Pour ceux qui s'intéresse à la situation politique en Nouvelle Calédonie, voici un article qui donne les dernières infos. Il est vrai que la situation est assez instable depuis la chute de Lafleur.
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/0 ... edonie.php
À l'approche du comité des signataires de l'accord de Nouméa, qui doit se réunir à la fin du mois à Paris, Marie-Luce Penchard était attendue aujourd'hui à Nouméa. La ministre de l'Outre-Mer va rencontrer une situation compliquée puisque Philippe Gomès, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, vient d'être mis en examen pour «abus de biens sociaux» et «prise illéÂgale d'intérêts».
En cause : un marché de 900 climatiseurs à l'usine Goro Nickel par la société Spot, dont Philippe Gomès était le principal actionnaire, alors qu'il était à l'époque président de la province Sud. Gomès dénonce «un acharnement du parquet à [son] encontre avec des arrière-pensées poliÂtiques» et souligne la coïncidence de Âcette décision de justice avec ses difficultés politiques actuelles. Il est en effet en conflit déclaré avec le président du Congrès, Harold Martin. Au sein de son gouvernement, il n'a pas obtenu le pouvoir de traiter personnellement les transferts de compétences avec l'État.
Fort des résultats des élections provinciales de 2009, qui font de son parti, Calédonie ensemble, le principal parti anti-indépendantiste après le Rassemblement-UMP de Pierre Frogier, Gomès considère qu'il a son mot à dire dans la préparation de la sortie de l'accord de Nouméa. Il s'oppose ainsi à la proposition du président UMP de la province Sud d'associer, en attendant mieux, le drapeau du FLNKS au drapeau national. Pour Gomès, il faut faire en sorte que ce soit un «emblème du pays, et non les deux drapeaux côte à côte». Marie-Luce Penchard rappelle que «le statut de la Nouvelle-Calédonie confie une telle décision au Congrès - et non au comité des signataires - qui doit se prononcer par une loi de pays adoptée à la majorité qualifiée».
Ainsi, le torchon brûle dans le camp des non-indépendantistes. Le «pacte de stabilité» conclu à l'issue des élections provinciales de 2009 leur a donné le contrôle des deux institutions principales : le Congrès à Harold Martin (Ensemble pour l'avenir), le gouvernement à Philippe Gomès (Calédonie ensemble), et la province Sud à Pierre Frogier (Rassemblement-UMP). La mise en examen de Philippe Gomès accroît l'instabilité. Même si le camp indépendantiste est lui aussi divisé.