Un responsable de la sécurité à l'Elysée accusé de violences

[Apollinaire93]

Je suis étonné par le silence du MODEM....

Marc Fesneau, président du groupe, a déjà réagi, en atténuant l'affaire. https://www.francetvinfo.fr/politique/e ... 58967.html

En revanche Jean-Louis Bourlanges (franc-tireur au sein du groupe, comme Richard Ramos notamment) est plus incisif. http://www.lepoint.fr/politique/affaire ... 037_20.php

À noter également la prise de position des Jeunes Démocrates, le mouvement de jeunesse du MoDem. https://www.ouest-france.fr/politique/a ... es-5890615

[SALVAT]

Oui, pour FESNEAU le patron du groupe...c'est "un fait divers"....c'est non pas une atténuation mais une banalisation totale de l'affaire.
BOULRANGES use de son discours onctueux, chanoinesque (à la manière de SUEUR au Sénat)....bien sûr...mais il faut comprendre....il dit tout et le reste à la mesure de ses arguments balancés....
Par contre les Jeunes Démocrates ont un point de vue clair et se situent dans le débat....le contrat passé avec MACRON est trahi en la circonstance...déception et tout de même condamnation.
Les "Jeunes" ne sont pas élus...on les sent plus libres et spontanément francs dans leur expression : pourvu qu'ils ne vieillissent pas trop vite !
Bertrand SALVAT

[Eco92]

En tous cas ce matin l'audition de Collomb avait un côté surréaliste : il ne sait rien, ne savait rien, car Benalla ne dépend pas de lui mais de l’Élysée (ce qui est vrai et logique) mais les fautes sont sans doute en dessous de lui. C'est assez étonnant. Il charge assez fortement l’Élysée à demi-mot ce qui me semble un peu risqué, il est de fait en dessous dans le rapport de force, mais surtout je trouve qu'il rejette énormément la faute sur ses services ce qui me choque en tant que fonctionnaire. Il n'a aucune cohésion avec ses équipes et semble juste vouloir éviter à tout prix d'être fusible, ce qui me semble une stratégie peu honorable.

Par comparaison l'entretien en cours avec le préfet Delpuech est radicalement différent, alors pas dans la cible finale, mais la manière :
1. Les réponses sont 1000 fois plus nettes et factuelles que Collomb ;
2. Il fait corps avec ses agents, mêmes quand il les déclare fautifs (en rappelant qu'ils furent de bons serviteurs de l'état jusque là), et c'est quelque chose que je trouve juste ;
3. Il va très loin dans la critique pour un haut fonctionnaire, parlant de "copinage malsain" et expliquant que quand il a déclaré des problèmes il a obéit à l’Élysée lui disant que c'était pris en main car "depuis Napoléon" les préfets sont sous la hiérarchie de l’Élysée.

Lui aussi ne semble pas vouloir sauter, mais la manière me semble plus digne, il fait corps avec son administration, et déjoue toutes les questions visant à attester une faute de la préfecture et de ses services, par des réponses nettes.

[alamo]

Je pense que Collomb sait qu'il va servir de fusible pour essayer de dédouaner qui vous savez (comme Hernu, Roussin, Guéant et tant d'autres), et que ses jours à Beauvau sont comptés, il doit bien voir que son passage à l'Intérieur a de toute façon écorné son image, et il essaie aujourd'hui de sauver sa peau dans la perspective des Municipales lyonnaises. Où ce n'est pas gagné d'avance, quoi que l'on en dise.

Sinon c'est marrant, moi aussi j'avais fait le même parallèle avec le SAC de la grande époque :

https://www.marianne.net/debattons/trib ... e-mini-sac

[Pullo]

Il est clair que Collomb ne veut pas servir de fusible. Mais son audition a donné l'impression soit qu'il mentait, soit qu'il était incompétent. Dans les deux cas, c'est très gênant pour sa crédibilité s'il compte rester à son poste tout au long du quinquennat. Et donc, l'audition pourrait bien précipiter sa sortie du gouvernement, surtout si les oppositions ne se contentent pas du scalp de Benalla et de ses copains de barbouzeries.

Comme Eco92 et quelques autres (dont Frédéric Lordon), je remarque que sans la qualité de collaborateur de l'Elysée de Benalla, les violences place de la Contrescarpe seraient tombées dans l'oubli. Cela en dit long sur la banalisation des violences policières en France, qui s'est accrue depuis l'état d'urgence et les manifestations contre la loi Travail...

[stephed]

sur la possibilité d'entendre le président de la république devant la commission d'enquête, le professeur de droit à La Sorbonne et constitutionaliste Dominique Rousseau indique ce soir sur son compte twitter:

"L’article 67 de la constitution interdit au président de témoigner devant une juridiction ou une autorité administrative. Une commission d’enquête parlementaire est ni l’une ni l’autre. Le président pourrait donc être invité pour témoigner non de sa politique mais de l’organisation de l’Elysée"

[Pullo]

En effet, la constitution n'interdit pas la convocation devant une commission. Mais qui nous dit que le président ne va pas invoquer la séparation des pouvoirs pour ne pas répondre à cette convocation ?

[Relique]

J'ai un peu de retard sur le direct, mais j'ai l'impression que Marine Le Pen a "ferré un lièvre" face au directeur A Gibelin.

Elle lui a demandé, d'abord dans des questions un peu confuses, puis en reformulant de manière plus précise, si les services de monsieur Gibelin avaient vu Benalla lors de réunions entre le 5 et 18 mai (lorsqu'il était censé être suspendu), et il a répondu oui.

Y a-t-il vraiment eu suspension/mise à pied ?

En tout cas, les auditions des membres du cabinet de l'Elysée vont être très intéressantes...

[stephed]

par la voix de ses avocats, Alexandre Benalla se dit "abasourdi" par tout le déchainement médiatique et politique de ces derniers jours qui selon lui ne visent qu'a porter atteinte à la présidence de la République dans des conditions qui défient l'entendement"

https://www.linternaute.com/actualite/p ... -l-elysee/

Par ailleurs, lors de son audition par la commission d'enquête, le directeur de la DOPC Alain Gibelin contredit les propos du porte parole de l'Elysée Bruno Roger-Petit sur la sanction de 15 jours infligé à Alexandre Benalla puisqu'"a sa connaisance, Monsieur Benalla était présent sur toutes les réunions de sécurité pour l'organisation des déplacements du président entre le 2 et 18 mai"

https://www.lemonde.fr/politique/articl ... 23448.html

http://lcp.fr

[Relique]

Il a également contredit Bruno Roger Petit, il me semble, concernant les autorisations.

BRP a dit également que Benalla avait été autorisé, ainsi que Krase, à être observateur. Démenti formel des deux cadres de la préfecture de police de Paris pour qui aucune autorisation n'avait été donnée à Benalla, et qui ont d'après eux appris l'existence de Krase que le 18 ou 19 juillet...