Mise en examen de Sylvie Andrieux

[vincent]

La décision a été annoncée hier, jeudi 8 juillet, Sylvie Andrieux, députée PS des Bouches du Rhône depuis 1997, a été mise en examen par le juge d'instruction marseillais Franck Landou. Elle avait été convoquée afin d'être entendue avec le statut de témoin assisté.

Sylvie Andrieux a été entendue sur la période où elle était vice-présidente du Conseil régional de PACA alors que l'enquête porte sur le détournement d'environ 740.000 euros par des associations présumées fictives bénéficiant de subventions de la région.

L'enquête ouverte il y a bientôt trois ans avait déjà conduit à la mise en examen de 23 personnes, dont Rolland Balalas (ancien secrétaire général du groupe PS au conseil régional et qui fut assistant parlementaire de Sylvie andrieux), Franck Dumontel ( ancien directeur de cabinet de Michel Vauzelle) et Jules Nyssen (ancien directeur général des services au Conseil régional).

Il est à noter que le Conseil régional s'est porté partie civile dans cette affaire. Début mai 2009, Michel Vauzelle avait pris la décision de retirer à Sylvie Andrieux la délégation à la politique de la ville. Le 25 mai 2009, Sylvie Andrieux démissionnait de son siège au Conseil régional.

[Jean-Philippe]

Avec le frère de Jean-Noël Guérini (président du conseil général des Bouches-du-Rhône), Alexandre, directement visé dans une affaire de fraudes et de corruption dans des marchés d'ordures ménagères, le PS local apparaît comme le digne héritier de la SFIO des années Defferre.
On peut remarquer que les affaires de ce genre arrivent souvent dans les fiefs, de gauche (Hénin-Beaumont, Bouches-du-Rhône) comme de droite (Yvelines, Hauts-de-Seine, Paris avant 2001), plus rarement dans les régions ayant tendance à connaître une régulière alternance ou avec une majorité assez faible.
Cependant, fief ne signifie pas abus de la part du camp dominant : le Limousin et l'Alsace semblent ainsi préservés. Mais le sentiment de sécurité électorale semble donner à certains des ailes (et des mauvaises habitudes).

Comme toujours, espérons que la justice aura le dernier mot.

[Robespierre]

Le Nord n'est pas plus concerné par ce genre de situation.

Que la justice aille jusqu'au bout et qu'elle condamne fortement les auteurs concernés s'il y a lieu de les considérer comme coupables.

S. Andrieux devrait d'elle même prendre l'initiative de faire lever intégralement son immunité parlementaire (levée partiellement le 7 avril 2010).

En revanche, et en lien avec ma phrase précédente, cette dernière a déclarée qu'elle avait voulu être entendu par le juge dès juillet 2009, sans obtenir satisfaction. Demande qu'elle a réitérée en avril dernier.

Je n'ose imaginer que cette mise en examen se produise de façon fortuite au moment même où se poursuit l'affaire Woerth / Bettencourt ...

Je n'ose imaginer qu'il s'agisse là d'une tentative de diversion comme m'en laisserait croire les déclarations des députés UMP, lors de la séance de questions au gouvernement du 6 juillet, c'est à dire le jour même où ce parti a lancé sa contre-attaque.

[baudoin]

Le Nord n'est pas plus concerné par ce genre de situation.

Je ne pense pas que Jean-Philippe ait un problème particulier avec le Nord, il y a tout de même une part de vrai avec les affaires "Harlem Désir", "Mauroy & Cohen-Solal", "Dalongeville",...

Je n'ose imaginer que cette mise en examen se produise de façon fortuite au moment même où se poursuit l'affaire Woerth / Bettencourt ...

Le premier echo public de cette convocation chez le juge date du 24 juin et avait été rendu public par RMC. Soit huit jours après la publication des premiers enregistrements par Mediapart. Mais je n'ai plus en tête la date exacte à laquelle l'affaire s'est transformée en épine dans le pied d'Eric Woerth.

Je n'ose imaginer qu'il s'agisse là d'une tentative de diversion comme m'en laisserait croire les déclarations des députés UMP, lors de la séance de questions au gouvernement du 6 juillet, c'est à dire le jour même où ce parti a lancé sa contre-attaque.

La question est légitime, ne nous voilons pas la face, tous les subterfuges sont dans ces cas là envisageables afin de reprendre sa respiration.
Maintenant le cœur de l'affaire reste que plus de 700.000 euros ont disparu dans la nature.

[Robespierre]

Le Nord n'est pas plus concerné par ce genre de situation.

Je ne pense pas que Jean-Philippe ait un problème particulier avec le Nord, il y a tout de même une part de vrai avec les affaires "Harlem Désir", "Mauroy & Cohen-Solal", "Dalongeville",...

Affaires Harlem Désir ? Tu peux m'éclairer dessus stp, rien ne me vient à l'esprit. Dalongeville ... j'y pensais plus non plus à celui là, quel cas ! Je reste toujours stupéfait devant ce qui s'est passé là-bas, en sachant la situation financière catastrophique de cette commune.

Je n'ose imaginer que cette mise en examen se produise de façon fortuite au moment même où se poursuit l'affaire Woerth / Bettencourt ...

Le premier echo public de cette convocation chez le juge date du 24 juin et avait été rendu public par RMC. Soit huit jours après la publication des premiers enregistrements par Mediapart. Mais je n'ai plus en tête la date exacte à laquelle l'affaire s'est transformée en épine dans le pied d'Eric Woerth.

[...] La question est légitime, ne nous voilons pas la face, tous les subterfuges sont dans ces cas là envisageables afin de reprendre sa respiration. Maintenant le cœur de l'affaire reste que plus de 700.000 euros ont disparu dans la nature.

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Dont acte. Et si les conséquences doivent être cataclismiques pour le PS local, tant pis pour eux et bons débarras.

[baudoin]

Affaires Harlem Désir ? Tu peux m'éclairer dessus stp, rien ne me vient à l'esprit. Dalongeville ... j'y pensais plus non plus à celui là, quel cas ! Je reste toujours stupéfait devant ce qui s'est passé là-bas, en sachant la situation financière catastrophique de cette commune.

En 1998, Harlem Désir avait été condamné pour emploi fictif au milieu des années 80 (période où il était président de SOS racisme) au sein de l'ARFEM (Association régionale pour la formation et l'éducation des migrants), une association de Lille.
Peine à l'époque : 18 mois de prisons avec sursis plus 30 000 francs d'amende.
Vu l'époque des faits, il n'y a pas beaucoup d'articles complets qui traite le sujet, mais tu pourras tout de même trouver pas mal de précisions.

[Keyah]

Je n'ose imaginer qu'il s'agisse là d'une tentative de diversion comme m'en laisserait croire les déclarations des députés UMP, lors de la séance de questions au gouvernement du 6 juillet, c'est à dire le jour même où ce parti a lancé sa contre-attaque.

La question est légitime, ne nous voilons pas la face, tous les subterfuges sont dans ces cas là envisageables afin de reprendre sa respiration.
Maintenant le cœur de l'affaire reste que plus de 700.000 euros ont disparu dans la nature.

Mais justement, il me semble assez singulier que l'UMP ne commente que très peu cette affaire, alors qu'ils n'hésitent pas d'habitude à attaquer le PS pour faire oublier leurs fautes (on se souviendra de Jean Sarkozy qui s'est trouvé comparé un nombre incalculable de fois à Martine Aubry pour ses origines privilégiées).
A cela je ne vois que deux explications: soit des élus de l'UMP sont impliqués dans cette affaire auquel cas ils jouent l'autruche pour ne pas souffrir des retombées de leurs propos, soit ils réservent cette carte pour les futures révélations du feuilleton quotidien qu'est l'affaire Bettencourt.

Dans les deux cas on ne peut qu'attendre.

[guillaume]

la comparaison avec l'affaire woerth en cours (devrais-je dire les affaires woerth ?) peut être à double tranchant pour la majorité.

certes l'affaire andrieux concerne une élue socialiste empêchant la gauche de clamer que les indélicatesses avec la loi ne concernent que la droite

néanmoins dans l'affaire andrieux, l'élue mise en cause a démissionné du conseil régional, un juge d'instruction réputé indépendant a été nommé, ses tels comme vauzelle se sont désolidarisés d'elle et elle a en définitive été mise en examen.

bref cette affaire a connu une évolution plutot logique, voire presque "saine"
nous en sommes loin avec l'affaire Woerth