A peine investi Président de la République (26 janvier), Alexander Van der Bellen évite de peu une crise politique.
Les partenaires de la grande coalition SPO-OVP (au pouvoir de manière ininterrompue depuis janvier 2007) ont affiché mi-janvier des divergences concernant l’économie et la politique migratoire.
Après des jours de négociations et alors que le
spectre d'élections anticipées a refait surface, SPO et OVP ont finalement conclu un nouvel accord pour maintenir la coalition gouvernementale.
Non sans opportunisme, c'est dans le programme du parti d'extrême droite FPÖ qu'ils ont abondamment pioché, espérant ainsi récupérer le vote de ses partisans.
Il comprend notamment :
Parmi les mesures les plus remarquables, figurent ainsi l'interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics, déjà banni de France et des Pays-Bas et le port d'un bracelet électronique pour les anciens djihadistes. Le gouvernement veut aussi renforcer les contrôles aux frontières pour limiter l'entrée des demandeurs d'asile.
Plus gênant pour ses voisins européens, l'Autriche veut réduire l'accès des travailleurs des pays de l'Est de l'Union à son marché du travail. Les Polonais ou Roumains ne pourraient obtenir un contrat de travail qu'au cas où aucun Autrichien ne serait en mesure de l'honorer.
Ou encore la mise en place d'un SMIC Ã 1500 euros.
A titre indicatif, dans les derniers sondages on a :
FPO (extrême-droite) : 29 à 33 %
(20,5 % en 2013)SPO (sociaux-démocrates) : 26 à 29 %
(26,8 %)
OVP (Conservateurs) : 19 Ã 25 %
(24 %)Die Grunen (Verts): 10 Ã 13 %
(12,4 %)NEOS (Libéraux) : 5 à 6 %
(5 %)http://www.lesechos.fr/industrie-servic ... 061594.php