Aujourd'hui et demain a lieu le premier tour des élections municipales dans 1 300 des 8 000 communes, dont 21 chefs-lieux de province (dont 6 de région parmi lesquelles les quatre villes les plus peuplées du pays : Rome, Milan, Naples et Turin).
Le principal perdant devrait être le M5E qui avait connu un grand succès à Turin et Rome. La maire de la première ville, Chiara Appendino (37 ans) ne se représente même pas après un mandat compliqué dans ce fief de gauche remporté après le soutien de la droite entre les deux tours de 2016 (et une 2e grossesse en cours).
A Rome, la sortante M5E Virginia Raggi se représente (les sondages la placent à 15%) et elle devra faire face à la candidature de Roberto Gualtieri (victorieux de la primaire de gauche), ministre de l'économie de 2019 à février dernier, à celle de Carlo Calenda, eurodéputé ex membre du parti démocrate (tendance Renzi) et leader du parti Action et à
Enrico Michetti, candidat de la droite et animateur de radio complotiste.
A Milan, le sortant de gauche Giuseppe Sala (depuis 2016) est depuis peu membre des Verts, après avoir été longtemps sans parti. Il est soutenu par la plupart des partis de gauche.
A Naples, le sortant de gauche Luigi de Magistris se retire pour se présenter à la tête de la région Calabre (et non de la Campanie) et la gauche se divise entre Antonio Bassolino (74 ans), ancien maire (1993-2000), ancien ministre et ancien président de la Région Campanie (2000-2010) qui a quitté le PD en 2017 et Gaetano Manfredi, ministre de la Recherche de 2019 à février dernier, soutenu par la majorité de la gauche ainsi que le M5E (seule ville avec Bologne où les deux partis sont alliés).
Il sera intéressant de voir si ces élections affectent la stabilité du gouvernement Draghi (
source).