Elections communales d'octobre 2012 en Belgique

[Jean-Philippe]

Je n'ai pas trouvé de bilan par parti, mais j'ai lu que la NV-A avait obtenu le quart des conseillers en Flandre.

Les chrétiens-démocrates flamands restent premiers uniquement au Limbourg et en Flandre occidentale, avec plus de 27%. Le sp.a et l'Open Vld se disputent la troisième place du podium des provinciales avec des scores entre 10 et 19%.

http://www.7sur7.be/7s7/fr/14836/Elections-2012/article/detail/1516809/2012/10/14/Un-quart-des-conseillers-provinciaux-de-Flandre-a-la-N-VA.dhtml

[vudeloin]

A dire vrai, les alliances à géométrie variable sont quand même un problème en Belgique...
Ensuite, les contradictions politiques ne sont peut être pas assez fortes entre partis habitués aux compromis (depuis que je suis un tant soit peu la vie politique en Europe, j'ai toujours entendu parler de gouvernements de coalition en Belgique, souvent constitués après d'âpres négociations sur tel ou tel poste) pour éviter le processus.

Quant à la question sur le devenir de la gauche belge, qu'il s'agit du PTB comme de ce qui reste du PCB et qui figure en général sur les listes "Gauches communes" ou, à Liège, sur la liste "Vega", j'ai bien l'impression que nous ne sommes qu'au début d'une évolution qui pourrait fort bien s'apparenter à celle du SP néerlandais.

Certes le PCB n'a plus l'influence qu'il avait à la Libération, quand ses députés criaient "Vive la République" au Parlement, comme pour signifier congé au Roi, qui n'avait pas vraiment résisté à l'occupant allemand, et la perte de ses derniers élus, dans les années 80, lui a beaucoup coûté ; certes le PTB n'a longtemps été qu'un parti d'extrême gauche à l'existence à peu près inconcevable passé l'ère Deng Xiaoping mais les tensions de la société belge (Bruxelles de mon point de vue est l'une des villes européennes où le spectacle des inégalités sociales et de revenus est le plus insupportable) sont suffisantes pour que ces mouvements aient, peut être, une perspective positive devant eux.

Quant aux maux dont souffre le pays, il faudra sans doute quelques années pour l'en sortir.

[vudeloin]

Lorsque les Belges ont voté pour leurs bourgmestres et échevins, ils ont également renouvelé leurs conseils provinciaux.

Il importe donc, avec ce message de produire une petite analyse de la situation des différents scrutins provinciaux.

En Wallonie, les cinq provinces ont voté comme suit.

Pour motiver les différences de représentation, parfois, visibles entre partis, on rappellera que les sièges de chaque conseil provincial sont attribués par arrondissement de chaque province.

Dans le Brabant wallon, on dénombrait 273 589 inscrits (au lieu de 258 702 en 2006).
244 970 électeurs ont émis un vote dans les urnes brabançonnes, soit 89,54 % du corps électoral et 229 138 ont exprimé un choix.

En 2006, on avait relevé 226 132 suffrages.

Le Mouvement Réformateur (libéraux) arrive en tête avec 97 255 voix, soit 42,44 % et emporte 17 des sièges de l'assemblée provinciale.

Il devance le PS, avec 39 707 voix, soit 17,33 %, qui doit se contenter de 7 élus dans l'assemblée provinciale.
Le PS perd près de 6 000 voix sur le scrutin 2006 où il dépassait les 20 %.

Ecolo parvient en troisième position avec 37 323 voix, soit 16,29 % des suffrages, talonnant donc pratiquement le PS et gagnant 3 000 suffrages sur 2006.
Il y aura 6 élus Ecolo dans le conseil provincial.

Enfin, le CdH est quatrième avec 28 101 voix, soit 12,26 %, en baisse de 8 000 voix sur 2006, le parti décrochant 4 élus au conseil provincial.

Fédéralistes et Démocrates Francophones obtient 10 964 voix et 4,78 %, une performance permettant de disposer de 2 élus au conseil provincial.

Les autres partis n'ont pas d'élus.

Les Pirates font 5 984 voix (2,61 %), le Rattachement Wallonie France 2 862 voix (1,25 %), le parti Belgique Unie 2 844 voix (1,24 %), le PTB 2 028 voix (0,89 %), le Mouvement pour la Liberté et la Démocratie (droite) 845 voix (0,37 %), le parti de droite extrême Démocratie nationale 747 voix (0,33 %) et le Rassemblement Wallon, qui n'est plus ce qu'il fut, 478 voix (0,21 %).

Dans la province du Hainaut, on comptait 907 425 inscrits (882 158 en 2006).
798 602 électeurs, soit 88,01 %, sont venus aux bureaux de vote.
Et on a compté 709 854 exprimés, en baisse de plus de 20 000 suffrages sur 2006.

Le PS arrive en tête avec 281 678 voix (39,68 %) progressant de 11 000 suffrages sur la précédente élection. Il aura 30 élus au conseil provincial.

Il devance le Mouvement Réformateur, 164 503 voix (23,17 %), en légère baisse en pourcentage (environ 0,1 %) et qui obtient 16 élus au conseil provincial.

Le CdH est troisième avec 102 148 voix (14,39 %), perdant 18 000 suffrages et 2 % sur 2006, et disposant désormais de 6 élus au conseil provincial.

Ecolo prend la quatrième place avec 77 214 voix (10,88 %), reconduisant son pourcentage de 2006 et obtenant 4 élus au conseil provincial.

Aucun autre parti n'obtient d'élus.

Le PTB réalise 17 873 voix (2,52 %), devant le FDF, 16 423 voix (2,31 %), le FN belge, 12 699 voix (1,79 %, ayant perdu plus des deux tiers de ses voix 2006), le Rattachement Wallonie France 9 740 voix (1,37 %), le parti d'extrême droite de la Fédération des nationalistes Wallons 9 349 voix (1,32 %), le Rassemblement Wallon 5 830 voix (0,82 %), le Parti pirate 5 282 voix (0,74 %), Belgique Unie 2 310 voix (0,33 %), le mouvement d'extrême droite Nation 1 415 voix (0,20 %), le Front de gauche 1 128 voix (0,16 %), Front des Gauches 986 voix (0,14 %), le parti d'extrême droite Nouvelle Wallonie Alternative 645 voix (0,09 %) et Démocratie Nationale 631 voix (0,08 %).


Dans la province de Liège, on comptait 760 371 inscrits et l'on a dénombré 654 049 votants, soit 86,02 %, pourcentage en baisse de cinq points sur 2006.

Le nombre de suffrages valides est de 593 865, en baisse de près de 17 500 suffrages sur 2006.

Le PS arrive en tête avec 195 620 voix (32,94 %), avec son appendice germanophone du SP, et capitalise 21 élus.

Le Mouvement Réformateur est deuxième avec 159 781 voix (26,90 %), avec son appendice du PFF, obtenant 17 élus.

Le CdH est troisième, rassemblant 91 910 voix (15,48 %) avec son allié germanophone du CSP et décroche 8 élus.

Ecolo, avec 87 634 voix (14,76 %), arrive ensuite, décrochant 8 élus également.

Le PTB, avec 27 970 voix (4,71 %) entre au conseil provincial avec deux élus.
Il quadruple le nombre de ses voix 2006.

Les autres partis n'ont pas d'élus.

Le FDF obtient 10 178 voix (1,72 %), le Rattachement Wallonie France 8 987 voix (1,51 %), le Parti des Pensionnés 6 242 voix (1,05 %), le mouvement PourHuy 1 667 voix (0,28 %), le Parti Pirate 1 250 voix (0,21 %), le parti régionaliste Nouvel Elan Wallon 1 208 voix (0,20 %), le GPS 676 voix (0,11 %), le Mouvement Socialiste Plus 412 voix (0,07 %) et le MLD 310 voix (0,05 %).

Dans la Province de Luxembourg, plus rurale et qui couvre notamment l'Ardenne belge, on comptait 196 813 inscrits.

Il y a eu 179 975 votants, soit 91,44 % et 163 069 exprimés.

Le CdH est en tête avec 56 987 voix (34,95 %) et décroche 14 élus au conseil provincial.

Il devance le Mouvement Réformateur avec 42 490 voix (26,06 %) en baisse de 4 000 voix et près de 3 %, qui obtiennent 11 élus.

Le PS prend la troisième place avec 37 554 voix (23,03 %), perdant plus de 2,5 % sur 2006 et 4 000 suffrages. Il obtient 10 élus.

Enfin, Ecolo réalise 18 885 voix (11,58 %) et obtient 2 élus sur les arrondissements d'Arlon et de Virton (pays gaumais).

Les autres partis n'ont pas d'élus.

Le FDF obtient 3 085 voix (1,89 %), le RWF 1 693 voix (1,04 %), le PTB 984 voix (0,60 %), la Fédération des Nationalistes Wallons 986 voix (0,60 %) et Belgique Unie 405 voix (0,25 %).

Enfin, dans la province de Namur, on comptait 358 433 inscrits.

Nous avons eu 317 984 votants (88,72 %) et 289 327 exprimés, le nombre des suffrages baissant d'un peu moins de 500 sur le scrutin 2006.

Le Mouvement Réformateur prend la première place au PS avec 86 179 voix (29,79 %), progressant de 4 700 voix sur 2006, obtenant du coup 13 élus.

Le PS est second avec 80 480 voix (27,82 %), en recul de près de 3 000 voix et de près d'un pour cent sur 2006. Il obtient 12 élus.

Le CdH prend la troisième place avec 57 490 voix (19,87 %) passant sous la barre des 20 % et conservant 8 élus.

Ecolo, avec 40 433 voix (13,97 %) reste bien présent dans le paysage politique namurois et obtient 4 élus.

Les autres partis n'ont pas d'élus.

Le FDF réunit 7 112 voix (2,46 %), le PTB 6 077 voix (2,10 %), le RWF 5 155 voix (1,78 %), le Parti Pirate 3 338 (1,15 %), la liste LEPEN 2 331 voix (0,81 %), DN 442 voix (0,15 %) et NWA 290 voix (0,10 %).

Comme on l'aura constaté, l'extrême droite wallonne a été quelque peu marginalisée, perdant notamment ses élus provinciaux et municipaux.

Au total sur 1 985 253 suffrages validés, on se retrouve avec la situation suivante

PS 635 039 voix (31,99 %), 80 élus
MR 550 208 voix (27,71 %) 74 élus
CdH 336 636 voix (16,96 %), 40 élus
Ecolo 261 489 voix (13,17 %), 24 élus
PTB 54 932 voix (2,77 %), 2 élus
FDF 47 762 voix (2,41 %) 2 élus

Les autres forces n'ont pas d'élus mais on pourra relever les voix du Parti Pirate (15 854, soit 0,80 %) et plus encore, ceux des rattachistes du RWF (28 437, soit 1,43 %).

Quant aux différentes chapelles et scissions du Front National belge, elles réunissent 29 845 voix (1,50 %).

[vudeloin]

Pour compléter l'information de tous sur le vote des conseils provinciaux, un petit plus sur les tendances dégagées dans les différents arrondissements et cantons des provinces wallonnes.

Dans la province du Brabant Wallon, où ne figure que le seul arrondissement de Nivelles, le succès du Mouvement réformateur s'est notamment construit dans le canton de Genappe, district de Wavre, où le parti a dépassé cette année les 50 % des voix, gagnant huit points sur le scrutin de 2006.
Le score de ce canton est désormais plus élevé que celui atteint sur le canton de Wavre lui même, fief historique du MR.

Dans la province de Hainaut, le PS est en tête dans l'arrondissement d'Ath (où il frise les 44 %), malgré un score élevé du MR dans le canton de Frasnes lez Anvaing ; dans l'arrondissement de Charleroi (où il frise les 41 % en gagnant cinq points sur l'élection précédente), performance notamment portée par la cité carolo ; dans l'arrondissement de Mons (où il dépasse les 46,5 % et gagne plus de trois points et demi sur 2006).

Le PS obtient 45,5 % des votes dans le district de Mons, où le Front National (8,68 % en 2006) disparaît tandis que le PTB (5,16 %) réalise une bonne performance.

Le PS, avec 35,5 %, domine également dans l'arrondissement de Soignies, où son score est porté par le district de La Louvière (près de 45 % des voix), tandis que l'extrême droite recule (le FN avait obtenu 10,56 % en 2006, les FNW ne retrouvent plus que 5,66 % en 2012) et que le PTB enregistre une hausse de son influence, avec 5,99 %, dans un secteur ouvrier où il avait déjà obtenu 4,59 % en 2006.

Le district de Soignies choisit le MR, notamment sur le canton d'Enghien où le MR arrive premier, devant le CdH.

Le PS est également premier dans l'arrondissement de Thuin (35,4 %) et doit cette position au canton de Binche (où il dépasse les 50 %), les cantons de Thuin et Beaumont préférant le vote en faveur du MR, celui de Merbes le Château le CdH et le canton de Chimay donnant, lui, la majorité absolue au MR.

Enfin, l'arrondissement de Tournai reste PS mais avec une avance réduite face au MR, le PS passant de 36,7 à 34,2 % et le MR de 25,5 à 26,4 %.

Bien évidemment, le PS emporte les cantons d'Antoing (46,7 %), Estaimpuis (43,4 % au lieu de 35,9 %, canton où il creuse l'écart au détriment du CdH qui chute de quinze points), Peruwelz (40,5 %) et Tournai (35,8 %, où le PS ne dispose plus que de quatre points et demi d'avance sur le MR).

Le MR emporte largement le canton de Celles Lez Tournai (40,4 %, face à un PS à 26,7 % qui perd près de sept points sur 2006), moins nettement le canton de Leuze en Hainaut (31,7 % et un point d'avance sur un PS en recul comme lui).

Le CdH emporte le canton de Comines Warneton, villes frontalières de la France ayant d'ailleurs leur équivalent dans le département du Nord, avec 32,9 %, reprenant la première place au MR qui perd quatre points à 31,6 %.
Les chrétiens démocrates reprennent aussi Mouscron, a vec 35 %, devançant le PS, en tête en 2006 avec 30,1 % et aujourd'hui à 28,5 %.

Dans la province de Liège, le PS emporte l'arrondissement de Huy (34,1 %), notamment grâce à sa performance dans le canton de Huy où il atteint 39,3 % et le parti Ecolo 26,8 %.
Le PS est devancé par le MR et Ecolo dans le canton rural de Ferrières.

Le PS emporte également l'arrondissement de Liège, avec 38 % des voix, figurant en tête dans quatre districts sur cinq (Liège, Saint Nicolas, Seraing et Visé), laissant au MR le seul district de Fléron.

A noter que, comme aux municipales, le PTB obtient des scores élevés à Seraing (13,3 % en hausse de dix points sur 2006, ce qui conduit le PS sous la majorité absolue) et à Herstal (15,1 %).
Dans ce canton, le PTB prend même la deuxième place.

Succès par contre du MR dans l'arrondissement de Verviers, qui abrite la population germanophone du pays et qui donne 34,6 % des voix au parti, le PS étant même relégué en quatrième position dans le canton de Saint Vith avec moins de 11 % des voix.
Pire encore, il n'obtient que 8,4 % des votes dans le canton de Malmédy
Enfin, le PS garde la tête dans l'arrondissement de Waremme avec 36,3 % des suffrages.

Dans la rurale province de Luxembourg, où le CdH est arrivé en tête, les données sont un peu différentes de nos trois premières provinces.

Les démocrates chrétiens l'emportent dans les arrondissements d'Arlon, Bastogne (très largement au dessus des 40 % dans ce cas), Marche en Famenne et Virton.
Seul l'arrondissement de Neufchâteau est fidèle au MR.

Le PS est deuxième sur Arlon, et garde cette place pour 95 voix sur l'arrondissement de Marche en Famenne et pour 91 voix, la prend au MR sur celui de Virton.

Le PS se retrouve par ailleurs avec moins de 12 % des suffrages sur l'arrondissement de Bastogne.

Reste le cas de la province perdue par le PS, celle de Namur.

La situation est ténue : le PS avait devancé le MR de 1 858 voix sur la province en 2006 et il perd, cette année, de 5 699 suffrages, perdant près de 3 000 voix quand les libéraux en gagnent 4 700.

Le MR confirme sa domination sur l'arrondissement de Dinant (39 % des voix), et creuse un peu l'écart sur le PS (9 500 voix au lieu de 8 500 environ).
Le MR inverse le rapport des forces sur l'arrondissement de Philippeville.
Il y passe de 30,5 à 32,8 % des voix quand le PS passe de 32,4 à 28,1 %.

En voix, l'avance 2006 du PS (791 suffrages) est devenue un retard de 1 924 voix, soit un glissement d'environ 2 700 électeurs dans cet arrondissement d'un peu plus de 50 000 inscrits.

Le PS reste donc devant dans l'arrondissement de Namur avec 28,9 % des voix mais sa position s'effrite, l'avance de 2006 (9 651 voix) se réduisant (5 707 voix cette année).

Dans un prochain message, résultats et commentaires sur les provinces flamandes.

[vudeloin]

Comme je l'avais indiqué dans un message précédent, voici un message sur les résultats des élections provinciales en Flandre, de la même manière que nous avons pu traiter de ce scrutin en Wallonie.

La Flandre comprend également cinq provinces : Flandre occidentale (West Vlaanderen), Flandre orientale (Oost Vlaanderen), Anvers (Antwerp), Limbourg (Limburg) et Brabant Wallon (Vlaams Brabant).

A pourvoir : 72 sièges en Flandre orientale, autant en Flandre occidentale, de même que dans la province d'Anvers, 63 élus dans le Limbourg et 72 élus dans le Brabant wallon, ce qui donne donc 351 sièges.

Commençons par le Limbourg.

Dans cette province jumelle du Limburg néerlandais (Maastricht, Den Bosch), nous avons les résultats suivants

CDV (démocrates chrétiens) 148 731 voix, 27,49 %, 18 élus
NVA (flamands autonomistes) 141 140 voix, 26,09 %, 17 élus
SP.a – Groen (socialistes flamands & Verts) 108 748 voix, 20,10 %, 13 élus
Open VLD (libéraux) 76 435 voix, 14,13 %, 9 élus
Vlaams Belang (extrême droite flamande) 49 061 voix, 9,07 %, 6 élus

PvdA (branche locale du PTB) 11 650 voix, 2,15 %, pas d'élu
Sterk Limburg 1 847 voix, 0,34 %
Volu!T 1 801 voix, 0,33 %
Genk Anders 1 538 voix, 0,28 %
Swadhisthana 109 voix, 0,02 %.

Lors du scrutin précédent (2006), la liste unique CDV/NVA avait obtenu 26 élus, la liste socialiste 20, les libéraux 15 et le Belang 14.

Par arrondissement et district, la N – VA arrive en tête sur Beringen (plus de 31 %), Hasselt (29,7 %) et Tongeren (Tongres) (26,8 %).
Le CD & V est premier sur Neerpelt (32,4 %), Peer (30,7 %), Genk (39,6 %) et Maasmechelen (Malines sur Meuse) (28,5 %).
Enfin, le SP.a est en tête sur le district de Sint Truiden (Saint Trond) (25,6 %).

Dans la province du Brabant Flamand, nous avons eu les résultats suivants

N – VA 177 202 voix, 25,77 %, 19 élus
CDV 133 795 voix, 19,46 %, 15 élus
Open VLD 115 291 voix, 16,77 %, 13 élus
SP.a 82 897 voix, 12,06 %, 8 élus
Groen 66 038 voix, 9,60 %, 7 élus
UF (union des francophones, qui en fait, regroupe des candidats venus du CDH, du MR, du PS et du FDF) 48 920 voix, 7,11 %, 5 élus
Vlaams Belang 46 128 voix, 6,71 %, 5 élus.

PvdA 8 370 voix, 1,22 %, pas d'élu
Belgique Unie 5 708 voix, 0,83 %
Piraten 3 068 voix, 0,45 %
VCD 176 voix, 0,03 %

En 2006, les socialistes avaient 14 élus, les libéraux 17, les écologistes 7, l'UF 6 élus, le Belang 15 et la liste N – VA /CDV 25.

La N – VA est en tête dans l'ensemble des districts du Brabant wallon comme Halle (Hal) (27,4 %), Vilvoorde (25 %), Leuven (Louvain) (25,9 %) et Diest (25,9 %).
Le CD & V est en tête sur Tienen (Tirlemont en français) avec 23,1 % des voix.

Dans la province d'Anvers, la N – VA arrive largement en tête, comme pour le conseil municipal de la ville.

N – VA 396 698 voix, 35,89 %, 27 élus
CDV 185 239 voix, 16,76 %, 13 élus
SP.a 141 759 voix, 12,83 %, 10 élus
Vlaams Belang 120 041 voix, 10,41 %, 7 élus
Open VLD 111 743 voix, 10,11 %, 7 élus
Groen 102 414 voix, 9,27 %, 6 élus
PvdA 37 380 voix, 3,38 %, 2 élus

Pirates 5 490 voix, 0,5 %
ETA 1 422 voix, 0,13 %
SAMBA 1 222 voix, 0,11 %
De Vrije Keizers 1 034 voix, 0,09 %
Belgique Unie 832 voix, 0,08 %

Lors du scrutin 2006, le Belang était en tête avec 25 élus, devant l'alliance CDV – N -VA, 23 élus, le SP 18 élus, les Libéraux du VLD 14, Groen 4.

Le succès de la N – VA est général dans l'ensemble des districts de la province : Kapellen (40,2 %), Turnhout (36,8 %), Herentals (34,6 %), Lier (Lierre) (34,10 %), Mechelen (Malines) (28,5 %), Boom (39,3 %), Antwerp (Anvers) (34,7 %).

En Flandre orientale, les résultats sont les suivants

N – VA 252 466 voix, 26,11 %, 21 élus
CDV 191 284 voix, 19,78 %, 15 élus
Open VLD 186 914 voix, 19,33 %, 13 élus
SP.a 122 761 voix, 12,70 %, 9 élus
Vlaams Belang 89 860 voix, 9,29 %, 6 élus
Groen 87 380 voix, 9,04 %, 6 élus

PvdA 16 757 voix, 1,73 %, 0 élus
Piraten 11 511 voix, 1,19 %
Respect 3 593 voix, 0,37 %
Rood ! 1 661 voix, 0,17 %
Belgique Unie 1 023 voix, 0,11 %
Lijst Lijst 453 voix, 0,05 %
Conge 442 voix, 0,05 %
LEF 379 voix, 0,04 %
Solidar 362 voix, 0,04 %.

En 2006, la liste commune CDV – N – VA avait obtenu 25 sièges, le Belang 20, les Libéraux 22, les socialistes 13, Groen 3.

La N – VA emporte la majorité dans trois districts de la province : Aalst (Alost) avec 32,2 %, Dendermonde (Termonde) avec 27,3 %, Sint Niklaas (Saint Nicolas) avec 31,9 %.
Le CD & V l'emporte sur le district d'Eeklo (26 %) et celui de Deinze (25,8 %).
Le PS est arrivé en tête sur Gand (22,4 %) tandis que l'Open VLD est arrivé premier sur Geraardsbergen (Grammont) avec 25,7 % et Oudenaarde (Audenarde) avec 27,4 %.
A noter que la liste Groen a obtenu ses trois élus sur le district de Gand où elle a dépassé les 15 % des voix.

Enfin, en Flandre occidentale, nous avons les résultats suivants

CDV 218 204 voix, 27,58 %, 21 élus
N – VA 200 171 voix, 25,30 %, 20 élus
SP.a 124 857 voix, 15,78 %, 12 élus
Open VLD 105 798 voix, 13,37 %, 10 élus
Vlaams Belang 60 995 voix, 7,71 %, 5 élus
Groen 59 121 voix, 7,47 %, 4 élus

PvdA 10 288 voix, 1,30 %
Piraten 8 643 voix, 1,09 %
VCD 1 126 voix, 0,14 %
Belgique Unie 868 voix, 0,11 %
Rood ! 822 voix, 0,10 %
Vital 223 voix, 0,03 %

En 2006, la liste CDV avait obtenu 36 élus, les socialistes 18, les libéraux 14, le Belang 14, les Groen 2.

La N – VA est en tête sur Brugge (Bruges) avec 26,8 %, sur Oostende (Ostende) 25,5 %, Roeselare (Roulers) 29,8 %.
Le CD & V arrive en tête sur Veurne - Diksmuide (Furnes - Dixmude) avec 28,3 %, Ieper (Ypres) avec 33,2 %, Tielt avec 38,2 % et Kortrijk (Courtrai) avec 31,4 %.

Sur l'ensemble des cinq provinces flamandes, nous avions donc en 2006 une situation ainsi décrite

Socialistes 83 sièges, Verts 16 sièges
Union des Francophones 6 sièges
Open VLD 82 sièges, CD & V 36 élus, CD & V – N – VA 99 élus
Vlaams Belang 88 élus.

Et nous avons aujourd'hui

PvdA 2 élus, Socialistes 52 élus, Verts 23 élus (avec une petite différence pour le partage entre les deux partis sur le Limbourg)
Union des Francophones 5 élus
Open VLD 52 élus, CD & V 81 élus, N – VA 104 élus
Vlaams Belang 29 élus.

Pour ce qui concerne les différentes listes n'ayant pas obtenu d'élus, on indiquera de suite certains détails.

Rood ! Est un parti fondé par d'anciens communistes flamands, qui n'ont donc présenté que deux listes aux régionales et quelques unes aux communales.
Ainsi, la liste du parti a obtenu 1 % des voix à Anvers (2 756 voix), et la même performance à Gand (1 561 voix), un score qui a d'ailleurs privé le Parti du Travail, si les deux listes avaient été unies, d'une représentation au conseil municipal de cette ville.

Les VCD (Vrije Christen Democraten ou Vrais Démocrates Chrétiens) sont un petit parti de droite.

Solide signifie Sociaux Libéraux Démocrates, ce qui doit en faire un parti de centre gauche.

Les autres listes n'ont pas de sensibilité tout à fait apparente.

Quant au total des voix sur l'ensemble de la Flandre, nous arrivons aux données suivantes, sur 4 092 251 exprimés :

PvdA 84 445 voix, soit 2,06 %
Rood ! 2 483 voix, soit 0,06 %
SP.a 472 274 voix, soit 11,54 %
SP.a + Groen 108 748 voix, soit 2,66 %
Groen 314 953 voix, soit 7,70 %
Solide 362 voix, soit 0,01 %
UF 48 920 voix, soit 1,19 %

Open VLD 596 181 voix, soit 14,57 %
CD & V 877 253 voix, soit 21,44 %
N – VA 1 167 677 voix, soit 28,53 %
VCD 1 302 voix, soit 0,03 %

Vlaams Belang 366 085 voix, soit 8,95 %.

Belgique Unie 8 431 voix, soit 0,21 %
Piraten 28 712 voix, soit 0,70 %
Partis divers 14 425 voix, soit 0,35 %

Le paysage politique flamand est donc net : un quart de votes à gauche, en supposant que les Groen soient de gauche, un gros quart de flamingants partisans de la Confédération belge et plutôt de droite, un gros tiers de votes au centre droit favorables au maintien de l'actuelle Belgique et un dixième à l'extrême droite.

Rien à voir avec la Wallonie, c'est assez clair.

[vudeloin]

Si on s'arrête quelques instants aux résultats des élections communales dans les provinces flamandes, outre le cas d'Anvers qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive, on peut constater aussi un certain nombre de faits intéressants pour le devenir du pays flamand comme de la Belgique en général.

Dans la province de Limburg, la ville de Genk a reconduit son maire CD & V avec un pourcentage de 41 % des votes qui lui donne 18 sièges sur 39, avec la nécessité de passer alliance pour gouverner les affaires locales.
Le Belang passe de 6 à 3 élus, l'Open VLD de 2 à 1, une liste PRO Genk, opposition locale, passe de 10 à 7 et deux partis font leur trou.
D'une part la N – VA, jusque là alliée du CD & V, qui disposera de 7 élus et d'autre part, le PvdA, qui passe de 1 à 3 élus au conseil communal.

Sur la ville de Lommel, le maire sortant, proche du PS, est reconduit en tête avec 15 élus sur 31 comme lors du précédent scrutin, mais la poussée en faveur de la N – VA (6 élus), pourrait changer la donne en cas d'alliance avec le CD & V (7 sièges) et Open VLD (2 élus).
A noter que le Belang, avec moins de 4 %, est sorti de ce conseil communal.

A Beringen, c'est la bouteille à l'encre.
Lors du précédent scrutin, CD & V était arrivé devant la liste du PS avec 93 voix d'avance (chaque parti aux alentours de 31,5 – 32 %), avec un Belang en grande forme à 24 % et 8 élus.
Cette fois ci, la liste PS est devant pour … 2 voix (7 602 voix contre 7 600) et c'est la N – VA qui arrive troisième avec 7 156 voix.
Les trois listes ont chacune dix élus et le Belang, en chute à 12,2 %, ne retrouve que quatre élus.

Situation quelque peu modifiée sur Hasselt, véritable capitale du Limburg.

La liste sortante avait la majorité absolue au conseil communal avec 22 élus, contre 10 élus CD & V/ N – VA, 5 Belang et 4 Open VLD.

Cette fois ci, elle obtient 33 % des voix au lieu de 48,3 % et se retrouve avec 15 élus, la N – VA poussant à 25,5 % et 11 élus, devant le CD & V, 22,7 % et 10 élus.
Une liste Verts et Libéraux obtient 4 élus et le Belang n'a plus qu'un siège.

Sur Tongeren (Tongres), la coalition VLD – CD & V présidant aux affaires locales devra trouver un troisième partenaire puisque des 18 élus sortants (et 60 % des voix lors du dernier scrutin), leur score est passé à 40 % et le nombre des élus à 14
Le PS est stable à 9 élus, le Belang réduit à un siège et la N – VA s'invite dans le paysage local avec 6 élus, un Vert complétant la liste.

A Sint Truiden (Saint Trond), le CD & V dominait avec 12 élus sur 33, devant les Libéraux (7 élus) et la liste du Maire (10 élus, probablement socialistes en majorité), le complément étant assuré par un Belang disposant de 4 élus et de 14,5 % des voix.

Cette fois, le CD & V arrive en tête avec 10 élus et 27,5 %, devant le PS, 9 élus et 25 %, la N – VA, 7 élus et 18,8 %, et Open VLD 18,5 % et 7 élus.
Le Belang est sorti du conseil municipal en chutant sous les 5 %.

Enfin, à Maasmechelen (Malines sur Meuse), une liste CD & V/N – VA avait emporté 11 sièges lors du précédent scrutin, devant les Libéraux de l'Open VLD (10 élus), les socialistes alliés aux écologistes (8 élus) et le Belang (4 élus).

Cette fois, le CD & V seul obtient 11 élus, devant les Libéraux (9 élus), les socialistes (7 élus), la N – VA (5 élus), le Belang s'affaissant avec un seul élu.

Dans le Brabant Flamand, la liste de la N – VA arrive en tête sur Halle (Hal), en obtenant 12 des 33 élus du conseil communal.
Le CD & V se retrouve avec 9 élus (12 sur la liste commune avec la N – VA en 2006), le SP avec 6 élus (stable mais avec une perte en pourcentage), le VLD avec 3 élus (- 2), Belang 1 élu (- 5), UF 1 élu et Groen 1 élu (sans changement).

Une bonne illustration de l'influence de la N – VA dont l'électorat vient de tous les bords, étant constitué autant chez les libéraux, que les socialistes ou l'extrême droite et les démocrates chrétiens.

A Leuven (Louvain), le vote a donné d'intéressantes indications.
La ville universitaire était plutôt une exception à gauche, son conseil municipal sortant, fort de 45 membres, comprenant en effet 19 socialistes, 4 écologistes, 4 libéraux, 13 chrétiens démocrates et N – VA et 5 Belang.

Modification à gauche, avec un recul du PS (de 38 à 31,4 %), passant de 19 à 16 sièges.
Progrès des Groen qui, en atteignant 15 % des votes, obtiennent 7 élus.

Et cartes rebattues à droite et au centre avec la N – VA à 19 % et 9 élus, juste devant les démocrates chrétiens (9 élus également avec 18,5 %) et les libéraux (moins de 8 % et 3 élus).
Enfin le Belang passe de 11,6 à 3,7 % et ne conserve qu'un seul élu.

Vilvoorde, ville restée connue pour le fameux conflit social chez Renault, avait voté en 2006 pour un conseil communal ainsi composé : 9 démocrates chrétiens et N – VA, 8 Belang, 7 Libéraux, 6 Socialistes et écologistes, 3 élus du PS francophone alliés au FDF.

Cette fois ci, c'est la liste socialiste – écologiste qui vient en tête avec près du quart des voix et 10 élus, devant la N – VA, 16 % et 6 élus, les libéraux, 15,9 % et 6 élus, les chrétiens démocrates, 13,3 % et 5 élus, l'Union des francophones 3 élus, une liste intitulée « Vilvocraten » 3 élus et, enfin, le Belang qui ne conserve que 2 mandats.

Du côté des bières, notons qu'Affligem a replacé en tête la liste du maire démocrate chrétien de la cité, incertitudes à Grimbergen où la liste démocrate chrétienne en tête ne dispose que de 8 sièges sur 33 et de 20 % des voix, devant une liste divers droite qui a obtenu 6 élus, qui ne sont que les anciens candidats du Belang ; large succès (52 %) à Hoegaarden de la liste démocrate chrétienne qui détient 11 des 17 mandats locaux, la N – VA obtenant deux élus pris au PS et aux libéraux de l'Open VLD.

La suite au prochain numéro...

[vudeloin]

Un petit tour en province d'Anvers maintenant.

Dans la ville de Geel, la N – VA arrive en tête avec 36,6 % des voix et gagne 14 des 33 sièges du conseil communal.
Elle réduit à 30,7 % et 11 élus le CD & V, qui disposait jusque là de la majorité absolue.
En six ans, les démocrates chrétiens perdent 4 729 voix, les socialistes 493, le Belang 1 791, les libéraux 1 189.
Et les autonomistes flahutes progressent de 8 767 suffrages !

A Herentals, match nul entre PS, CD & V et N – VA, tous pourvus de 8 élus au conseil communal.

Kapellen, avec 14 sièges sur 29, reste fidèle aux Libéraux de l'Open VLD, mais le parti perd deux sièges sur 2006, et la N – VA obtient 8 élus, là où une liste unie avec le CD & V n'en donnait que quatre pour les deux partis.
Nouvelle chute du Belang, passant de 6 à un élu, et perdant au passage les deux tiers de ses voix.

La N – VA s'installe également en tête à Lier (Lierre), avec 32 % des voix et 12 élus sur 31, étant désormais fondée à revendiquer le maïorat.

D'autant que la liste de la bourgmestre sortante, libérale, arrive troisième du scrutin derrière les socialistes.

Sur Mechelen (Malines, ville de 80 000 habitants), la liste du maire (libéraux et écologistes) arrive en tête avec 16 élus sur 43 (au lieu de 14 sur 41), en gagnant même près de 2 000 voix sur le scrutin 2006.
Mais la N – VA pousse là aussi en réalisant 23,2 % et en obtenant 11 élus au conseil communal.
Les socialistes (8 élus), les démocrates chrétiens (5 élus) et le Belang (3 élus) complètent le conseil communal.
Si le PS est stable en sièges, le Belang en perd 8.

Sur Turnhout, poussée de la N – VA.
En 2006, les autonomistes avaient obtenu 4,4 % et n'étaient pas entrés au conseil communal.
Cette année, ils arrivent en tête avec 25,6 % et obtiennent 11 des 35 élus.
Les chrétiens démocrates passent de 12 à 6 élus, le Belang de 7 à 3, les socialistes de 6 à 4.
Bilan des courses : le leader local de la N – VA est devenu bourgmestre.

Un regard sur Anvers, pour finir ce traitement de la province.

En 2006, 283 191 Anversois avaient voté et accordé 35,3 % à la liste socialiste de Patrick Janssens, obtenant de fait 22 élus sur 55 au sein du conseil.
En seconde position, le Vlaams Belang avait recueilli 33,5 % des voix et obtenu 20 élus.

Cette forte bipolarisation avait desservi la liste CD & V / N – VA, pourvue de 11,2 % des voix et de 6 élus.

Les libéraux, avec 5 élus et les Verts, avec 2, complétaient le paysage politique du grand port flamand.

En 2012, on relève 272 435 exprimés (une baisse assez nette) mais le problème, c'est que la N – VA est désormais en tête avec 102 795 voix et 37,7 % des suffrages, soit 23 sièges sur 55.

Le gain net est de 22 sièges, puisque Bart De Wever était le seul élu de la liste d'union avec les démocrates chrétiens élu en 2006.

Les socialistes et les démocrates chrétiens, avec 77 867 voix, 28,6 % et 17 élus, sont franchement battus, d'autant que le total des voix de la liste s'avère à peine supérieur au vote personnel en faveur de De Wever qui obtient 77 732 voix sur son nom.

Ce sont, apparemment, 15 socialistes et 2 démocrates chrétiens qui seraient élus.

A gauche, progression du PvdA (4 élus) et de Groen (4 élus), le premier entrant au conseil communal et le second doublant sa représentation.

Les Libéraux passent de cinq à deux élus et le Belang subit une défaite plus nette encore, passant en effet de 94 909 voix en 2006 à 27 824 voix en 2012, avec un groupe d'élus passant de 20 membres à 5.

A noter que le caractère multiculturel de la ville s'est encore affirmé lors de ce scrutin : deux des quatre élus du PvdA sont issus de l'immigration maghrébine, la chef de file de Groen est d'origine turque, sept élus de la liste socialo – démocrate chrétienne sont également d'origine étrangère (Maghreb pour 4, Turquie, Europe de l'Est), et même deux sur la liste de la Nouvelle Alliance Flamande.

Sans surprise, aucun des élus du Belang n'est issu de l'immigration.

Il importe ceci dit de noter que le succès de la Nouvelle Alliance s'est fondé sur ses performances dans les quartiers périphériques et les communes annexées en 1983.

Ainsi, Ekeren (commune natale du leader d'extrême droite Filip De Wilde) a voté pour la N – VA à 42 %, loin devant le Belang (15,6 %), Merksem a fait de même avec le même pourcentage, Deurne a donné 40,7 % aux autonomistes, Wilrijk 36,2 % et Hoboken 35,6 %.

Le district de Berendrecht a mis la N – VA en tête avec 38,6 %. devant la liste soutenue par le PS à 32 %.

Par contre, le district central d'Anvers a voté pour la liste PS avec 29,6 %, les Groen obtenant par ailleurs 14,5 % et le PvdA 9 %.

Les deux districts de Berchem et Borgerhout ont également voté plus à gauche en accordant la première place aux listes PS.

Sur l'ensemble des conseils de district de la ville portuaire, nous avons

A gauche, 17 élus du PvdA, 9 Groen, 7 PS, 41 élus PS – Groen, soit un total de 74 sièges.
Nous avons par ailleurs 10 élus sur liste commune PS – CD & V.
Ensuite, nous avons 12 Open VLD et 11 CD & V.
Mais aussi et surtout 82 élus pour la Nouvelle Alliance.
Et un Belang réduit à 27 élus.
Plus un élu sans étiquette affichée.

Lors du scrutin 2006, nous avions 3 élus du PvdA, 7 Verts, 36 PS, et 33 élus sur des listes PS – Verts, soit 79 élus à gauche.
Nous avions 24 Open VLD (qui perdent donc 12 élus) et 28 élus CD & V - N – VA.
Le Vlaams Belang disposait de 77 élus (il a donc perdu 50 sièges) et il y avait quatre candidats sans étiquette affichée au départ de la mandature.

Le bloc de centre droit est donc passé de 52 à 105 élus, mais la N – VA est archi dominante dans cet ensemble.

[Pullo]

Pour les amateurs de géographie électorale, une carte interactive de La Libre Belgique :
http://www.lalibre.be/dossiers/elections2012/

[Pullo]

Cela n'a qu'un rapport assez lointain avec les élections, mais un livre sur la famille royale, le dernier élément d'unité de la Belgique, rédigé par le journaliste de la RTBF Frédéric Deborsu, va bientôt sortir. Intitulé Question(s) royale(s) (le titre est bien entendu une référence à la question, au singulier, qui a été tranchée par l'abdication de Léopold III en 1951), le livre aborde des sujets gênants pour la famille royale. Entre autres, les turbulences au sein du couple royal, la possible abdication d'Albert II, l'homosexualité présumée du prince héritier Philippe, la fortune du mari de la princesse Astrid, ou encore les violences contre des femmes qu'auraient commises le prince Laurent...

Le livre n'est pas encore sorti qu'il suscite la polémique, et relance le débat sur l'utilité de l'institution monarchique. De son côté, la RTBF a prudemment pris ses distances avec l'auteur, et ironise sur le "plan média réussi" de l'éditeur. D'autres disent que le livre ne contient aucun vrai scoop (surtout sur le roi et la reine), et est donc un pétard mouillé...

[ploumploum]

Etaler la vie de la famille royale me parait être plus que limite. Franchement on s'en fout !
Le vrai problème c'est qu'Albert II doit assurer l'unité d'un pays qui est en train de disloquer à petits feux.
Et là plus personne ne parle des vraies priorités....


Sinon, voici un article du Monde.fr qui raconte les premières actions des vainqueurs des dernières élections.

A Alost, une ville moyenne de Flandre orientale, le futur bourgmestre (maire) NVA, Christoph D'Haese, a adopté une première décision doublement symbolique. Un échevin – adjoint au maire – s'occupera des "affaires flamandes". Et ce poste devrait être attribué à Karim Van Overmeire, une des quarante transfuges qui ont délaissé l'extrême droite du Vlaams Belang pour la NVA. M. Van Overmeire fut même l'un des co-auteurs du programme xénophobe de ce parti.
[...]
Le plan d'Alost ne prône pas seulement "l'intégration" forcée de ceux qui songeraient à y élire domicile. La ville compte aussi agir sur les symboles et M. D'Haese promet ainsi d'augmenter le nombre de drapeaux jaune et noir de la région. Ainsi que d'apposer un lion – l'animal qui, toutes griffes dehors, orne ce drapeau – sur les plaques de toutes les rues.
[...]
"Considérer que les francophones sont des envahisseurs, c'est susciter la haine, la méfiance, le rejet", s'emporte La Libre Belgique, qui évoque une "épuration linguistique".