Depuis le hall d’entrée de la mairie du Kremlin-Bicêtre, et bien que le conseil y soit retransmis faute de places suffisantes dans la salle, impossible pour la plupart des habitants d’entendre les propos des élus ce jeudi soir. Les cris « démission » et « sale voleur », résonnaient bien trop fort.
En début de séance, des élus de tous bords ont annoncé leur intention de voter contre l’ensemble des délibérations. Et demandé la démission du maire (ex-MRC) Jean-Marc Nicolle, mis en examen et suspecté de trafic d’influence. « Huit chefs d’inculpation », a précisé Bernard Aubague (groupe MoDem et centristes), qui a invité « tous les collègues démocrates » à demander la démission de l’édile.
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Les prises de parole se poursuivaient lorsque l’alarme incendie s’est déclenchée, obligeant le maire à interrompre le conseil. Et Jean-Marc Nicolle de convoquer dans son bureau « tous les chefs de groupe ». Pour évoquer sa situation ? Non, pour « rappeler chacun au sens de la responsabilité » suite au déclenchement de cette alarme, estimant qu’une séance « doit se tenir sans trouble ».
« La guerre des tranchées continue, chaque bloc belligérant accusant l’autre de blocage », a expliqué Vincent Rousseau (ex-MRC), indiquant par la même occasion la création d’un nouveau groupe au sein du conseil, « Citoyens ! » avec l’élue Sarah Benbelkacem. Il a indiqué que leur groupe comptait faire le choix d’une « abstention méthodique ».
ploumploum a écrit:Une nouvelle séance est prévue pour samedi matin.
14 voix pour, 18 contre et 2 absentions. C’est la même rengaine monotone qui est revenue à chacune des 19 délibérations du dernier conseil municipal du Kremlin-Bicêtre, ce vendredi matin. Toutes systématiquement rejetées ! Ce troisième conseil en dix jours était le dernier avant trois mois et a une nouvelle fois mis en lumière cette évidence : Jean-Marc Nicolle n’a plus de majorité. De la convention avec la CAF à l’adhésion de la ville à l’association «Villes et villages fleuris » (...), c’était niet à chaque fois pour une majorité d’élus. Un « non » bien sûr de pure forme qui répondait à cette logique : à défaut d’obtenir sa démission, les pourfendeurs du maire se sont entendus pour voter contre chacune des délibérations quels qu’en soient les enjeux et les clivages politiques initiaux. Si bien que cette assemblée de trois heures n’a strictement servi à rien sur le plan de l’application des décisions politiques locales, renvoyées aux calendes grecques, ou en tout cas, après l’été.
Bref, rien de très nouveau sous le soleil du Kremlin dont la politique locale est toujours « complètement bloquée » et offre un « spectacle tragicomique » selon les mots de plusieurs élus de bords différents. La sortie de crise pourrait venir d’une démission collective (ardemment défendue par les communistes par la voix de Fabien Guillaud-Bataille) qui entraînerait des élections municipales anticipées et mettrait fin à cette situation ubuesque. Le prochain conseil, vacances obligent, n’est prévu que le jeudi 27 septembre.
Je constate que Jean Marc Nicolle n’a pas profité de la période estivale pour travailler à une sortie de crise. Il a opté pour l’enlisement au mépris de l’intérêt des Kremlinois. J’en tire donc les conséquences en démissionnant de ma fonction d’adjointe. Je regrette que la position irrationnelle de Jean-Marc Nicolle conduise des élus à quitter leurs fonctions. Je continuerai à travailler au service des Kremlinois au sein du groupe «Citoyens ! » avec Vincent Rousseau
Je ne sais pas si nous sommes dans l’opposition mais en tout cas nous ne sommes pas dans la majorité.
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