aussi... En attendant Session est toujours là !
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Re: La vie politique américaine

Messagede Corondar » Mar 25 Juil 2017 16:10

Eco92 a écrit:Guilliani a démenti, ce qui n'a pas grande importance, mais a aussi ajouté que Sessions avait pris « la bonne décision » lorsqu’il s’était récusé, ce qui "prouve" cette non entrée au ministère. Le nom de Ted Cruz est évoqué aussi... En attendant Session est toujours là !


Si on doit faire de la politique fiction, j'imagine mal Cruz être accepté par une majorité au Sénat : y compris (surtout ?) chez ses collègues républicains, il a beaucoup d'ennemis...
Sinon, le Sénat vote aujourd'hui (avec le retour inattendu annoncé de MacCain) pour savoir si il y aura ou non un débat sur l'Obamacare. Même là dessus les républicains sont partagés : certains se disent qu'il vaudrait peut-être mieux ne même pas lancer le débat. D'autres veulent juste la suppression de l'Obamacare sans débat pour le remplacer.
En tout cas, Collins vote non là aussi. Le non est donc à 49. Si le oui récolte au moins 50 voix, le débat s'ouvrira pour une ou deux semaines, avec possibilité d'amendements. Si le non est à 51, alors le projet est tué dans l’œuf avant même le débat. Précisons que certains veulent voter oui pour le débat, sans préjuger de leur vote sur un éventuel texte final (c'est par exemple le cas de MacCain).
http://edition.cnn.com/2017/07/25/polit ... index.html

Edit 1 : on a eu droit à un 50/50, Pence a du prendre part au vote pour casser l'égalité. MacCain a bien fait de revenir, sans ça on aurait eu 50/49, et le sujet n'aurait pas été débattu. Je ne sais pas encore quel est l'autre sénateur républicain ayant voté non (Collins ayant voté non).
Edit 2 : bon, les 2 rebelles sont les classiques Murkowski (Alaska) et Collins (Maine). On ne peut leur dénier une constance : elles sont ardemment pro-choice et votent donc contre tout ce qui pourrait menacer le financement du planning familial. Et, autant sur certains aspects les amendements à venir peuvent changer la donne (crise des opioïdes, medicare, medicaid, niveau de prestation des assurances...), autant, sur le planning familial, il est acquis que toute réforme républicaine de l'Obamacare qui viendrait à être votée réduirait drastiquement l'accès à l'avortement via les financements publics.
Collins et Murkowski sont au GOP ce que Manchin et Heitkamp sont au parti démocrate : des élus d'un parti qui sur les questions de société partagent plus de points communs avec le parti d'en face. Si toutes deux ont voté non à l'ouverture des débats, il est acquis qu'elles voteront aussi non à quelque projet républicain que ce soit visant à retirer et/ou réformer l'obamacare. MacConnell ne peut donc se permettre de ne perdre aucune voix républicaine supplémentaire. La problématique étant toujours la même : comment s'assurer le vote des sénateurs les plus à droite (Cruz, Paul, Lee...) sans perdre le vote de ceux les plus centristes (Heller, Portmann, Flake, MacCain...), et vice versa ? Bref, les débats des jours à venir s'annoncent compliqués pour MacConnell.
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Re: La vie politique américaine

Messagede Corondar » Mer 26 Juil 2017 23:42

Trump continue à dérouler un jeu très dangereux avec Sessions. Il a réaffirmé hier être déçu par son Attorney general :
https://www.washingtonpost.com/world/na ... f979da72ca
Depuis désormais plus d'une semaine le président des Etats Unis critique donc publiquement et fermement son ministre de la Justice. Que lui reproche t il ? De ne pas bien diriger son ministère ? De ne pas engager de réforme de fond ?
Non. Il lui reproche 2 choses : de ne pas empêcher la justice d'enquêter sur le président et son entourage, et de ne pas mener d'enquête contre une ancienne adversaire politique du président (dont de nombreux rapports judiciaires ont déjà conclu à la non existence de crime dans les dossiers que le président veut voir poursuivis).
Le plan de Trump est limpide : voir Sessions remplacé par un nouvel attorney general totalement inféodé au président, qui n'hésitera pas à empêcher toute enquête potentielle contre le président ou son entourage. Mais il y a un os : Sessions est un conservateur pur jus, apprécié par la base républicaine et les élus républicains du Congrès (http://www.mcclatchydc.com/news/politic ... 24468.html). Le virer pourrait lui faire perdre des points. Il tente donc de pousser Sessions à la démission en l'humiliant publiquement régulièrement. Je ne sais pas si ça va marcher, mais il y a déjà de sérieux obstacles qui se dressent :
1) de nombreux républicains du Congrès mais aussi de la Maison Blanche (dont Bannon et Priebus, qui sont rarement sur la même longueur d'onde, c'est suffisamment rare pour le noter) ont enclenché un lobbying massif pour dissuader Trump de se séparer de Sessions afin de virer Mueller par ricochet. Outre que Sessions est apprécié, le parallèle historique avec Nixon et le "massacre de la saint valentin" serait difficile à ignorer.
http://www.cnn.com/2017/07/25/politics/ ... index.html
2) les démocrates ont déjà trouvé une parade, qu'ils ont chipé aux républicains qui l'avaient utilisée en 2014 contre Obama. Cette année là, Obama avait profité de l'absence de session du Sénat pour nommer 3 administrateurs au ministère du Travail. Les républicains avaient porté l'affaire devant la Cour Suprême pour clarifier le processus de nomination présidentielle pendant une vacance sénatoriale. La SCOTUS avait statué que le Sénat n'était considéré en période de vacances que si le Sénat en décidait ainsi. Les républicains avaient alors sabré le champagne en bloquant les nominations d'Obama.
https://en.wikipedia.org/wiki/NLRB_v._Noel_Canning
Les démocrates ont repris la manoeuvre à leur compte : les démocrates ont lancé une procédure de fillibuster afin de tenir des sessions sénatoriales tous les 3 jours pendant le mois d'août. Le sénat ne sera donc pas considéré comme en période de vacances, et si Trump est amené à nommer un éventuel remplaçant de Sessions, il ne pourra le faire sans passer par une confirmation sénatoriale.
https://amp.cnn.com/cnn/2017/07/25/poli ... index.html
Si Trump tente réellement de virer Sessions pour le remplacer par un nouvel Attorney General d'accord pour virer Mueller, je pense que de nombreux républicains du Congrès commenceraient à réfléchir très sérieusement à l'idée d'installer un président Pence à la Maison Blanche...
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Re: La vie politique américaine

Messagede Eco92 » Ven 28 Juil 2017 09:15

Corondar a écrit:La problématique étant toujours la même : comment s'assurer le vote des sénateurs les plus à droite (Cruz, Paul, Lee...) sans perdre le vote de ceux les plus centristes (Heller, Portmann, Flake, MacCain...), et vice versa ? Bref, les débats des jours à venir s'annoncent compliqués pour MacConnell.


Les républicains du Sénat rejettent l'abrogation superficielle d'Obamacare... Mac Cain a cette fois voté contre.

https://mobile.nytimes.com/2017/07/27/us/politics/obamacare-partial-repeal-senate-republicans-revolt.html

Corondar a écrit:de nombreux républicains du Congrès mais aussi de la Maison Blanche (dont Bannon et Priebus, qui sont rarement sur la même longueur d'onde, c'est suffisamment rare pour le noter) ont enclenché un lobbying massif pour dissuader Trump de se séparer de Sessions afin de virer Mueller par ricochet

Ha bah justement, un journaliste du New York Times fait ce martin un long article sur un appel de Scaramucci, qui voulait connaître une de ses sources. Visiblement délirant comme du Trump, mais qui a bien noté que ce n'était pas du off devant rester secret, il a alors dit qu'il renverrait tous les employés de la Maison Blanche et a copieusement insulté ses collègues, et notamment Priebus qu'il soupçonne. Il déclare notamment "Reince est un schizophrène paranoïaque" et (c'est fleuri et un rien mystérieux) "Je ne suis pas Steve Bannon, je n'essaie pas de sucer ma propre bite".
Juste après Anthony Scaramucci a twitté qu’il allait saisir la police fédérale après la révélation par le site Internet Politico de ses actifs financiers... En tagguant Priebus a la fin du message, comme s'il en était responsable et qu'il l'avertissait ! Enfin, il est allé à un talk-show pour s'expliquer et a déclaré "Si Reince veut expliquer qu'il n'est pas responsable des fuites, qu'il le fasse" avant d'ajouter sur CNN "Il y a 150 ans, des gens auraient été pendus pour avoir été à l’origine de telles fuite".

http://beta.radio-canada.ca/nouvelle/1047500/directeur-communications-anthony-scaramucci-maison-banche-insulte-collegues-reince-priebus-fuites-mediatiques-trump-etats-unis
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Re: La vie politique américaine

Messagede Corondar » Ven 28 Juil 2017 12:34

Eco92 a écrit:
Corondar a écrit:La problématique étant toujours la même : comment s'assurer le vote des sénateurs les plus à droite (Cruz, Paul, Lee...) sans perdre le vote de ceux les plus centristes (Heller, Portmann, Flake, MacCain...), et vice versa ? Bref, les débats des jours à venir s'annoncent compliqués pour MacConnell.


Les républicains du Sénat rejettent l'abrogation superficielle d'Obamacare... Mac Cain a cette fois voté contre.

https://mobile.nytimes.com/2017/07/27/us/politics/obamacare-partial-repeal-senate-republicans-revolt.html

Corondar a écrit:de nombreux républicains du Congrès mais aussi de la Maison Blanche (dont Bannon et Priebus, qui sont rarement sur la même longueur d'onde, c'est suffisamment rare pour le noter) ont enclenché un lobbying massif pour dissuader Trump de se séparer de Sessions afin de virer Mueller par ricochet

Ha bah justement, un journaliste du New York Times fait ce martin un long article sur un appel de Scaramucci, qui voulait connaître une de ses sources. Visiblement délirant comme du Trump, mais qui a bien noté que ce n'était pas du off devant rester secret, il a alors dit qu'il renverrait tous les employés de la Maison Blanche et a copieusement insulté ses collègues, et notamment Priebus qu'il soupçonne. Il déclare notamment "Reince est un schizophrène paranoïaque" et (c'est fleuri et un rien mystérieux) "Je ne suis pas Steve Bannon, je n'essaie pas de sucer ma propre bite".
Juste après Anthony Scaramucci a twitté qu’il allait saisir la police fédérale après la révélation par le site Internet Politico de ses actifs financiers... En tagguant Priebus a la fin du message, comme s'il en était responsable et qu'il l'avertissait ! Enfin, il est allé à un talk-show pour s'expliquer et a déclaré "Si Reince veut expliquer qu'il n'est pas responsable des fuites, qu'il le fasse" avant d'ajouter sur CNN "Il y a 150 ans, des gens auraient été pendus pour avoir été à l’origine de telles fuite".

http://beta.radio-canada.ca/nouvelle/1047500/directeur-communications-anthony-scaramucci-maison-banche-insulte-collegues-reince-priebus-fuites-mediatiques-trump-etats-unis


Il faut s'arrêter 5 minutes sur l'échec de l'AHCA, parce que ce à quoi on a assisté lors des dernières 48 heures est un grand moment de surréalisme politique.
MacConnell a tout de suite tiré la conclusion qu'il n'y aurait aucune majorité républicaine pour une réforme de santé ambitieuse (en même temps, cette option là, à part pour ceux qui croyaient aux promesses de campagne du Donald, n'a jamais été sur la table). Il a proposé hier un vote pour la forme sur un retrait pure et simple de l'Obamacare, sans remplacement. Sans surprise, 55 sénateurs ont refusé : les 48 démocrates et indépendants, plus l'aile centriste (enfin au moins sur les questions de santé) du GOP au Sénat (Murkowski, Collins, Heller, Capito, Alexander, MacCain et Portman).
MacConnell a donc dealé avec Ryan, le Speaker, pour proposer au Sénat un texte minimal, qualifié de "skinny repeal" ("retrait chétif"), lequel ne touche que très peu d'éléments de l'Obamacare (retrait de l'obligation d'assurance, annulation d'une des taxes du dispositif, et c'est tout). Et on refilait la patate au comité de conciliation entre les 2 chambres, où là dieu seul sait ce qui en serait sorti (et surtout, les pressions qu'auraient exercées Ryan et MacConnell pour forcer la main à leurs caucus respectifs afin de ratifier ce qui sortirait de ce comité de conciliation). Bref, soit on tentait une petite réformette symbolique pour la galerie (qui aurait quand même privé 15 millions d'Américains de couverture santé), soit on reportait encore le moment de vérité à plus tard.
Au moins 4 sénateurs républicains (MacCain, Graham, Cassidy et Johnson) ont fait une demande tout bonnement surréaliste (enfin, de mon point de vue) à Ryan. Ils voulaient bien voter ce "skinny repeal", mais à une condition : que le Speaker s'engage à ce que cette loi ne soit jamais...votée par le comité de conciliation :). Bref, on vote une loi si on a l'assurance que cela ne devienne jamais une loi...
Ryan a refusé de s'engager là dessus (la manœuvre étant de toute façon que le comité de conciliation propose une loi plus à droite). On a donc eu plusieurs heures de flottement et de débats, qui ont clairement montré que le Sénat ne se mettrait jamais d'accord sur le fond (l'aile droite du GOP ne veut aucune protection sociale, l'aile centriste voulant en conserver une). Et pendant les débats MacCain a violemment critiqué la manière dont le GOP traite cette question depuis 9 ans, et il a surtout été très critique envers le travail (ou plutôt son absence) de la majorité républicaine au Congrès sur le sujet. Il a de nouveau appelé de ses vœux à faire revivre le travail bipartisan au Sénat. MacConnell a voulu coupé court au débat, et a donc forcé le vote. Résultat 51-49 en faveur du non (Collins, Murkowski et MacCain votant non). Pence qui était là pour casser l'égalité attendue s'est retirée en catimini par la porte arrière. MacConnell a vainement tenté de laisser la session de vote ouverte pour donner une chance aux 3 rebelles de changer d'avis, mais rien n'y a fait...
Mais j'ai surtout noté le petit sourire entendu de pas mal de sénateurs républicains (Heller, Portmann...) qui ne doivent pas être mécontents de la tournure des événements : l'Obamacare reste en place sans que leur vote n'ait été décisif dans la balance.
Quant à "l'interview" (je ne sais comment qualifier exactement la chose, vu le contenu...) de Scaramucci, ma foi, dans l'ère Trump, ça ne dépareille pas tellement, si ? Par contre, si le seul moyen qu'ils ont trouvé pour limiter les fuites, c'est réellement de licencier tout le personnel de la Maison Blanche, je suis pas certain que ça aide à faire avancer les dossiers...
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Re: La vie politique américaine

Messagede Relique » Ven 28 Juil 2017 12:48

On voit là avec clarté les limites déjà souvent exprimées sur le nouveau parti Républicain, champion des élections parlementaires et locales, mais moins performant aux présidentielles (avec une exception sensationnelle évidemment en novembre, bien que l'élection fut serrée).

C'est largement parce que le spectre du parti républicain est extrêmement étendu, alors que celui des démocrates s'est assez rétréci ces derniers temps. Il existe encore quelques "bluedogs" mais ils sont de plus en plus rares. Il y a aussi quelques "socialistes" et "populistes" (pas de mauvaise connotation de ma part!), mais pour l'instant, ils n'ont pas réussi à concrétiser leur percée en voix au parlement et dans les chambres locales... Plutôt qu'étendre son spectre politique, le parti démocrate s'est plutôt "recentré", ce qui lui a permis d'être plutôt performant au niveau national, mais de sous-performer localement, où j'imagine qu'ils apparaissent assez "fade". Le "gerrymandering" n'a pas aidé.

Mais là, le parti Républicain est doté d'une majorité assez exceptionnelle, d'un très bon "alignement des planètes". Mais sa "dilution" politique l'empêche de mettre sur pied un vrai plan de réformes...

Ces 3 prochaines années seront peut-être encore des années de statu quo politique, un peu comme les 6 dernières années d'Obama...
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Re: La vie politique américaine

Messagede Corondar » Ven 28 Juil 2017 13:30

Relique a écrit:On voit là avec clarté les limites déjà souvent exprimées sur le nouveau parti Républicain, champion des élections parlementaires et locales, mais moins performant aux présidentielles (avec une exception sensationnelle évidemment en novembre, bien que l'élection fut serrée).

C'est largement parce que le spectre du parti républicain est extrêmement étendu, alors que celui des démocrates s'est assez rétréci ces derniers temps. Il existe encore quelques "bluedogs" mais ils sont de plus en plus rares. Il y a aussi quelques "socialistes" et "populistes" (pas de mauvaise connotation de ma part!), mais pour l'instant, ils n'ont pas réussi à concrétiser leur percée en voix au parlement et dans les chambres locales... Plutôt qu'étendre son spectre politique, le parti démocrate s'est plutôt "recentré", ce qui lui a permis d'être plutôt performant au niveau national, mais de sous-performer localement, où j'imagine qu'ils apparaissent assez "fade". Le "gerrymandering" n'a pas aidé.

Mais là, le parti Républicain est doté d'une majorité assez exceptionnelle, d'un très bon "alignement des planètes". Mais sa "dilution" politique l'empêche de mettre sur pied un vrai plan de réformes...

Ces 3 prochaines années seront peut-être encore des années de statu quo politique, un peu comme les 6 dernières années d'Obama...


Clairement, je suis de plus en plus sceptique quant au fait de voir des avancées législatives, même vaguement importantes, avec ce Congrès, et, plus largement, avec ce GOP. Surtout avec ce président là : le Congrès actuel et l'extrême polarisation du spectre politique nécessiteraient un président connaissant à la perfection les rouages du Congrès, et maître dans l'art de la négociation bipartisane (des profils qu'on a plus vus depuis Johnson et Nixon).
Le GOP est désormais une vaste auberge espagnole, dont le seul ciment est une haine sans limite pour le camp d'en face. Le parti démocrate est lui aussi habité d'une haine profonde du camp d'en face, mais les dissensions idéologiques y sont moins profondes, le curseur étant plus sur l'ampleur des réformes que sur leur esprit. Et, en effet, cette "clarification" idéologique s'est faite au détriment de l'ancrage local du parti. Il est désormais très rare de trouver des démocrates contre le mariage homosexuel ou pro-life (il y en a encore, mais nettement moins que de pro-choice ou de pro-LGBT chez les républicains).
Et même sur les questions sociales, le parti démocrate est désormais largement sur une ligne interventionniste-étatiste, dont le seul enjeu est de déterminer l'ampleur. Alors que chez les républicains, on débat toujours entre les libertariens, les libre-échangistes, les interventionnistes, les modérés... Mais allez construire une plate-forme de gouvernement avec tout ça :).
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Re: La vie politique américaine

Messagede Corondar » Sam 29 Juil 2017 00:59

Le petit jeu de pari qui consistait à savoir qui de Sessions, Priebus ou Tillerson allait démissionner en premier vient de connaître son épilogue : Priebus jette l'éponge. Outre qu'il vient de se faire méchamment insulter par Scaramucci (sans que personne dans l'entourage du président ne le soutienne), sa position était devenue très faible avec les fuites incessantes de ses équipes, et, surtout, c'était lui qui avait soufflé à Trump de démarrer par le retrait de l'Obamacare au niveau de l'agenda présidentiel, lui garantissant une victoire facile et gratifiante auprès de la base (mais c'était à une époque où Trump ne pensait pas que la question de la santé pouvait être aussi difficile...).
Il est remplacé par Kelly, ancien général et actuel secrétaire à la sécurité intérieure des États-Unis, l’intérim pour cette dernière fonction sera donc assuré par Elaine Duke.
http://edition.cnn.com/2017/07/28/polit ... index.html
Priebus est le chef de cabinet au mandat le plus court de l'ère moderne
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Re: La vie politique américaine

Messagede Eco92 » Lun 31 Juil 2017 20:04

Eco92 a écrit:Sean Spicer, le porte-parole de la Maison Blanche qui a marqué par ses point presse assez catastrophiques, démissionne. Selon le « New York Times » sa démission est une conséquence de la nomination d'Anthony Scaramucci au poste de directeur de la communication de la Maison Blanche.


Ha bah tiens Scaramucci est relevé de ses foncions, et bé, ça n'aura pas été long. Cela viendrait de John Kelly qui n'a pas eu l'air d'apprécier la manière dont il parlait de son prédécesseur. Il sera resté dix jours en poste.

https://mobile.nytimes.com/2017/07/31/us/politics/anthony-scaramucci-white-house.html?referer=https://t.co/TvcLHNyPKB?amp=1
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Re: La vie politique américaine

Messagede Corondar » Mar 1 Aoû 2017 15:07

Eco92 a écrit:
Eco92 a écrit:Sean Spicer, le porte-parole de la Maison Blanche qui a marqué par ses point presse assez catastrophiques, démissionne. Selon le « New York Times » sa démission est une conséquence de la nomination d'Anthony Scaramucci au poste de directeur de la communication de la Maison Blanche.


Ha bah tiens Scaramucci est relevé de ses foncions, et bé, ça n'aura pas été long. Cela viendrait de John Kelly qui n'a pas eu l'air d'apprécier la manière dont il parlait de son prédécesseur. Il sera resté dix jours en poste.

https://mobile.nytimes.com/2017/07/31/us/politics/anthony-scaramucci-white-house.html?referer=https://t.co/TvcLHNyPKB?amp=1


Ça ne fait jamais que le troisième directeur de la communication de la Maison Blanche en 6 mois. Souhaitons bon courage au futur quatrième... Cela dit, dans n'importe quel gouvernement lambda, Scaramucci aurait du être viré dans l'heure suivant son "interview". Ce qui est incroyable c'est qu'on l'ait gardé plusieurs jours après ça. On notera que c'est encore une personne à qui la fréquentation du Donald n'aura pas été profitable : il avait vendu ses parts dans sa société pour entrer à la Maison Blanche, sa femme vient de demander le divorce, et il est certainement grillé professionnellement parlant.
Par contre c'est intéressant que Kelly ait eu sa tête. On sait désormais que les seules personnes pour lesquelles Trump a un peu de respect et d'admiration sont des militaires haut gradés (un reliquat de son éducation dans une pension militaire parait-il...). Peut-être Kelly aura t il l'autorité nécessaire pour ramener un peu d'ordre dans la Maison Blanche de Trump ? On verra bien.
Trump qui, semble t il, aurait été l'instigateur de la brillante défense de Junior lorsque la réunion avec les Russes avait fait surface, conseillant à son fils de dire que la réunion avait pour but de parler d'adoption.
https://www.washingtonpost.com/politics ... 0d49c6a6bd
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