La vie politique en Grèce

[Relique]

Cela répond à la solution de l'inflation pour faire "descendre" la dette des états, dans la mesure où l'on ne retrouvera pas une croissance façon post 2ème Guerre Mondiale, ce serait forcément une inflation appuyée sur la montée des dettes.

Ma foi, il n'y a pas qu'en empruntant et en s'endettant qu'on augmente la masse monétaire. Dans notre Europe qui verrouille tous les outils économiques, on l'oublie peut-être, mais fut un temps où l'Etat pouvait créer de la monnaie, via sa Banque Centrale, pour, par exemple, investir dans l'économie. Mais aujourd'hui, notre Banque Centrale (Européenne, évidemment) ne crée de la monnaie qu'en dérégulant le système bancaire (via baisse des obligations de trésorerie) ou en encourageant la dette, effectivement...

Sinon, en effet, le danger qui nous guette est bien celui d'une déflation. Le problème étant qu'on en s'en aperçoit pas, mais que plusieurs pays sont en déflation. Seulement, comme on prend la "moyenne européenne", ça ne se voit pas toujours...

[manudu83]

La BCE a fait tourner la planche à billet via les QE.

[Relique]

La BCE a fait tourner la planche à billet via les QE.

Les Quantitative Easing sont des rachats de dette. Comme investissement, on a vu (beaucoup) mieux.

La BCE a simplement acheté de la dette d'Etat et de la dette privée aux banques. On a juste (comme depuis longtemps en Europe) donné de l'argent aux banques. Qui, il faut le rappeler, sont mortifères pour l'économie vu qu'elles désertent le rôle qu'elles devraient avoir de soutien aux entreprises et aux ménages via le crédit. Elles préfèrent jouer au loto sur les marchés financiers...

[pop03]

Au parlement de Strasbourg, l'intervention de Weber, Président du PPE ce matin est d'une arrogance incroyable. On ne peut à la fois parler de solidarités et d'amitiés entre les peuples, et donner des leçons à tout le monde, encore plus à la Grèce berceau de la démocratie.
Est on encore dans une union de nations égales, quand on voit Merkel, Schultz et Weber jouer les chefs d'orchestre, plutôt d'ailleurs les maîtres d'école ?
Si on les avaient traités pareil en 1945, après les millions de morts du régime des nazis allemands, que n'auraient ils gémis. Un peu de modestie cher eurocrate.

Je vous rejoins et je partage votre peine. Il y a une totale inégalité entre elles.
La PIB de la Grèce: 17 000 euros est largement supérieur à celui du Portugal 16 200, Rep tchèque 15 200, Slovaquie 13 400, Estonie 13 100, Lituanie 11 200, Lettonie 10 600, Pologne 10 500.
Le revenu médian mensuel des Grecs à 640 euros est largement supérieur à celui de la Slovaquie 561, Estonie 549 , Lettonie 434, Pologne 431, Lituanie 392.
Je ne parle même pas des avantages des retraités en Grèce: La part du PIB qu’un pays consacre à ses dépenses de pension est à 17,5% en Grèce bien plus généreuse que la France 15,2%, Portugal 14,8%, Pologne 11,1%, Rep Tchèque 9,9%, Slovaquie 8,4%, Lettonie 8,2%, Estonie 7,8%, Lituanie 7,7%.
Le taux de remplacement (la comparaison entre le niveau de rémunération d’une personne lorsqu’elle est active et le niveau de pension une fois qu’elle est à la retraite): Grèce 60% supérieur au Portugal 59%, Allemagne 57%, Rep Tchèque 56%, Estonie 50%, Lituanie 48%, Lettonie 44%.

Pour illustrer, la défiance de ses pays face aux grecs, je citerai cette serveuse de Bratislava (source AFP)
"C'est outrageant. Je refuse de payer leurs dettes s'ils gagnent des fortunes comparé à mon salaire".

Plus sérieusement, je n'ai pas de larmoiements sélectifs.

[ploumploum]

Je ne parle même pas des avantages des retraités en Grèce: La part du PIB qu’un pays consacre à ses dépenses de pension est à 17,5% en Grèce bien plus généreuse que la France 15,2%, Portugal 14,8%, Pologne 11,1%, Rep Tchèque 9,9%, Slovaquie 8,4%, Lettonie 8,2%, Estonie 7,8%, Lituanie 7,7%.

C'est sûr que lorsque le dénominateur est amputé de 25 % en une poignée d'années, le rapport Retraites/PIB s'avère être plus élevé qu'avant.

Parler de système généreux me semble donc exagéré.

[manudu83]

Les français sont apparemment à la manoeuvre à Athène depuis hier soir :

Optimism builds in Greece as French pitch in

Helena Smith Helena Smith
Over in Athens insiders are saying that French help in drawing up the country’s new reform proposal is proving invaluable.

Our correspondent Helena Smith reports.
Officials here are saying that all hope now rests with the French connection. Paris has dispatched a team of technocrats to help finance minister Euclid Tsakalotos draft the new proposal in an effort to ensure it is as convincing as can possibly be.

One insider says:

“It is being done all over again, measure by measure. They are offering invaluable assistance.”

Tsakalotos, who returned to Athens last night, will convene with prime minister Alexis Tsipras and other senior officials to discuss the new measures – a mix of biting taxes, swingeing cuts and administrative reforms.

At this point in time, the third bailout will allegedly be in the range of €52bn with Greece asking for the emergency aid to be disbursed over three years. The media here is also reporting that the IMF is pressing for the package to be higher, in the range of €60-€70bn.

Events have happened so fast, that Greeks have almost not had the opportunity to digest the news that after nearly six months of drama-filled negotiations they could soon be hit with a heavier austerity package than at any other time.



D'autre part pour la première fois Donald Tusk a mis clairement la pression à l'Allemagne, sous entendant que si échec il devait y avoir ce serait à cause de l'allemagne.

If Greece provides a realistic proposal, then “it will need to be matched by an equally realistic proposal on debt sustainability by the creditors”.

[manudu83]

L'aile gauche de syriza est apparemment très opposée aux propositions faites par Tsipras et c'est ça qui ralentirait la sortie des propositions grecques, parmi les options envisagées, un passage du plan avec les voix de l'opposition au niveau du parlement.

Dans les autres capitales européennes, les irlandais par la voix de leur ministre des finances se montrent optimistes (le grexit n'est pas l'option probable) et parle clairement de restructuration de la dette.

Les ministres luxembourgeois et neerlandais restent pour le moment intransigeant, alors que Malte semble adoucir sa position qui se rapproche de celle de l'Espagne (plan d'austérité de 10-12 milliards mais restructuration de la dette pour > 20%).

[manudu83]

Merkel :

“I have said that a classic haircut is out of the question for me and that hasn’t changed between yesterday and today.”

Petite inflexion ? : classic haircut non ! mais haircut possible ?

[Corondar]

L'aile gauche de syriza est apparemment très opposée aux propositions faites par Tsipras et c'est ça qui ralentirait la sortie des propositions grecques, parmi les options envisagées, un passage du plan avec les voix de l'opposition au niveau du parlement.

C'est vrai qu'on a tellement tendance à voir tout ça d'un point de vue français ou européen qu'on en oublie tout de même l'essentiel selon les critères politiques propres au paysage grec : en continuant à accréditer qu'il est prêt à des concessions avec la Troïka pour continuer le cercle vicieux de l'endettement (et donc l'enrichissement exclusif des créanciers pour les tenants de l'extrême gauche), Tsipras est en train de dangereusement glisser à droite.

[manudu83]

Schauble est sous pression pour la première fois :

GERMANY'S SCHAEUBLE SAYS DEBT SUSTAINABILITY IS NOT FEASIBLE WITHOUT A HAIRCUT, THINK THE IMF IS CORRECT IN SAYING THAT

Le FMI a raison quand il dit que la dette grecque n'est pas soutenable sans un rabais.

GERMANY'S SCHAEUBLE SAYS CANNOT BE A HAIRCUT BECAUSE IT WOULD INFRINGE SYSTEM OF EUROPEAN UNION so they are out

mais il ne peut y avoir de rabais car cela violerait les règle de l'union européenne donc ils vont sortir.