de vudeloin » Mar 29 Mai 2012 20:03
Sur la réforme électorale, il va sans dire qu'elle pourrait ne pas être sans impact sur la vie politique ibérique.
La question des Cortes actuels, c'est qu'ils sont élus sur la base d'une proportionnelle provinciale qui n'a de sens que dès lors que le nombre de sièges à pourvoir dépasse au moins les 8 députés.
Or, une grande partie des sièges est répartie entre des provinces élisant un faible nombre d'élus (de 1 sur Ceuta et Mellila à 6) et que le système bipartisan est de fait, favorisé.
On élit en effet 1 député pour Ceuta et Melilla (soit 2 au total)
2 députés pour Soria (total 2), 3 députés pour Huesca, Teruel, Avila, Palencia, Segovia, Zamora, Cuenca, Guadalajara (total 24 députés), 4 députés pour Burgos, Salamanca,Lleida, Albacete, Caceres, Lugo, Ourense, La RIoja, Araba/Alava (total 36 députés), 5 élus pour Huelva, Cantabria, Leon, Valladolid, Ciudad Real, Navarra, Castellon (total 35 élus), 6 élus pour Almeria, Cordoba, Jaen, Toledo, Girona, Tarragona, Badajoz, Gipuzkoa/Guipuzcoa (total 48 élus).
Nous avons donc 147 élus sur 300 dans des provinces où il faut, a priori, un minimum de 13 % des voix pour avoir une chance d'avoir un élu.
On notera d'ailleurs que, nonobstant le cas particulier de la province basque, de la Navarre et des trois provinces catalanes, les sièges de cette série de provinces sont raflés par les deux partis dominants : 84 élus PP, 47 élus PSOE lors des dernières élections.
Plus 7 CiU et 1 ERC en Catalunya, 5 Amaiur, 1 Nafarroa Bai et 2 PNV EAJ en Pais Vasco/Euzkadi.