de lacara » Mer 15 Fév 2012 15:38
La Grèce va sortir de l'Euro, ce n'est qu'une question de mois. Il y a fort à parier que d'autres suivront. L'"Europe du Nord" gardera probablement l'Euro, jusqu'à ce qu'un certain nombre d'entre eux se rendent compte que ceux qui n'y sont jamais rentrés, et notamment le RU qui pourtant avait été plus touchée par la crise, s'en sortent mieux (à l'heure actuelle, le RU emprunte moins cher que la France !). Il faut quand même rappeler que l'Euro nous avait été vendu comme une potion magique pour l'économie, l'emploi etc... On était plus dans l'incantation que dans l'analyse scientifique. La vérité est que l'Euro et l'UE sont dogmatiques. La Grèce, berceau de la civilisation européenne devait faire partie de tout cela, alors que tout le monde savait que ce pays n'y était pas éligible.
L'exemple récent de l'Argentine, dont la monnaie était adossée en Dollar (ce qui revenait à adopter cette monnaie), et qui a fini par faire faillite (pas uniquement pour cette raison évidemment), est étrangement éludé par les pro-euros. L'Argentine est aujourd'hui sur une pente ascendante sur le plan économique.
Si la politique monétaire et économique ne sont pas la même chose, il est cependant nécessaire que les deux soient cohérentes. En France, notre balance commerciale déficitaire a atteint un niveau record. Qui veut nous faire croire qu'on arrivera à inverser la tendance avec un Euro surévalué ?
La BCE est dirigée par l'Allemagne qui n'acceptera jamais un changement du rôle de la BCE. Sans sortir de l'Euro, la France est condamnée à la croissance molle ou à la récession, et à voir sa balance commerciale déficitaire battre record sur record ( ce qui se passe déjà depuis un certain temps).
Cependant, une telle sortie ne peut se faire qu'avec des finances assainies, histoire de rassurer tout le monde.
Ce qui est sûr, c'est que l'Europe ne peut pas continuer à être l'idiot de la mondialisation, avec sa monnaie forte alors que toutes les autres puissances dévaluent et sous-évaluent leur monnaie. Sans parler du proctionnisme des autres et de notre ouverture à tous les dumping.
En conclusion, ce que l'on peut dire, c'est qu'il n'y a pas de solution miracle. Qu'on aille vers le fédéralisme ou qu'on revienne aux souverainetés nationales, ce qui s'imposera à nous, c'est la mondialisation et sa concurrence forcennée et pour tout dire, bien souvent déloyale. L'occident a connu son apogée, elle est maintenant terminée. Quand on a atteint le sommet, on ne peut que redescendre, car il faut bien continuer à marcher.
Mais d'autres facteurs sont à prendre en compte si on veut avoir une vision au plus juste, et notamment la situation géopolitique internationale. Une attaque d'Israël contre l'Iran est en bonne voie, les services secrets britanniques et US ayant préparé et déclenché l'insurrection en Syrie pour affaiblir ce grand allié de l'Iran. Israël est aujourd'hui encerlé de pays hostiles, l'histoire semble écrite. Je m'arrête ici car c'est hors-sujet. Mais je voulais souligner ce sujet qui aurait tendance à ramener le problème de l'Euro à une moindre importance.