Les 28 janvier et 4 février (si second tour nécessaire), les électeurs chypriotes sont appelés à voter afin d'élire leur Président de la République pour un mandat de 5 ans.
La République de Chypre dispose d'un régime présidentiel (le seul de l'UE) théoriquement bicéphale mais en réalité seule la Présidence est occupée depuis la partition de l'île en 1974.
La
présidentielle de 2013, qui se déroulait dans un contexte de crise économique (fort impact de la crise grecque) avait été marquée par le retrait du sortant communiste Dimítris Khristófias (en place depuis 2008) et la nette victoire du candidat de droite Níkos Anastasiádis face à Stavros Malas, le candidat d'AKEL (gauche communiste)
Résultats de 20131er tour :Inscrits : 545 491
Votants : 453 498 /
83.14 %Exprimés: 441 212
- Nikos Anastasiadis (DISY- Rassemblement démocrate/ droite) : 200 591 voix / 45.46 %
- Stavros Malas (AKEL - Parti progressiste des travailleurs, gauche communiste) 118 755 voix / 26.91 %
- Giorgios Lillikas (EDEK-Mouvement pour la démocratie sociale/ centre-gauche) : 109 996 voix / 24,93 %
Autres (8) : 11 900 voix / 2,7 %
2nd tour :Inscrits: 545 493
Votants: 445 009 /
81.58 %Exprimés: 412 232
Nikos Anastasidis (DISY) 236 965 voix /
57.48 % ---> EluStavros Malas (AKEL) 175 267 voix / 42.52 %
En mars de la même année, quelques semaines après son investiture (le 28 février), le Président Anastasiadis a été contraint de mettre en place un sévère plan d'austérité avec
à la clé une restructuration du secteur bancaireEn 2016, DISY, le parti présidentiel, a de nouveau remporté
les législatives même s'il a enregistré quelques pertes. Le scrutin avait surtout été marqué par la sévère chute de la gauche communiste et l'entrée de l'extrême-droite au parlement.
La présidentielle de cette année se déroule dans un contexte économiquement différent de celui d'il y a 5 ans. Après plusieurs années de récession, la croissance est revenue en 2015 (1,7 % du PIB / avec accélération : 3,9 en 2017). Le chômage a régressé (de 17 % en 2013 à seulement 10,2 % pour 2017). Chypre a renoué avec un excédent public en 2016 (0,5 %) après 7 années de déficit mais son niveau d'endettement public reflète encore les impacts de la crise économique : (107,1 % du PIB en 2016 contre 79,7 % en 2012 et 45 % en 2008...)
5 candidats s'affrontent :
- le président sortant
Nikos Anastasiadis (DISY/71 ans) qui fait figure de favori.
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Stavros Malas (AKEL/50 ans), finaliste malheureux de 2013. Ancien Ministre.
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Nikolas Papadopoulos (DIKO-Parti-démocrate/centre-centre gauche). Député. Fils de l'ancien Président Tassos Papadopoulos.
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Giorgos Lillikas (SYPOL-Alliance Citoyenne/ centre-gauche). Candidat en 2013 (24,93 % au 1er tour)
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Christos Christou (ELAM-Front Populaire National/extrême-droite)
Dans les sondages, le Président Anastasiadis est crédité de 38 à 45 %. Derrière, c'est assez incertain pour la seconde place entre S.Malas (AKEL) et N.Papadopoulos (DIKO) : plus de 20 % chacun
Quant à G.Lillikas, il ne devrait pas réitérer son score d'il y a 5 ans. Il est à moins de 10 %.