de vudeloin » Ven 10 Fév 2012 15:33
Pour les amateurs, les résultats donc, du scrutin présidentiel 1988 Outre Mer, même s’il me manque Wallis et Futuna, pour des raisons inexplicables.
Guadeloupe
Inscrits 197 755
Votants 82 351
Exprimés 77 179
Mitterrand 42 539 (55,12 %)
Chirac 19 493 (25,26 %)
Barre 8 135 (10,54 %)
Lajoinie 4 198 (5,44 %)
Le Pen 1 297 (1,68 %)
Laguiller 607 (0,79 %)
Waechter 454 (0,59 %)
Juquin 317 (0,41 %)
Boussel 139 (0,18 %)
Second tour
Votants 103 037
Exprimés 98 852
Mitterrand 68 610 (69,41 %)
Chirac 30 242 (30,59 %)
Martinique
Inscrits 216 412
Votants 124 910
Exprimés 116 936
Mitterrand 68 847 (58,88 %)
Chirac 23 227 (19,86 %)
Barre 19 125 (16,36 %)
Lajoinie 2 319 (1,98 %)
Le Pen 1 365 (1,17 %)
Laguiller 826 (0,71 %)
Waechter 686 (0,59 %)
Juquin 348 (0,30 %)
Boussel 193 (0,17 %)
Second tour
Votants 134 735
Exprimés 129 114
Mitterrand 91 531 (70,89 %)
Chirac 37 583 (29,11 %)
Guyane
Inscrits 30 176
Votants 16 922
Exprimés 16 353
Mitterrand 8 495 (51,95 %)
Chirac 4 996 (30,55 %)
Barre 1 498 (9,16 %)
Le Pen 771 (4,71 %)
Waechter 191 (1,17 %)
Laguiller 148 (0,91 %)
Lajoinie 112 (0,68 %)
Juquin 105 (0,64 %)
Boussel 37 (0,23 %)
Second tour
Votants 19 182
Exprimés 18 697
Mitterrand 11 291 (60,39 %)
Chirac 7 406 (39,61 %)
Réunion
Inscrits 292 627
Votants 215 557
Exprimés 211 293
Mitterrand 108 077 (51,15 %)
Barre 51 763 (24,50 %)
Chirac 36 897 (17,46 %)
Lajoinie 5 360 (2,54 %)
Le Pen 3 740 (1,77 %)
Laguiller 1 832 (0,87 %)
Waechter 1 652 (0,78 %)
Juquin 1 299 (0,61 %)
Boussel 673 (0,32 %)
Second tour
Votants 232 623
Exprimés 228 722
Mitterrand 137 838 (60,26 %)
Chirac 90 884 (39,74 %)
Saint Pierre et Miquelon
Inscrits 4 426
Votants 2 480
Exprimés 2 149
Chirac 751 (34,95 %)
Mitterrand 693 (32,25 %)
Barre 304 (14,15 %)
Waechter 181 (8,42 %)
Le Pen 106 (4,93 %)
Laguiller 60 (2,79 %)
Lajoinie 20 (0,93 %)
Juquin 20 (0,93 %)
Boussel 14 (0,65 %)
Second tour
Votants 3 171
Exprimés 2 962
Chirac 1 665 (56,21 %)
Mitterrand 1 297 (43,79 %)
Mayotte
Inscrits 22 243
Votants 15 390
Exprimés 15 218
Barre 8 356 (54,91 %)
Chirac 5 606 (36,84 %)
Mitterrand 611 (4,01 %)
Le Pen 196 (1,29 %)
Lajoinie 190 (1,25 %)
Juquin 89 (0,58 %)
Laguiller 79 (0,52 %)
Boussel 54 (0,35 %)
Waechter 37 (0,24 %)
Second tour
Votants 12 546
Exprimés 12 399
Mitterrand 6 241 (50,33 %)
Chirac 6 158 (49,67 %)
Nouvelle Calédonie
Inscrits 88 223
Votants 51 426
Exprimés 50 922
Chirac 38 025 (74,67 %)
Le Pen 6 308 (12,39 %)
Barre 3 115 (6,12 %)
Mitterrand 2 536 (4,98 %)
Waechter 303 (0,60 %)
Laguiller 295 (0,58 %Ã
Lajoinie 169 (0,33 %)
Juquin 92 (0,18 %)
Boussel 79 (0,16 %)
Second tour
Votants 54 346
Exprimés 53 891
Chirac 48 660 (90,29 %)
Mitterrand 5 231 (9,71 %)
Polynésie Française
Inscrits 107 984
Votants 60 585
Exprimés 59 381
Mitterrand 26 051 (43,87 %)
Chirac 23 700 (39,91 %)
Barre 5 992 (10,09 %)
Le Pen 1 728 (2,91 %)
Waechter 555 (0,93 %)
Lajoinie 512 (0,86 %)
Laguiller 394 (0,66 %)
Juquin 304 (0,51 %)
Boussel 145 (0,24 %)
Second tour
Votants 64 116
Exprimés 63 133
Mitterrand 34 388 (54,47 %)
Chirac 28 745 (45,53 %)
Quelques observations
Le scrutin est marqué, en Guadeloupe, par un appel à l’abstention lancé par le Parti communiste guadeloupéen, mais aussi par l’Union populaire de Libération de la Guadeloupe (UPLG) et son relais syndicale, l’Union générale des travailleurs guadeloupéens.
La candidature de François Mitterrand est par contre soutenue par le Parti progressiste démocratique guadeloupéen d’Henri Bangou (alors Sénateur maire de Pointe à Pitre), scission du PCG, le Parti progressiste martiniquais d’Aimé Césaire et le Parti socialiste guyanais d’Antoine Karam.
Il recueille également le soutien du Parti communiste réunionnais de Paul Vergès dès le premier tour de l’élection présidentielle, ce qui explique en grande partie le score très élevé atteint par le Président sortant sur l’Ile.
Autres aspects : à l’époque, les Antilles et la Guyane votent le même jour que la France métropolitaine.
Conséquences : dès le milieu de l’après midi, la nouvelle du succès du candidat socialiste se répand, tant au premier qu’au second tour, provoquant une hausse assez sensible du score de François Mitterrand.
A Mayotte, où François Mitterrand arrive étonnamment en tête lors du second tour, c’est l’opposition (au demeurant toujours présente) entre départementalistes du MDM et RPR de l’ancien Mouvement populaire mahorais qui provoque, de manière générale, le report des votes Barre en direction du candidat sortant.
En Nouvelle Calédonie, sur un territoire marqué par l’affaire d’Ouvéa , les conditions de déroulement de l’élection sont particulièrement tendues et conduisent, notamment, à un boycott organisé par le FLNKS.
Le vote « identitaire « est donc fort, ne concernant que les Français et Caldoches, plus une partie des immigrés (Chinois devenus Français, Polynésiens, Wallisiens), ce qui explique notamment le score élevé de Le Pen au premier tour.
Sur le boycott, outre l’annulation pure et simple des opérations de vote dans les îles Loyauté (Maré, Ouvéa, Lifou), on constate par exemple qu’aucun électeur ne s’est déplacé dans les îles Belep, à l’extrême Nord de l’archipel.
Enfin, en Polynésie, 1988 voit la première traduction de la montée en puissance du mouvement indépendantiste porté par Oscar Temaru et Jacqui Drollet, soutenant la candidature Mitterrand, alors même que la vie politique locale commence d’être marquée par le processus d’interruption des essais nucléaires sur les atolls de Mururoa et Fangataufa.