Ce week end, une polémique sur Fernando Nobre s'est enclenchée. En effet, celui-ci a accordé une interview où il déclarait qu'en cas de non élection à la présidence de l'Assemblée de la République, il abandonnerait son siège. Cette interview a provoqué une mini secousse au sein même du PSD. Les membres de la direction ont commencé à critiquer les décisions de Passos Coelho (pour le choix de la tête de liste ).
J'ajoute que Nobre a déclaré qu'il n'avait pas lu le programme du PSD mais qu'il fait confiance à Passos Coelho.
Lundi, Nobre est revenu sur ses propos en considérant qu'il allait réfléchir.
Toujours est-il que Basilio Horta (un ancien fondateur du CDS) a déclaré que Passos Coelho n'était pas apte à gouverner le pays dans une telle situation.
Enfin, Freitas do Amaral (un des fondateurs du CDS, Premier Ministre par intérim au début des années 80 et surtout Ministre des Affaires Etrangères (2005-2006)du 1er gvt Socrates ) a annoncé qu'il ne voterait pas pour Socrates.
Son choix sera entre Coelho et Portas. Cette décision s'explique par le fait qu'il pense que Socrates aurait du "virer" Teixeira dos Santos, le Ministre des Finances.
Aujourd'hui, la Troika (surnom donné par les médias et leaders politiques d'opposition aux délégations UE-BCE-FMI) s'est entretenu avec les forces syndicales,le CDS et le PSD.
Les partis de gauche (CDU et BE) ont refusé la rencontre. Le Président de la République a appelé à l'unité, critiquant au passage les gesticulations médiatiques des différents partis
Le capitaine d'avril Otelo Saraiva de Carvalho (dont j'ai déjà évoqué sa position sur le 25 avril ) a accordé une interview où il se déclare en faveur d'un régime de démocratie directe et non plus un régime parlementaire contrôlé par les partis
“O meu sonho durante o PREC (processo revolucionário pós 25 de abril) começou a ser a possibilidade de instauração no país de um modelo novo de regime político que passava pela democracia directa”, pela criação de um “Estado de poder popular em que os partidos ficassem subalternizados”
Je traduis : "Mon rêve, durant le processus révolutionnaire post-25 avril, était la possibilité d'instauration pour le pays, d'un nouveau modèle de régime politique qui passait par la démocratie directe, par la création d'un Etat au pouvoir populaire où les partis seraient subalternes"
En fait , il critique le régime actuel de partis et a évoqué le fait d'une grève de la démocratie avec des partis ayant peu de légitimité populaire (eh oui, c'est du gaullisme, ou au moins proche)
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/04/19/97002-20110419FILWWW00447-portugal-la-troika-chez-les-syndicats.php