Un entretien intéressant, dont voici quelques extraits, montrant bien que la suite va être complexe pour la coalition de droite :
"En réalité, il n’y a qu’un parti qui a réellement gagné, Fratelli d’Italia (FdI), puisque les deux autres partis de l’alliance, Forza Italia et la Lega (la Ligue), sont en chute libre. Or, le seul facteur qui a permis cette victoire, c’est l’opposition de ce parti au gouvernement Draghi. C’est une situation qui n’est pas sans rappeler la situation de 2018. Les deux partis qui gagnent alors, le Mouvement Cinq Étoiles et la Lega, avaient mené l’opposition au gouvernement Monti, puis au gouvernement Renzi."
"La victoire électorale semble donc revenir aux partis qui s’opposent aux gouvernements qui défendent les réformes néolibérales. Fratelli d’Italia s’est ainsi inscrit dans l’opposition à ce que l’on appelle « l’agenda Draghi ». Cet agenda, c’est une série de soixante-trois réformes qui conditionne l’aide européenne dans le cadre du plan national de relance et de résilience (PNRR). Giorgia Meloni, la présidente de FdI, s’est opposée clairement à cet agenda, tandis que Forza Italia l’a soutenu et que la Lega était dans un entre-deux, avec un soutien formel mais des dissensions internes.
Oui, la question centrale va être désormais de savoir si on fait ces réformes ou pas. Et on constate rapidement qu’il y a là une impasse, quelle que soit l’hypothèse retenue. Supposons que la coalition finisse, comme c’est hautement probable, par accepter les réformes. Alors, il faudra assumer devant des électeurs qui ont choisi FdI pour son opposition à ces réformes. Et supposons que la coalition se mette d’accord pour rejeter les réformes, alors l’Italie ne disposera pas des fonds européens dont elle a besoin."
Le reste sur :
https://www.mediapart.fr/journal/intern ... -italienne