ligerien a écrit:Le scénario évoqué a eu lieu, Betsy de Vos confirmée par l'appui du Vice-Président Mike Pence.
Le Sénat s'était partagé à 50-50.
Murkowski et Collins ont voté contre.
Sessions a bien participé et a voté pour.
Également un petit graphe pour montrer le niveau de non-avancement des nominations au 07/02.
http://edition.cnn.com/2017/02/07/polit ... index.html
Déjà , voir tous les sénateurs de l'opposition voter contre une nomination du cabinet, c'est exceptionnel. Voir 2 sénatrices de la majorité les rejoindre, c'est carrément historique. A priori, les démocrates ont essayé toute la nuit dernière de rallier un républicain de plus à leur fronde, sans succès. Il semblerait que MacCain aurait grandement hésité. En même temps, il faut être honnête : sur ses auditions, il paraissait évident que DeVos n'était pas au niveau. C'est ce qui explique ce 50/50. Avec ce sénat là , il semble difficile d'imaginer le cabinet Trump faire voter une quelconque réforme du système de l'éducation.
On notera une évolution très nette au niveau des votes entre le début des validations et les plus récentes : les premières ont vu des scores assez classiques d'approbation (plus de 90 votes pour), les dernières voient des résultats historiquement étriqués. Il semblerait que cela soit surtout du à un retour assez catastrophique des élus démocrates de leurs électeurs sur le terrain : dans la lignée des manifestations anti Trump, il semblerait que de nombreux sénateurs démocrates se soient faits tirer l'oreille par leur base dans leurs états (même Warren, l'icône absolue de la gauche libérale américaine, a été critiquée pour avoir voté en faveur de Carson), qui leur réclament une opposition frontale et sans concession envers Trump. A priori, ils ont reçu le message...
http://www.politico.com/story/2017/02/d ... ats-234672Si Clinton avait été élue, on aurait eu la même chose je pense. Désormais même les nominations du cabinet deviennent l'enjeu d'une lutte partisane. Je suis de plus en plus sceptique sur le fonctionnement du système politique américain dans un tel climat. D'autant qu'il parait de plus en plus évident que le GOP aura aussi bien du mal à se mettre d'accord sur de nombreux éléments programmatiques (le plus problématique sera la gestion de l'obamacare, la politique commerciale et la diplomatie, la politique fiscale, sociétale, anti-environnementale et financière faisant plus consensus à priori). Et si l'administration Trump continue sur sa lancée des 15 premiers jours, on ne voit pas trop comment on pourrait se diriger vers un mouvement d'apaisement ou de travail bipartisan.