Dans cette commune de 3900 habitants, 9 démissionnaires du Conseil municipal dénoncent un problème de gouvernance et un manque de concertation, du maire DVD Xavier GAUDIO, élu en 2014, avec 62,13% contre le maire sortant PS
"Olivier Bégué a rejoint, lundi soir, le groupe d'élus de la majorité du Conseil municipal qui a choisi de démissionner. Ce nouveau ralliement porte à neuf le nombre d'adjoints et conseillers (1) qui ne siégeront plus.
Deux « réservistes » de la liste du maire ont accepté de rejoindre le Conseil, désormais composé de 20 membres au lieu de 27.
Le maire Xavier Gaudio avait, retiré leurs délégations à son premier adjoint, Jean-Jacques Tirquit, et à Christine Bégué, adjointe chargée du commerce. « Ce n'est pas un problème de compétence, mais de loyauté et de confiance », avait alors commenté Xavier Gaudio, signe que cette crise couvait depuis plusieurs mois, comme certains votes le laissaient à penser.
Mais aujourd'hui, les deux adjoints, qui ont quitté leurs fonctions, suivis par sept autres, se défendent d'avoir eu, le soir du Conseil du 8 novembre, une action concertée. Leur absence étant plutôt, selon eux, l'addition de « ras-le-bol » individuels.
La réaction sans appel du maire les a pour le moins surpris. Christine Bégué, qui explique avoir appris par mail que ses délégations lui avaient été retirées, parle de « sidération ». Jean-Jacques Tirquit, qui lui a eu une « discussion laconique » avec le premier édile, explique que l'enchaînement de démissions qui a suivi les deux premières, s'est fait en partie par solidarité, mais aussi pour dénoncer une dégradation progressive des rapports au sein de la majorité.
Le premier adjoint parle de problème de gouvernance depuis plusieurs mois, d'un fonctionnement antinomique avec les principes d'un Conseil municipal, d'un manque de transparence, de décisions prises dans le cabinet du maire. Christine Bégué, qui estime s'être investie sans faille dans sa mission, à travers de nouveaux projets, renouant des liens avec la CCI, menant des actions avec Pôle emploi, travaillant en harmonie et empathie avec les agents, dit éprouver « colère et inquiétude » pour l'avenir. Frédéric Dudezert, adjoint à la sécurité, parle « d'un gâchis humain et de compétences ». Hélène Girard estime, elle aussi, s'être engagée sans compter son temps, et mis ses réseaux au service du développement culturel.
Une question de légitimité
Pour illustrer l'absence de transparence qu'ils dénoncent, tous stigmatisent le fonctionnement de l'office de tourisme, parlant d'opacité dans son fonctionnement, alors qu'il reçoit une des plus importante subventions de la commune.
Le groupe des neuf démissionnaires se défend aussi, « comme on le dit en ville », d'avoir voulu renverser le Conseil municipal et monter une liste, dans l'hypothèse de nouvelles élections. Il n'en demeure pas moins que, selon Jean-Jacques Tirquit, gérer la commune à 20 personnes va poser un problème de légitimité."
source : sud-ouest
Les 4 élus PS-DVG assistent, en spectateurs, à ces turbulences de la majorité municipale sans s'en mêler : de probables futures élections partielles les incitent à ne pas s'en mêler.
Bertrand SALVAT