Reconnaissant une défiance du peuple britannique vis-à -vis de l'Europe à son plus haut historique, Cameron estime qu'il ne sert à rien «de se mettre la tête dans le sable et d'attendre que le problème disparaisse». «Je ne me reposerai pas tant que ce débat ne sera pas gagné», promet-il. Il souligne le risque de l'immobilité et s'embarque dans une croisade pour réformer l'Europe. [...]
Ce choix du premier ministre britannique est vivement rejeté par ses partenaires ibéraux-démocrates au gouvernement. Nick Clegg, leur chef de file et vice-premier ministre de Cameron, estime que «des années et des années d'incertitude du fait d'une renégociation interminable et mal cadrée de notre place en Europe sont contraires à l'intérêt national parce que cela affecte la croissance et l'emploi».
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Sans dire s'il fera campagne pour le non s'il n'obtient pas satisfaction, le leader des conservateurs cherche à apaiser l'impatience de sa base et d'une partie du peuple britannique tout en gagnant du temps. En inscrivant ce sujet au cœur du débat britannique, il prend toutefois un très grand risque pour son avenir politique en ouvrant cette porte à un avenir incertain.
http://www.lefigaro.fr/international/2013/01/23/01003-20130123ARTFIG00392-cameron-un-referendum-sur-une-sortie-de-l-europe.php
Sa décision est critiquée clairement par de nombreux européens, même si les chefs d'Etat ne le disent pas aussi ouvertement. Hollande déclare toutefois qu'"il n'est pas possible de négocier l'Europe" et d'utiliser une telle consultation pour "la diminuer" (source).