cevenol30 a écrit:de fait et médiatico-politiquement, elle vaut rétrospectivement: tout parlementaire ayant recouru à des emplois familiaux peut considérer sa carrière comme finie, il n'est plus alors possible d'être candidat à quelque poste que ce soit, par nomination ou élection, sans que puisse trop facilement ressortir cette redoutable sorte de peau de banane qui a déjà coûté l'Elysée à F. Fillon...
pmf a écrit:Parler de morale dans cette affaire me paraît inapproprié car il s'agit d'un acte politique lequel revêt une grande importance dans la hiérarchie des décisions administratives relevant d'une autorité politique qui est le deuxième personnage de l'Etat.
Ce qui me paraît le plus critiquable réside dans le fait que l'acte de nomination a été signé après la parution du numéro du Canard Enchaîné évoquant des interrogations quant à l'effectivité de l'activité d'une fille de Monsieur Mercier en tant qu'assistante parlementaire et ce à un moment où tous les responsables politiques ont très présent à l'esprit le récent pênelopegate, Monsieur Larcher étant bien placé pour savoir quels effets cette affaire avait produits sur les citoyens.
Comment se fait-il que Monsieur Larcher, fin politique, à l'esprit vif, avisé pour ne pas dire madré à l'Ornaise, disposant de par sa responsabilité politique en cours comme de par sa vie politique d'un entourage très informé des réactions des citoyens, a-t-il pu ne pas écarter dès la parution du Canard Enchaîne son intention de nommer Monsieur Mercier au Conseil Constitutionnel ?
N'y a-t-il pas une analogie avec l'entêtement de mars de François Fillon refusant de tenir compte de ce qui se passait dans le pays et au sein d'une partie relativement importante de sa formation politique.
Monsieur Larcher devrait s'expliquer sur la manière dont il a géré cette nomination "manquée ou avortée" même si je n'ai guère d'illusion en la matière car vouloir se justifier devant le pays risquerait de le placer dans une situation de grande fragilité politique.
S'expliquera-t-il devant ses pairs sénateurs ? Sera-t-il en campagne sénatoriale aux quatre coins de l'hexagone ?
Aurons-nous un changement de Président du Sénat début octobre ? La question se pose et il faudra être attentif aux suites que ce qu'on peut appeler l'affaire Mercier entraînera au plan politique dans la semaine charnière du 28 aout au 3 septembre laquelle devrait devenir celle d'une pré rentrée politique animée et très intéressante à suivre.
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