ploumploum a écrit:Pullo a écrit:Entre 2013 et 2017, la vraie nouveauté aura été la mutation (pourtant pas si imprévisible que ça...) de l'AfD. Le parti est passé de club d'économistes ordo-libéraux et eurosceptiques à vitrine électorale des néo-nazis. Pour la première fois depuis la fin du Troisième Reich, les héritiers idéologiques du NSDAP vont entrer dans le parlement national...
Et merci qui ?...
En attendant de tenir son discours sur une petite scène mobile couverte de posters, Riedelsdorf décrit le cheminement qui l'a amené à l’AfD : « Je suis conservateur dans l’âme. J’ai toujours voté CDU, jusqu’en 2005. Mais depuis Merkel, la CDU a cessé d’être un parti conservateur. En 2009, j’ai voté pour le parti libéral FDP. Et en 2013, je n’aurais pas voté s’il n’y avait pas eu l’AfD », résume-t-il.
« Quand elle est arrivée au pouvoir, personne ne savait que Merkel allait remodeler son parti pour l’orienter à gauche puis, aujourd’hui, vers les écologistes. Ce virage, on l’a pressenti lors de son premier gouvernement. Cela a commencé par le sauvetage de l’euro. Les gens ont voulu savoir si on allait payer les dettes des autres et Merkel a assuré que cela ne serait pas le cas. Or, depuis 2008, c’est ce que l’Allemagne fait », prétend Klaus Riedelsdorf, qui confond effacement de dettes et crédits et ne tient pas compte des milliards d’euros d’intérêts empochés par l’Allemagne.
« Pendant son deuxième mandat, Merkel a aussi menti au peuple. Elle a soutenu l’industrie nucléaire puis, à cause d’un réacteur qui a explosé à l’autre bout de la planète, elle a décidé en l’espace de quelques jours d’arrêter tous les réacteurs allemands. Elle n’a même pas fait ça par conviction. En réalité, c’était pour ne pas perdre les élections régionales face aux écologistes dans le Bade-Wurtemberg. Elle a mis en danger l’approvisionnement énergétique du pays. C’est complètement fou. D’autant que le climat ne se laisse pas influencer par l’homme ! », assène ce « logisticien » de métier, passé à la politique professionnelle.
Klaus Riedelsdorf l’assure : « Ce n’est pas en premier lieu à cause des réfugiés que j’ai rejoint l’AfD. C’est aussi pour des raisons morales. Aujourd’hui, on manipule nos enfants. Prenez la sexualisation précoce dans les livres scolaires. Dès l’école primaire, on présente la famille classique comme un modèle parmi d’autres et l’on parle de l’homosexualité ou de la famille recomposée comme de choses complètement normales. »
Et les réfugiés ? « C’est quand même le pompon que la chancelière allemande décide de ne pas fermer les frontières ! Ici, on en a accueilli un millier. Certains sont déjà repartis. On en voit dans la rue, mais ils sont peu nombreux. Comme ça, c’est OK pour moi. Le problème, c’est la masse affolante d'un million de réfugiés pour toute l’Allemagne. Et ce n’est pas fini. Moi, je lutte contre cela. Et je le fais pour ma petite fille de 4 ans. Je ne veux pas qu’elle soit obligée de porter le voile dans dix ou quinze ans », conclut-il d’un air lugubre.
Tous ces arguments sont à peu près ceux qu’il reprend quelques instants plus tard à la tribune. Son propos n’est pas tellement de dérouler le programme de son parti ou de détailler ses solutions. Il est là pour avertir et dénoncer la politique de l’ennemi public n° 1 de l’AfD : la chancelière conservatrice et ses alliés sociaux-démocrates.
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