Belgique: nouvel échec des discussions pour former un gouvernement, le médiateur démissionne
Source : Associated Press 26/01/2011
Après sept mois d'impasse, la paralysie politique se prolonge en Belgique. Le médiateur chargé par le roi Albert II d'aider à la formation d'un gouvernement a démissionné de ses fonctions après l'échec de la dernière série de discussions.
Reçu mercredi par le monarque au château de Laeken, le conciliateur royal Johan Vande Lanotte "a demandé au roi d'être déchargé de sa mission", selon un communiqué de la monarchie.
Le roi Albert II entamera jeudi ses consultations, précise le communiqué.
La Belgique est sans gouvernement permanent depuis les élections législatives du 13 juin dernier. Les partis belges demeurent incapables de s'entendre sur la façon d'avancer vers davantage d'autonomie pour les six millions de Flamands néerlandophones et les 4,5 millions de wallons francophones du pays.
Crise: Onkelinx appelle à un changement "de formule" et "de cap"
La vice-premier ministre de la Santé et des Affaires sociales Laurette Onkelinx (PS) a prôné jeudi matin, au lendemain de la démission du conciliateur royal Johan Vande Lanotte, pour un changement de formule des négociations institutionnelles.
Interrogée jeudi matin en radio sur ce que le pays devait faire à présent, Mme Onkelinx a répondu: "On change de formule, on change de cap. Il faut que quelque chose de neuf se passe". Une entrée en scène des libéraux? "Nous sommes ouverts à toutes les formules", a répondu la ministre démissionnaire, ajoutant toutefois que c'est en Flandre qu'il faudra "un sursaut". Mme Onkelinx a répété l'importance, à ses yeux, de pouvoir gérer rapidement les problèmes socio-économiques, précisant que plusieurs formules étaient possibles pour s'attaquer à ces défis. Pour Laurette Onkelinx, il importe en tout cas de tout faire pour éviter une scission du pays. "Si un jour on ne peut faire autrement que négocier un plan B, à savoir une séparation du pays, ce sera un appauvrissement général du pays", a-t-elle ainsi averti. (LEE)
Les socialistes francophones étaient réunis ce jeudi soir à l'Arsenal à Bruxelles pour la traditionnelle séance de voeux du parti. Lors de son discours, Elio Di Rupo, après avoir souhaité un sursaut de la raison, a fait une proposition très concrète. Le président du PS a plaidé pour la création d'un gouvernement d'union nationale afin de sortir de l'impasse politique. Celui-ci serait chargé de résoudre le dossier BHV et le financement de Bruxelles. Sur base de "propositions raisonnables", ce gouvernement pourrait même franchir d'autres étapes institutionnelles.
Si la perspective d'un tel gouvernement devait être refusée par l'un des partis visés par l'appel (outre le PS, M. Di Rupo a cité la N-VA, le CD&V, le sp.a, l'Open Vld, Groen!, le MR, le cdH ou Ecolo), le président du PS suggère de former le futur exécutif au départ des partis du gouvernement actuel, "en l'ouvrant aux autres partis qui le souhaitent".
Au-delà de cette formule, le président du PS en appelle à une grande réforme de l'Etat à laquelle seraient associés "tous les partis démocratiques".
Jean-Philippe a écrit:Pauvres Belges : ce blocage va peut-être entraîner de nouvelles élections, mais jusqu'à la fin de l'année, la Belgique est censée présider l'UE. Certes, l'importance de cette présidence tournante est moindre depuis la réforme de l'UE, mais le rôle d'impulsion que pourrait avoir la Belgique est de ce fait plus que compromis.
vudeloin a écrit:
( pardon pour le jeu de mots un peu facile sur le nom d'un Monsieur fort distingué qui répondit, un jour, que la Marseillaise était l'hymne national belge ).
Bref, 180 ans après sa naissance, la Belgique est mal partie.
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